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Chapitre 04 – La chasse
by Ruyi ♡[PDV De Kinn]
Je regardai mon reflet dans le miroir, la morsure sur mon cou clairement visible, un filet de sang s’échappant de la blessure. La peau autour était marquée par des ecchymoses qui, d’un violet profond au départ, commençaient à virer au jaune pâle. Je penchai légèrement la tête sur le côté, laissant mon subordonné proche s’occuper de la blessure avec un coton-tige. La morsure, située juste en dessous de mon oreille, saignait encore légèrement.
« Monsieur Kinn, vous voulez vraiment engager quelqu’un comme ça comme garde du corps ? » demanda Big, d’un ton légèrement désapprobateur.
Je grimaçai sous la brûlure de l’antiseptique sur la blessure ouverte. « Pourquoi tu demandes ça ? »
Big observa la morsure sur mon cou et les ecchymoses qui marquaient mon corps. Il poussa un soupir lourd. « Regardez ce qu’il vous a fait ! Dès demain, je le traquerai et je lui ferai la peau ! »
« Mon père n’apprécierait pas », répondis-je, d’un ton factuel. « Fais ça, et il t’éliminera en premier. »
« Je ne comprends pas non plus votre père. Qu’est-ce qui l’intéresse tant chez ce type ? Il vous a abandonné deux fois. Et la dernière fois, il vous a même mordu le cou. Comment peut-on apprivoiser une vipère pareille ? »
Je lançai un regard agacé à mon subordonné, et Big réalisa qu’il en avait trop dit. Il se tut et reprit le soin de mes blessures sans ajouter un mot.
À vrai dire, je ne voulais pas de quelqu’un comme Jom comme garde du corps ou subordonné. J’étais entièrement d’accord avec Big : ce n’était pas un bon choix. À en juger par nos rencontres, il était motivé par la cupidité. Il pourrait facilement changer de camp si cela lui rapportait plus. On ne pouvait guère espérer de loyauté de la part d’un homme comme lui.
Big soupira, frustré. « Mais monsieur, me faire tuer serait tout aussi humiliant que ce qu’il nous a fait vivre ! Il vous a abandonné à deux reprises au milieu de nulle part, et la troisième fois, il vous a mordu le cou. Comment pourriez-vous apprivoiser un tel monstre ? »
Mais que pouvais-je faire quand mon père s’était pris d’un réel intérêt pour Jom après avoir vu les images de vidéosurveillance de La Racine ? Depuis trois jours, il essayait de découvrir qui m’avait kidnappé. Au lieu de cela, il avait vu un type qui était venu à mon secours deux jours de suite. Mon père ignorait que Jom avait demandé de l’argent en échange de son aide. Il ne m’avait pas aidé par bonté de cœur.
Celui-là même qui m’avait sauvé à deux reprises. Mais bien sûr, il ne l’a pas fait gratuitement. J’ai même dû renoncer à l’une de mes montres les plus chères.
« Trouve-le avant que l’ennemi ne le fasse. S’il tombe entre de mauvaises mains, nous serons en danger. Ce garçon est un trésor. »
Les paroles de mon père résonnaient clairement dans ma tête. Il semblait très impressionné par les compétences de combat exceptionnelles de Jom—il pouvait maîtriser sans effort des hommes deux fois plus grands que lui. Au début, moi aussi, j’avais voulu le retrouver immédiatement pour lui proposer un accord. Mais maintenant, je ne voulais qu’une chose : me venger de cette morsure. Personne ne m’avait jamais fait ça !
Celui-là même qui m’avait sauvé à deux reprises. Mais bien sûr, il ne l’avait pas fait gratuitement. J’avais même dû renoncer à l’une de mes montres les plus chères.
Les corps des membres du gang, empilés en une montagne de membres ensanglantés et disloqués, étaient une vision terrifiante. Jom avait littéralement fait qu’une bouchée de ces gangsters.
Quant à moi, je voulais le retrouver au plus vite. Au début, j’avais cherché à négocier avec lui, mais après la morsure qu’il m’avait infligée, je n’avais plus qu’une idée en tête : le traquer et lui faire payer ce qu’il m’avait fait.
Cet enfoiré.
— À l’université —
« Un bandage sur le cou ? Oh mon Dieu, lequel de tes amants est un sadique ? » s’exclama Time en me voyant approcher de la table.
« Tu peux y aller », dis-je à Big, qui m’avait accompagné à l’université aujourd’hui. D’habitude, je me rendais seul à l’école, mais mon père avait insisté pour que je sois escorté par des gardes, vu à quel point la situation était devenue dangereuse récemment.
« Je t’attendrai à l’endroit habituel », me dit Big avant de partir.
