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HL • Chapitre 14
by Ruyi ♡Ce soir-là, bien qu’on ne fût que le quatorzième jour du mois, la lune* brillait aussi pleinement que si l’on avait été le quinzième.
(N/T : En raison de l’importance que les anciens Chinois accordaient à la lune, leur calendrier était basé sur le cycle lunaire. Le quinzième jour de chaque mois est donc celui où la lune est la plus ronde et la plus brillante, d’où la référence ici à une pleine lune malgré qu’on soit le quatorzième jour.)
Assis dans le long couloir* inondée de lumière argentée, Lù Cāng fixait l’étang de lotus d’un air absent. Sous la clarté lunaire, les fleurs semblaient encore plus gracieuses qu’à l’accoutumée. Au vu de ses performances des derniers jours, il avait de grandes chances de se classer parmi les cent premiers.
(N/T : Dans l’architecture chinoise, les couloirs sont souvent des passages couverts l’extérieur, soutenus par des piliers, ils forment des passages couverts qui relient les bâtiments tout en restant ouverts sur une cour intérieure.)
Il aurait dû être fou de joie à l’idée de pouvoir enfin échapper aux griffes de Jìng.
Mais alors, pourquoi avait-il cette étrange boule au fond de la poitrine, un sentiment qu’il n’arrivait pas à décrire ?
Avant qu’il ne puisse démêler ses pensées confuses et le tumulte dans son cœur, une paire de bras puissants l’avait déjà attiré contre un torse familier.
« Te voilà… »
Il n’eut même pas besoin de se retourner pour savoir à qui ces bras appartenaient.
Alors qu’une de ses mains glissa doucement sous sa robe, Jìng approcha ses lèvres de son oreille et lui murmura :
« La sixième épreuve aura lieu demain… Je me dis que si je n’étais pas venu ce soir, et que tu réussissais demain… Je n’aurais plus jamais eu la chance de te toucher. »
Sa voix, d’une légèreté étonnamment, était à la fois lubrique et provocante, un flirt à peine voilé.
« On dirait bien qu’à l’avenir, tu n’en auras vraiment plus la chance… »
De toute façon, c’est la dernière fois, se dit Lù Cāng en souriant. Il se laissa aller contre le torse de l’homme, se lovant dans ses bras, puis leva docilement les yeux vers lui.
Sous le clair de lune, le visage de Jìng paraissait encore plus irréel que dans ses souvenirs — une beauté démoniaque, éblouissante, presque surnaturelle.
Sans doute avait-il perçu la faille émotionnelle de Lù Cāng, affaiblie par l’idée de leur séparation imminente. Jìng ne perdit pas de temps.
Avant même que Lù Cāng ne puisse réagir, il fut tiré de son banc, puis plaqué sans ménagement contre une colonne de bois finement sculptée.
« Attends… Pas si vite… Ah… ! »
Lù Cāng tenta désespérément de repousser les gestes brutaux de Jìng. Mais la main de ce dernier, impitoyable, arrachait sans la moindre délicatesse une à une les couches de vêtements qu’il portait.
Les étoffes luxueuses que lui avait fournies Jìng se défirent et tombèrent en désordre au sol. Pendant que ses doigts impatients s’activaient, ses lèvres fébriles se pressèrent sur sa peau, avides et féroces. Les morsures cruelles qu’il y apposait ravivaient les marques à peine effacées, laissant de nouvelles traces brûlantes sur son corps.
Se rappelant avec gêne l’humiliation qu’il avait subie à la taverne quelques jours plus tôt, Lù Cāng murmura faiblement : « Ne laisse pas de traces… Les autres pourraient les voir… »
Il savait pertinemment que cet homme, qui se comportait avec lui comme une bête affamée, n’écouterait pas. Et pourtant, il n’avait pu s’empêcher de laisser échapper ces mots futiles.
Avertissement
Ce passage contient une scène de viol. Pour ceux que cela pourrait déranger, je vous recommande de sauter cette partie et de reprendre la lecture au prochain chapitre.
Jìng avait visiblement décidé de faire durer les préliminaires. Sa main parcourait encore et encore le corps de Lù Cāng, s’attardant, explorant, effleurant chaque recoin avec une lenteur calculée.
Les traces de ses doigts se mêlaient aux marques de ses baisers, s’éparpillant le long de son cou, sur sa poitrine et jusqu’à sa taille… allant même dans des endroits aussi intimes que l’intérieur des cuisses.
Lù Cāng, soumis à ce supplice délicieux, n’arrivait plus à reprendre son souffle. Ses yeux, embués de larmes de désir, se posaient vaguement sur son propre corps, maculé de fluides translucide.
