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    « Ça va faire un peu mal. »

    Après ce qui lui sembla une éternité, la main de Riftan s’arrêta.

    Maxi s’effondra sur le lit, ses membres inertes, complètement vidée de ses forces. Son corps avait été si tendu qu’il ne lui restait plus aucune énergie. Elle n’avait même plus la force de résister.

    Riftan se dévêtit entièrement, puis passa un bras autour de sa taille pour la soulever. Leurs corps chauds se touchèrent. Ce n’est qu’à cet instant que Maxi se rendit compte qu’ils étaient tous deux trempés de sueur.

    Dans la lumière vacillante du feu, le dos de Riftan brillait d’un éclat doré aux reflets rouges. Elle se rappela alors la fois où elle s’était faufilée dans l’atelier d’un orfèvre* pour observer la fonte de statues en or. Était-ce ainsi que l’on se sentait quand du métal en fusion vous coule dessus ? Tout son être semblait se liquéfier, comme plongé dans un creuset d’or liquide.

    « Inspirez profondément. »

    La voix de Riftan était si rauque qu’elle peinait à distinguer ses murmures. Ses lèvres effleurèrent son lobe d’oreille, faisant courir un frisson glacé le long de son dos.

    Accrochée à son bras noueux, sans réfléchir, Maxi écarta les jambes. Riftan s’aligna aussitôt à son bassin.

    « Ah…  ! » s’écria-t-elle, surprise.

    Avant même qu’elle ne comprenne ce qui se passait, une douleur sourde irradia dans son bas-ventre. Paniquée par cette sensation inconnue, elle se débattit. Riftan la plaqua sous son poids pour l’empêcher de fuir, ses lèvres mordillant doucement les siennes. La poitrine de Maxi s’écrasa contre le torse dur de l’homme tandis qu’il s’enfonçait plus profondément. Au bord des larmes, elle lui griffa les bras.

    « Ç… Ça fait mal…  »

    « Trop serré…  »

    Des gouttes de sueur coulèrent le long de son cou et tombèrent sur le visage de Maxi. Alors qu’elle se tordait pour tenter de s’échapper, il frissonna légèrement et lui maintint fermement la taille de ses deux mains. Un pli profond barra son front.

    « Restez… Restez tranquille…  »

    « Ç-ça fait mal… J’ai mal…  ! »

    « Ne bougez pas, bon sang…  ! »

    Le corps de Riftan trembla, et Maxi retint son souffle lorsqu’il l’écrasa dans ses bras. Comme s’il ne pouvait plus se contenir, il commença à bouger de façon rythmée. Chaque coup de reins provoquait une douleur aiguë qui arrachait de faibles gémissements à sa gorge.

    Le corps de Maxi tanguait comme une barque en pleine tempête. Son esprit s’enfonçait dans un brouillard épais, ses jointures blanchissaient tant elle serrait les draps. Que… Que lui faisait-il ?

    « Bordel…  » grogna Riftan, avant de s’effondrer sur elle. Son corps dégageait une telle chaleur que sa sueur semblait prête à se transformer en vapeur. Haletante, Maxi laissa son regard dériver jusqu’à ses épaules. Comme les siennes, elles montaient et descendaient à un rythme saccadé. Un étrange sentiment de vide l’envahit, et, les paupières papillonnantes, elle fixa le plafond sans vraiment le voir. Qu’est-ce qui venait de lui arriver ?

    « Pourquoi vous pleurez ? » demanda Riftan.

    Maxi ne s’en était pas rendu compte, mais ses joues étaient trempées. Elle tenta de cacher son visage, mais une langue chaude glissa sur sa peau, effaçant ses larmes. Il emprisonna son visage entre ses mains pour l’empêcher de détourner la tête.

    « Ne me fuyez pas du regard. »

    Les mots de Riftan, prononcés entre ses dents serrées, vibraient d’émotion. Ses yeux sombres brillaient d’une intensité si forte que les poils de sa nuque se hérissèrent. Il couvrit son visage en larmes de baiser après baiser.

    « Vous êtes ma femme, désormais,  » murmura-t-il entre deux baisers. « Que vous le vouliez ou non, il n’y a plus de retour en arrière. »

    Une main se glissa dans ses cheveux et attira ses lèvres vers les siennes. Elle ne put rien faire d’autre que se laisser faire. Encore et encore…

    Quand Maxi se réveilla le lendemain, il était largement passé midi, et Riftan était déjà parti pour la campagne contre le dragon. Sa nourrice lui apprit qu’un clerc était venu examiner les draps tachés de sang afin de valider le mariage, et que cette consommation faisait partie du rite auquel tous les jeunes mariés devaient se soumettre.

    Et c’était tout ce qui s’était passé entre elle et Riftan, à l’époque. Rien de plus, rien de moins. Elle avait perdu sa virginité, et lui était parti dans les Montagnes de Lexos à la place du duc. Il était difficile de croire qu’ils étaient mari et femme — même à présent, alors qu’il se tenait devant elle, revenu de la guerre.

    Muette, Maxi fixa silencieusement le visage de Riftan, dont l’expression orageuse la terrifiait. Les menaces de son père résonnaient encore dans ses oreilles, l’avertissant des mille châtiments qu’il lui infligerait si Riftan Calypse venait à divorcer d’elle. Mais ses lèvres restaient scellées. Que pouvait-elle bien dire ? Il était un étranger — son époux seulement par le nom.