« Attends ! N’oublie pas de vérifier l’endroit que je t’ai indiqué. Son nom est Jom », lui rappelai-je.
« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Tay.
« Mon père veut que je retrouve un type. »
« Quelqu’un de la branche secondaire de la famille ? C’est pour ça que tu as disparu pendant trois jours ? Tu as encore été kidnappé ? » demanda Tay, me tournant de gauche à droite pour vérifier si j’étais gravement blessé.
« Oui, mais le type que je cherche n’est pas de la branche secondaire. »
« Et qui est-il, exactement ? »
« C’est lui qui m’a fait ça ! » m’exclamai-je, agacé, en retirant le pansement de mon cou pour révéler la morsure.
« Aïe ! » s’écrièrent Time, Tay et Mew à l’unisson.
La morsure me faisait encore mal ce matin. À chaque élancement de douleur, ma rancune envers ce type grandissait. Et s’il avait la rage ou quelque chose comme ça ? Mais je m’en moquais. Tout ce que je voulais, c’était lui enfoncer mon poing dans la figure.
Je racontai tout à mes amis. Ces trois-là étaient mes seuls amis depuis le lycée, alors ils savaient tout de moi. Je n’étais pas du genre à me faire de nouvelles connaissances, d’autant plus que beaucoup de mes camarades de classe avaient peur de m’approcher à cause de la réputation de mon père. Tay disait souvent que, quand je regardais quelqu’un, on aurait cru que j’insultais leur père—sans parler de la peur qu’ils avaient en découvrant qui était mon père.
« Tu connais beaucoup de monde, non ? » demanda Mew à Time. « Ça ne devrait pas être difficile de trouver ce Jom de la Faculté des sciences sportives. »
J’avais eu de la chance que ce type porte le maillot de son université ce jour-là, avec « Sciences sportives » brodé près de l’ourlet. C’est comme ça que je savais où le chercher.
« Quoi ? Je ne connais personne de la Faculté des sciences sportives ! » protesta Time, lançant un regard nerveux à Tay, qui lui sourit froidement.
« Pourquoi ne dis-tu pas simplement à Mew que tu préfères un type de la Faculté des arts de la communication ? » rétorqua Tay, fixant Time d’un regard dur.
Tay et Time étaient amants, et Tay avait récemment découvert que Time flirtait avec quelqu’un de la Faculté des arts de la communication. Time était un beau gosse qui aimait draguer, tandis que Tay avait un cœur de saint. Il pardonnait toujours à Time ses infidélités, peu importe ce qu’il faisait.
« C’est rien ! » s’exclama Time, visiblement mal à l’aise. Il essaya de changer de sujet. « Je t’y emmènerai après les cours. »
Je hochai la tête.
« Allez, allons en cours. J’ai fait des copies des polycopiés pour vous », dit Mew, distribuant les feuilles. Mew était le plus fiable de notre groupe. C’était l’intello qui obtenait toujours les meilleures notes et qui faisait monter la moyenne pour tout le monde. Et quand je ratais des cours, il était aussi mon sauveur.
(N/T : Ici, les polycopiés sont probablement des résumés de cours, des exercices ou des notes que Mew a préparés pour aider ses amis à réviser ou à suivre les cours. C’est un terme couramment utilisé dans le milieu scolaire ou universitaire.)
Après nos cours, Time nous conduisit à la faculté des sciences sportives comme promis. C’était la première fois que je venais ici, et je ne savais pas du tout par où commencer.
« P’Time ! Qu’est-ce que tu fais ici ? » Une voix enjouée fit sursauter Time. Je me demandai s’il couchait vraiment avec quelqu’un de ce département.
« Oh, Min ! Salut ! » Le sourire de Time se figea légèrement lorsqu’un jeune homme mince et mignon—Min, apparemment—lui adressa un large sourire.
« Tu n’avais pas dit que tu ne connaissais personne ici ? » grogna Tay entre ses dents, sa voix basse. Il agrippa l’ourlet de la chemise de Time avec force. Il était visiblement en colère, car Min correspondait exactement au type de Time : un garçon plus mignon que séduisant… Tout comme Tay.
« Ne me regarde pas comme ça. Je connais P’Time parce que mon père travaille pour le sien », expliqua Min avec bonne humeur.
« Je te l’avais dit… »
Tay offrit un sourire poli à Min, mais murmura à Time d’un ton menaçant : « Attends un peu, je vais te coincer ! »
« Alors, que fait le célèbre trio de la fac de commerce dans mon bâtiment ? » demanda Min, posant enfin son regard sur nous.
« Oh, c’est vrai ! Tu connaîtrais pas un type du nom de Jom, par hasard ? » demanda Time.