Mais Jìng ne semblait pas prêt à mettre fin à cette torture. Bien que son désir à lui aussi brûlait avec une intensité presque féroce, il se contenta de se presser avec insistance contre la taille de Lù Cāng dans un mouvement lascif. Malgré l’envie évidente, il se retenait encore d’entrer dans ce lieu secret qu’il convoitait pourtant ardemment.
« Tu… Tu fais quoi, là ? Depuis quand tu es aussi… Poli ? » lança Lù Cāng en riant, le souffle court, alors qu’il luttait contre l’ardeur qui le submergeait.
Mais son corps ne lui obéissait déjà plus. Le fait qu’ils allaient bientôt se dire adieu avait fait voler en éclats ses dernières défenses, le laissant entièrement soumis à ses pulsions.
Jìng ne répondit pas. D’un geste brutal, il écarta les cuisses de Lù Cāng et, au moment où celui-ci s’y attendait le moins, s’enfonça violemment en lui.
Quelle attaque cruelle…
Lù Cāng esquissa un sourire amer. Jìng méritait vraiment son surnom de démon pervers. Il avait choisi de s’introduire au moment où il s’y attendait le moins, ce qui déchaîna une vague de plaisir si brutale qu’elle balaya toute pensée cohérente.
Mais cette pénétration soudaine, sans la moindre préparation, lui arracha un cri silencieux : la jouissance fulgurante s’accompagnait d’une douleur vive, comme s’il venait de recevoir un coup violent dans le ventre. Le visage de Lù Cāng se crispa sous l’effet de la douleur. Une brûlure sourde lui tordit les entrailles, ce qui lui arracha un gémissement étouffé, et sa bouche s’ouvrit dans un réflexe incontrôlé, avant qu’il ne soit pris de nausée.
« Tu aimes ça, pas vrai ? » souffla Jìng, un sourire magnifique aux lèvres, aussi cruel que celle d’un démon. Ses mouvements, puissants et précis, faisaient vibrer tout le corps de Lù Cāng. Refusant de laisser échapper le moindre gémissement, ce dernier serra les dents, décidé à endurer la tempête – mais Jìng, une fois de plus, lui prouva que cela ne servait à rien de vouloir lui résister.
À peine la première vague de chaleur s’était-elle apaisée que Jìng, sans attendre, s’enfonça à nouveau en lui, de toutes ses forces. Les jambes de Lù Cāng, déjà incapables de le soutenir, cédèrent. Il s’effondra, pantelant, sur le tas de vêtements au sol, tel une coquille vide et gisait là, les jambes grandes ouvertes, offert à ses assauts sous le regard froid de la lune. La lune –– seule témoin de l’union de leurs corps.
Jìng continua ses va-et-vient, dans un rythme calme et précis, et chaque fois qu’il s’enfonçait plus profondément, le visage de Lù Cāng se crispait de la douleur mêlée au plaisir.
C’était comme un enfer orchestré par un roi démon : une douleur convulsive, mêlée à l’ivresse de l’extase, traversait encore et encore le corps de Lù Cāng, le soumettant à une succession de jouissances si intenses qu’elles pourraient rendre fou n’importe quel être humain.
Sa mâchoire, qu’il avait désespérément tenté de garder fermée — comme si sa vie en dépendait — s’était depuis longtemps relâchée. Soupirs et gémissements, à peine retenus, flottaient dans l’air chargé de désir qui emplissait la longue galerie en ce début d’automne.
« Si tu avais été une femme… Avec tout ce que j’ai mis en toi, tu serais sûrement déjà enceinte… C’est le genre de chose dont beaucoup de femmes rêvent, mais rares sont celles qui y parviennent… » lui souffla Jìng en essuyant délicatement les traces de leur union — des mots qui ne manquèrent pas de tourmenter l’esprit de Lù Cāng, encore perdu dans le vertige de sa jouissance.
« Ça a quelle… Foutue importance… » souffla Lù Cāng, brisé, le corps en miettes.
Après chacun de leurs ébats, il se sentait comme désintégré, et que ses os s’étaient dispersés. Sa taille, en particulier, lui faisait mal comme si elle allait se fendre en deux. Et voilà qu’il devait encore encaisser les idioties de ce salaud de Jìng dans cet état lamentable. Cela lui donnait l’impression d’être le plus malchanceux des hommes.
