HL • Chapitre 16
by Ruyi ♡« Hmn… » Un gémissement échappa à Lù Cāng, malgré lui. Totalement à la merci de Jìng, son corps frissonnait sous ses caresses. Sa poitrine fine se faisait sans cesse titiller par des doigts agiles, tandis qu’une chaleur incontrôlable jaillissait de son bas-ventre pour se répandre dans tout son être, le faisant trembler de plus belle.
Voyant l’effet que cela avait sur lui, Jìng redoubla d’ardeur pour attiser ses nerfs déjà enflammés.
Il fit courir sa langue le long du palais de Lù Cāng, effleurant cette paroi sensible où affluaient les nerfs. Sa main glissa sous l’étoffe qui s’était ouverte, puis il fit doucement glisser la robe des épaules de Lù Cāng, le dénudant sans hâte.
Les baisers et les caresses de Jìng l’avaient presque réduit à l’ivresse. À bout de souffle, le corps de Lù Cāng, totalement ramolli, s’affaissa dans ses bras ; sa volonté vacillait, et il n’avait plus la force de résister. Impuissant, il se laissait entièrement faire.
Soudain, les ongles de Jìng s’enfoncèrent dans le dos nu et lisse de Lù Cāng, et lui arrachèrent à sa peau une douleur mêlée de plaisir.
« Ah… ! » Enivré par le plaisir, Lù Cāng fut soudain transpercé par une douleur aiguë qui lui arracha un cri étranglé.
« Tu es fou ? ! » dit-il en lançant un regard noir à Jìng, dont le sourire lubrique s’élargissait encore.
Pourtant, la fougue d’un instant plus tôt avait laissé des traces sur son visage : ses yeux humides, sa gorge serrée et ses joues cramoisies qui, malgré sa colère, le rendaient encore plus séduisant, malgré lui.
« Quelqu’un qui réagit ainsi à mes baisers ose encore prétendre vouloir me quitter pour de bon ? »
Avec un sourire moqueur aux lèvres, Jìng posa sa main sans prévenir sur l’entrejambe tendu de Lù Cāng et serra fortement. Cela lui arracha un cri étranglé.
Lù Cāng savait parfaitement à quoi il ressemblait à cet instant : ses cheveux avaient été défaits par Jìng au cours de leurs étreintes, ses longues mèches retombaient en désordre dans son dos, sa robe avait glissé jusqu’à sa taille, et dévoilait un torse nu constellé de marques de baisers et de griffures.
Et, pire encore, le mince tissu de son sous-vêtement ne cachait en rien son désir évident. Il était donc impossible de prétendre qu’il ne voulait pas de Jìng.
Lù Cāng baissa la tête…
Il ne pouvait nier qu’il cédait toujours à Jìng dans l’intimité, mais son cœur refusait obstinément de se laisser happer par la vie brillante et insouciante que celui-ci lui offrait. Une étincelle de détermination traversa ses yeux encore embrumés par le désir.
« Juste une dernière fois… Sois plus docile, d’accord ? » murmura Jìng à son oreille, comme s’il avait deviné ses pensées.
Lù Cāng, comme tout homme, n’était pas insensible aux paroles tendres. Face à cette douceur, ses défenses vacillaient. Ce n’était pas qu’il n’avait jamais désiré Jìng, et maintenant qu’ils étaient sur le point de se quitter, l’idée d’un dernier moment ensemble lui semblait moins insupportable.
Saisissant l’occasion, Jìng le prit dans ses bras et le souleva en un geste assuré, avant de l’emporter vers le lit.
Bien sûr, Lù Cāng savait ce qui allait suivre.
Allongé contre sa poitrine, son cœur hésitant s’agitait : devait-il céder à cet ultime adieu, aussi charnel fût-il ? Il ne se rendait même pas compte à quel point leurs gestes étaient déjà empreints d’une intimité familière.