    « Pour l’amour du ciel, cessez de trembler ! » s’écria Riftan, la voix tendue.

    Maxi sursauta et recula d’un pas, mais il raffermit sa prise sur son bras et réduisit de nouveau la distance entre eux.

    « Me trouvez-vous donc si repoussant ? Suis-je revenu comme un monstre ? »

    « J-Je…  »

    Il passa une main dans sa chevelure épaisse et en bataille, découvrant enfin ses yeux, et la foudroya du regard. La vision de Maxi se brouilla. Loin de parvenir à son objectif — le convaincre de ne pas divorcer — elle n’avait réussi qu’à le heurter, moins de cinq minutes après leurs retrouvailles. Ses lèvres tremblèrent.

    Il faut que je dise quelque chose. N’importe quoi…

    « J-Je… J-j’étais n-n-nerv… Nerveuse et… Je… Je n-n-ne savais pas quoi dire…  »

    Ses joues s’enflammèrent de honte. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle se força à ne pas pleurer. Ce n’était pas le moment. Cela ne ferait que le mettre davantage en colère. Elle chercha désespérément les mots justes.

    « V-V-Vous n’êtes p-pas un m-monstre. J-Je suis juste… J-j-j’ai peur et… J-j-j-je n’arrive pas à… À m’arrêter de trembler…  »

    Sa langue la trahissait plus que jamais, et elle n’osait toujours pas soutenir le regard de Riftan. C’était perdu d’avance. Comment pouvait-elle le convaincre si son bégaiement l’empêchait de s’exprimer ?

    La rougeur gagna ses oreilles. Elle baissa la tête, submergée par la honte et la vulnérabilité. Peut-être valait-il mieux qu’elle garde le silence. Une vraie dame ne bégayait pas, ne tremblait pas comme une simple d’esprit.

    « Bon sang…  » grogna Riftan entre ses dents.

    Elle sursauta en entendant son juron à peine murmuré. Son père avait raison. Aucun homme au monde ne voudrait d’elle comme épouse. Lui demander de refuser la main d’une princesse pour rester avec elle était tout simplement absurde.

    Submergée par un profond sentiment d’impuissance, les larmes lui montèrent aux yeux. À ce moment-là, quelque chose de froid effleura sa joue — la main gantée de Riftan venait de se poser contre son visage.

    « Ouvrez la bouche. »

    Incapable de comprendre ses intentions, elle le regarda, hébétée, dans ses yeux noirs comme l’ébène, si proches des siens qu’ils semblaient s’y confondre. Riftan soupira, comme s’il luttait pour contenir sa patience. Il pressa doucement sa mâchoire vers le bas, puis sa langue humide et chaude s’insinua dans sa bouche. Sous le choc, Maxi s’agrippa à ses bras pour ne pas chanceler.

    Riftan mordit légèrement sa lèvre et grogna, agacé :

    « J’aurais dû enlever cette foutue armure… »

    Tout se passa si vite qu’elle n’eut pas le temps de réagir. Elle resta là, figée, jusqu’à ce qu’il la pousse en arrière, la faisant tomber sur le canapé derrière elle. Posant un genou contre sa cuisse, il ôta habilement son gantelet d’argent.

    Les longs doigts robustes qui en sortirent vinrent effleurer sa joue avec une tendresse inattendue. Ses mains, agissant d’elles-mêmes, agrippèrent le tissu de sa tunique. Il reprit ses lèvres, plus pressant cette fois, et retira son second gantelet pour glisser l’autre main dans ses cheveux, agrippant l’arrière de sa tête avec rudesse.

    Sa langue s’enroula à la sienne, se mêlant à elle, frôlant ses dents. Maxi peinait de plus en plus à respirer. Elle tenta de le repousser d’une main tremblante, mais il la serra plus fort encore.

    « Juste un peu plus… » murmura-t-il, la voix rauque.

    Son cœur fit un bond à cette supplique. Ses mains chaudes glissèrent sur son visage, son cou, caressèrent la courbe de son dos avant de suivre la ligne de ses côtes pour remonter jusqu’à sa poitrine. Maxi se tortilla, honteuse, mais il l’attira par la taille et l’allongea complètement sur le canapé. Puis, sans hésiter, il releva sa jupe.

    « R-Riftan… ! »

    Cette fois, elle comprit aussitôt ce qu’il s’apprêtait à faire. Son regard se tourna affolé vers la porte. Comment pouvait-il… Ici ? Dans le salon ? En plein jour ? ! N’importe qui pouvait entrer à tout moment !

    Mais Riftan semblait indifférent. Il mordilla la base de son cou, pressant son corps contre le sien avec insistance. Quand elle sentit la dureté entre ses jambes, elle étouffa un cri. Il se mit à frotter contre elle, lentement, et à chaque mouvement, les cuissards d’acier qui enveloppaient ses cuisses puissantes frôlaient sa peau, la froideur du métal la faisant frissonner.

    N’y tenant plus, Maxi ferma les yeux très fort… Mais l’instant s’interrompit brusquement : Riftan se releva d’un bond et jeta une cape sur elle.

    Quelqu’un les observait.

    Un homme blond, vêtu de la même armure que Riftan, se tenait dans l’embrasure de la porte, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte.

    « Qu’est-ce que tu regardes, sale rat ? ! » rugit Riftan.


    ・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・

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