« Voyons un peu… Jusqu’où va la limite d’un homme… » lança soudainement Jìng, un sourire narquois, presque pervers, aux lèvres, tandis qu’il glissa de nouveau ses doigts là où, quelques instants plus tôt, ils étaient encore unis.
Ce n’était pas la première fois que Jìng le touchait ainsi… Alors Lù Cāng se contenta de tordre légèrement la taille, pour montrer sa réticence, mais ne se débattit pas vraiment.
Mais il comprit très vite que quelque chose clochait.
Autrefois, même lorsque Jìng lui faisait subir ce genre de chose, il ne s’aventurait jamais au-delà de trois doigts. Mais cette fois-ci… Il était comme un enfant capricieux et insatiable, qui ne voulait tout bonnement plus s’arrêter, et qui cherchait toujours à aller plus loin — jusqu’au point de vouloir faire entrer sa main entière dans le corps de Lù Cāng.
« Tu as perdu la tête… »
Lù Cāng voulut se dégager, mais à peine fit-il un mouvement qu’une douleur fulgurante le prit. La douleur était telle qu’il avait l’impression que ses entrailles se déchiraient, ce qui finit par le clouer sur place.
« Tu… Tu… » Il souffrait tant qu’aucun mot ne parvenait à franchir ses lèvres. Allongé sur le ventre, il tentait désespérément de reprendre son souffle, tandis que les larmes qu’il ne pouvait plus retenir roulaient silencieusement sur ses joues.
« Ne te force pas… Sshhtt ne dis rien… »
D’un murmure presque doux, comme s’il cherchait à apaiser un enfant, Jìng parla d’une voix de démon venu réclamer l’âme de sa proie — tentateur et cruel, mais avec cette cruauté charmeuse qui lui était propre.
« Je vais juste… Toucher un peu, rien de plus. Mais si tu bouges… Tu risques de te blesser. » Derrière ses paroles qui se voulaient bienveillants transparaissait pourtant une menace à peine voilée.
Le corps de Lù Cāng avait déjà été largement ouvert par ce qui avait précédé. Pourtant, il penait à accueillir la main entière de Jìng. Il sentait les doigts de l’homme explorer des profondeurs jamais atteintes, ses muqueuses se contractant pour tenter de repousser ce corps étranger, mais Jìng, obstiné, poursuivait son exploration, cherchant à aller toujours plus loin… Un peu plus loin…
Et encore un peu plus…
Lù Cāng n’osait même plus respirer. Figé, le corps tendu à l’extrême, il endurait en silence la perversité de cet homme hors du commun, sachant que la moindre résistance ne ferait qu’aggraver la douleur, voire lui infliger des blessures irréparables. Il serra les dents, retenant ses cris, pendant que la main de Jìng s’enfonçait en lui, comme pour conquérir un territoire inconnu… Et il continuaà s’enfoncer un peu plus, encore… Et encore…
« C’est étrange… * On dirait que je touche tes organes… »
(Note de ruyi : Comment ça étrange… Le gars s’est un fou.)
Jìng semblait tirer une jouissance démesurée de cette exploration effrayante. Ses yeux brillaient d’un éclat sinistre, et il murmura à voix basse : « C’est comme si je pouvais tout contrôler en toi… Comme si je ne pouvais pas être plus proche de toi qu’à cet instant… »
Fin de l’avertissement.
Une larme froide glissa le long de la joue de Lù Cāng et s’écrasa en silence sur le parquet du corridor.
Son cœur était envahi par une tristesse profonde et destructrice. Il savait que, même s’il venait à surmonter la sixième épreuve du lendemain, même s’il réussissait à s’éloigner de cet homme, même si c’était leur dernière rencontre… Même si c’était leur dernière rencontre…
Cependant… Ce corps, que tu as touché jusque dans ses recoins les plus profonds… DE Toute ma vie… Je crains de ne jamais pouvoir oublier ces mains — à la fois source de plaisir… Et de mes tourments.
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
Note de Ruyi
Voici donc la fin du cinquième chapitre. Qu’en avez-vous pensé ?
°˖✧◝(⁰▿⁰) ◜✧˖°
Qui aurait pu croire que traduire un roman rempli de viol et de violence psychologique serait aussi dur ! T_T
J’ai mis plus de temps que prévu sur ce chapitre. Du coup, avec mes examens et mes autres projets, je suis en retard sur le reste de ma traduction. Pour me changer les idées, je vais aller me concentrer sur Le Vieux Chêne, un roman que vous devez absolument lire, haha.
Je vais sûrement poster la suite de ce roman dans les jours qui viennent.
Je vous dis donc à très bientôt pour la suite !
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・

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