Jìng le déposa doucement sur le vaste lit recouvert de soieries. Contrairement à son habitude, il ne se jeta pas immédiatement sur lui. Il s’assit au bord et le contempla longuement, en silence.
Docile, Lù Cāng soutint son regard. Sous la lueur vacillante des bougies, les longs cheveux soyeux de Jìng cascadaient comme de la soie, et ses yeux clairs brillaient d’un éclat profond. D’une beauté presque irréelle, il captivait au point que Lù Cāng ne pouvait détourner les yeux.
Sans dire un mot, Jìng se pencha. Lù Cāng crut qu’il allait l’embrasser et détourna vivement la tête… Mais les lèvres se posèrent doucement contre son cou.
Humides et brûlantes, elles descendirent lentement jusqu’à sa poitrine, où elles s’attardèrent longuement. Lù Cāng, la respiration saccadée, pressait distraitement la tête de Jìng contre lui, ses yeux perdus sur les broderies délicates du baldaquin.
« Nnh… » Sa langue agile jouait avec son téton, le mordillant de temps à autre avec une douceur cruelle. Une chaleur ardente se propageait dans tout le corps de Lù Cāng, comme si une flamme avait pris vie en lui. Incapable de se contrôler, il se cambra, et laissa échapper des gémissements.
Mais Jìng semblait décidé à prolonger son supplice. Sa main refusait obstinément d’atteindre l’endroit où il le désirait le plus. Elle se contentait d’effleurer l’intérieur de ses bras, son ventre, ses cuisses…
À quel moment leurs corps s’étaient-ils entièrement dénudés ? Lù Cāng n’aurait su le dire. Tout ce qu’il savait, c’était que la peau brûlante de Jìng frottait contre la sienne, attisant encore davantage son excitation.
Le supplice paraissait interminable, et était seulement rythmé par les caresses et les baisers de Jìng.
Celui-ci semblait vouloir graver dans sa mémoire chaque parcelle de son corps, tout en feignant d’ignorer l’évidence de son désir tendu.
« Tu comptes me faire languir jusqu’à quand… ? » souffla Lù Cāng, le souffle court.
Il avait l’impression que tout son être était en feu, que son esprit, embrumé par le désir, ne pouvait plus penser à autre chose qu’à ce besoin brûlant.
« Tu ne tiens plus ? »
Jìng eut un sourire provocateur mais ses gestes demeuraient lents, délibérément cruels, même si son propre désir se faisait tout aussi visible, pressant et insistant, et qu’il se frottait déjà contre celui de Lù Cāng.
« Tu n’es vraiment qu’un sale porc… »
Lù Cāng s’agrippait à ce corps ferme, dont la force, dissimulée sous des lignes discrètes, se révélait à chaque mouvement. La sueur ruisselait le long de ses flancs, imbibant peu à peu les draps de soie. Face à lui, Jìng, également couvert de sueur, contrôlait tant bien que mal sa respiration, voulant à tout prix prolonger ce moment autant que possible.
Quand il ne put plus se retenir, il mordit brusquement l’épaule de Lù Cāng. Celui-ci, à bout de souffle, n’eut même pas la force de crier et n’émit qu’un gémissement étouffé.
« Lève un peu les jambes… »
Dans sa voix grave résonnait d’une sensualité contenue. Le corps de Lù Cāng frémit, mais il obéit sans réfléchir, et lui ouvrit les jambes.
« Autour de ma taille… »
Une exigence de plus, et son visage vira au cramoisi.
« C’est la dernière fois… »
Il allait encore répéter sa sempiternelle excuse. Lù Cāng le coupa d’un regard noir, mais, malgré la honte qui l’embrasait, il obéit et enroula ses jambes autour de sa taille.
La dernière fois… Sous le couvert de ces mots, même les gestes les plus humiliants semblaient soudain justifiés.
« Mmh… »
Lù Cāng tremblait de tout son corps lorsque Jìng s’enfonça en lui. Cette fois, son rythme était volontairement plus lent, comme s’il voulait prolonger leur ultime étreinte. Sa chair brûlante pénétrait en lui centimètre par centimètre, plus dense, plus ardente que jamais.
Les ongles de Lù Cāng s’enfoncèrent dans le dos de Jìng. Ses cuisses, enroulées autour de ses hanches, tremblaient de façon incontrôlable. Le supplice semblait interminable.
Il lutta contre la nausée, en forçant son corps à accepter cette lente intrusion.
Quand il sentit enfin la pointe brûlante atteindre ses profondeurs, il retint son souffle.
Ses parois intimes, trop sensibles, frémissaient sous la pression de Jìng. Même immobile, chaque pulsation lui arrachait une douleur insoutenable, mêlée d’un plaisir indicible.
« Tu es si serré… Si chaud… » Jìng grimaçait lui aussi. Les parois de Lù Cāng se contractaient par vagues autour de lui, suffisamment pour le stimuler même lorsqu’il restait immobile.
« Espèce de… Salaud… » La voix de Lù Cāng n’était plus qu’un souffle rauque, ses mots s’échappant comme s’il délirait.
« Dépêche-toi… Finis-en… » Il ferma les yeux, au bord des larmes, mais se retint de pleurer, refusant encore une fois de s’humilier.
Jìng eu un étrange pincement douloureux au cœur en le voyant haleter, le visage couvert de sueur. Pourtant, il ne pouvait renoncer à cette rare docilité. Après une brève hésitation, il commença à bouger sans un mot.
« Ah… Ah… »
À l’approche de la séparation, Lù Cāng perdit le peu de retenue qui lui restait. Il ne dissimulait plus ses désirs et accompagnait chaque poussée de Jìng d’un cri étranglé. Son corps trempé se cambrait, se mouvait, et ondulait comme emporté par les vagues.
L’endurance de Jìng était effrayante. Le passage étroit de Lù Cāng se contractait désespérément, incapable de repousser ce corps étranger qui le brûlait de l’intérieur à chaque pénétration.
« Ah… Toi… Tu… — »
N’en pouvant plus de ce supplice, ses cris se firent insensés. Mais Jìng le maintenait fermement contre lui. Il le laissait pleurer sur sa poitrine, tout en continuant ses mouvements implacables. Leurs corps, de la tête aux pieds, étaient étroitement collés, surtout leurs bassins, soudés par la moiteur de leurs fluides.
« Ne relâche pas tes jambes. »
Sentant que la conscience de Lù Cāng vacillait et que ses cuisses faiblissaient autour de lui, Jìng lui souffla d’une voix basse cet ordre impérieux, avant de s’enfoncer plus profondément dans ce corps envoûtant.
Dehors, la lune brillait déjà haut dans le ciel. Ses rayons froids filtraient par la fenêtre, et éclairaient leurs silhouettes enlacées. Même la clarté glaciale semblait s’embraser de leur étreinte. Toute la chambre semblait saturée par les couleurs du printemps*. Même les lotus brodés sur le paravent semblaient rougir de pudeur.
(N/T : En gros, la chambre est saturée de désirs.)
« Ah— ! »
Un cri rauque jaillit soudain de la gorge de Jìng. Au moment où Lù Cāng, surpris, allait protester, un flot brûlant se déversa en lui, l’emplissant sans qu’il puisse y échapper.
« Tu… — ! » À peine avait-il repris ses esprits qu’il voulut exploser de colère, mais Jìng l’en empêcha en lui plaquant sa main sur sa bouche.
« Sois sage, Lù Cāng… C’est la dernière fois. »
Encore ces quatre mots et pourtant, ils eurent raison de sa résistance.
Oui, la dernière fois… Pensa-t-il, se consolant en se disant que ce n’était qu’une morsure de chien. Mais une émotion sourde et inexplicable l’envahit et lui noua la gorge.
Il regretta amèrement sa docilité quelques instants plus tard.
« PUTAIN, TU VAS BIENTÔT FINIR ? ! »
Écrasé sous Jìng pour la énième fois, Lù Cāng serra les poings et hurla sa frustration.
Jìng l’ignora, et poursuivit sans pitié. Cette fois, il l’avait forcé dans une position à plat ventre, une posture humiliante qui rendait Lù Cāng encore plus vulnérable.
Furieux mais incapable de bouger, il sentit ses bras trembler sous son propre poids. À bout de forces, il appuya son front contre les draps et se boucha les oreilles, comme pour chasser le bruit obscène de leurs corps qui s’entrechoquaient.
La douleur, d’abord insupportable, s’était muée en un feu dévorant. Ses muscles intérieurs, engourdis, n’avaient plus la force de repousser l’intrusion. Combien de fois avait-il joui déjà ? Chaque fois il sombrait encore plus dans une folie brûlante.
« Est-ce que je te manquerai ? » souffla Jìng, insatiable. Lù Cāng, qui déjà épuisé d’avoir été tellement baisé, n’avait plus la force de parler, mais Jìng ne lui laissa aucun répit, et le harcela de questions malgré son état.
Rassemblant ses dernières forces, Lù Cāng haleta, les muscles crispés, et lui cracha : « Même pas en rêve… »
« Déjà épuisé ? » le taquina Jìng en ricanant.
« Ça suffit… » Agacé, Lù Cāng voulut se retourner, mais il était piégé sous Jìng. Il parvint juste à se mettre maladroitement sur le côté, puis s’appuya sur ses bras pour tenter de ramper et de lui échapper.
Mais bien sûr Jìng n’allait pas le laisser faire…
À peine avait-il bougé qu’un bras solide l’encercla par la taille. La taille, et une main cruelle s’abattit sur son intimité. Lù Cāng se raidit, son corps se vida aussitôt de ses forces, le rendant impuissant. Jìng profita de cet instant pour le reprendre brutalement, enchaînant ses assauts sans lui laisser de répit.
Pris de côté, Lù Cāng fut traversé par une douleur fulgurante. Sa vision se brouilla, ses yeux se révulsèrent et, à bout de souffle, il sombra dans l’inconscience.
Nul ne savait combien de temps passa avant qu’il n’émerge enfin de ce long évanouissement.
La chambre était plongée dans la pénombre, éclairée seulement par une lueur vacillante. Son corps n’était plus qu’un amas de contusions, ses muscles endoloris, les draps froissés et imbibés, l’air saturé de l’odeur étouffante de leurs ébats.
Et Jìng… Avait disparu.
C’était donc ça, leurs adieux ?
Jìng avait surgi dans sa vie sans prévenir, et il en était reparti de la même manière. Son départ était pourtant ce que Lù Cāng avait souhaité de toutes ses forces, jour et nuit… Mais au lieu du soulagement tant attendu, il ne ressentait qu’un vide amer, comme si on lui avait arraché une part de lui-même. Une mélancolie sourde envahit alors son cœur et son esprit…
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
Note de Ruyi
Voici donc la fin de ce sixième chapitre. Qu’en avez-vous pensé ?
°˖✧◝(⁰▿⁰) ◜✧˖°
Ce roman est très dur à traduire. Sa traduction me prend tellement de temps que cela empiète sur mes autres traductions. Mais ça continue à avancer et j’espère de tout cœur pouvoir bientôt le terminer, hahaha. Eh bien, on a eu droit à un adieu à la sauce Jìng ! Ce type est juste un malade.
Est-ce que Lù Cāng pourra reprendre le cours de sa vie et échapper aux griffes de ce monstre ? Vous le saurez assez bientôt, hahaha !
Peut-être que la première partie du septième chapitre sortira ce week-end.
À très bientôt pour la suite !
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・

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