Min répondit instantanément : « Bien sûr ! P’Jom, en deuxième année, c’est bien ça ? »
« Il est en deuxième année ? » Time se tourna vers moi, les sourcils légèrement levés.
« Je ne sais pas », répondis-je calmement.
Min haussa les épaules. « À ma connaissance, il n’y a qu’un seul Jom ici. »
« Tu peux nous emmener à lui ? »
Min haussa les sourcils, intrigué.
« On doit lui parler », ajouta Time.
« Vous devez parler à P’Jom ? Il vous a fait un coup tordu ? Il peut être agaçant parfois… »
« Viens », insistai-je.
« Honnêtement, je ne sais pas où il est », admit Min en regardant autour de lui.
« P’Ohm ! » appela-t-il un étudiant à la peau mate qui passait à proximité.
« Quoi de neuf ? » répondit Ohm.
« Tu as vu P’Jom ? »
« Pas sûr… J’ai vu Tem dans l’ascenseur, mais pas Jom. »
« Les cours sont finis pour la journée, ils peuvent être n’importe où », ajouta Min en haussant les épaules.
« Je vais à la cafétéria », déclara Ohm. « Jom y est peut-être. »
« Si tu le vois, dis-lui de nous retrouver ici », demanda Time.
« Qui dois-je dire qui le cherche ? » demanda Ohm en s’approchant de nous.
« Hmm… Dis que son père le cherche ! » répondit Time avec un sourire moqueur.
Min et Ohm parurent surpris, mais acquiescèrent malgré tout.
En attendant leur retour, j’appelai Big pour vérifier s’il avait trouvé quelque chose. Il s’avéra que personne dans le quartier ne connaissait Jom et que le propriétaire de la maison avait déménagé. Je ne comprenais pas pourquoi Jom me craignait au point de me fuir ainsi.
Rrrring !
Le numéro de mon père s’afficha sur mon téléphone, et je décrochai immédiatement.
« Oui, père. J’arrive tout de suite. »
Je vérifiai l’heure sur mon écran, puis balayai du regard la faculté des sciences sportives, sans apercevoir la moindre trace de Jom. Comme mon père voulait que je rentre immédiatement pour rencontrer un invité important, je décidai d’abandonner la recherche pour aujourd’hui. Je demandai à Time de m’accompagner jusqu’à l’entrée et attendis là qu’on vienne me chercher.
Attends que j’aie terminé ce que j’ai à faire… Je te retrouverai, Jom !
« Merci, Khun Vichian », dis-je au partenaire d’affaires de mon père en le raccompagnant à sa voiture après le dîner.
Ensuite, mes hommes et moi fûmes convoqués à une réunion urgente dans la grande salle de réunion.
« Vous êtes tous des incapables ! » tonna mon père, sa voix si dure que tout le monde sursauta de peur.
« Ce mois-ci, Khun a été attaqué deux fois, Kinn a été kidnappé, et quelqu’un a traqué Kim. Vous pensez que leurs vies sont remplaçables ? ! » Mon père alluma une cigarette. Je jetai un coup d’œil rapide vers lui alors qu’il tirait une longue bouffée. Il était visiblement furieux.
Le silence était assourdissant. Tout le monde gardait la tête baissée pour éviter le regard meurtrier de mon père, n’osant pas émettre un son. Je croisai les jambes et me servis un verre d’eau avec désinvolture. J’étais habitué à ça.
« Quel genre de gardes du corps êtes-vous pour laisser cette merde se répéter encore et encore ? ! »
Mon père continua à fulminer. Je comprenais pourquoi il était si en colère ; il avait été sous beaucoup de pression ces derniers temps. Ce mois-ci, ses partenaires d’affaires avaient constamment essayé de le provoquer. Ensuite, j’avais été kidnappé, et mes frères n’avaient pas été épargnés. Khun, mon frère aîné, avait probablement eu encore pire que moi. Il avait été enlevé plus de dix fois depuis son enfance. Le traumatisme commençait à lui jouer des tours.
« Pete ! Big ! Nont ! En tant que gardes du corps principaux de mes fils, qu’est-ce que vous comptez faire ? Répondez-moi ! »
Les trois hommes échangèrent un regard nerveux et restèrent silencieux. Leurs visages étaient rouges et gonflés à cause des coups qu’ils avaient reçus de mon père, enragé.
« Nous sommes profondément désolés, monsieur », répondit enfin Pete, le garde du corps de Khun. « Nous ferons mieux. »
« J’en ai assez de vos excuses ! Regardez les ecchymoses sur Kinn. Et Khun — il est cloué au lit ! »
Nous savions que ceux qui nous pourchassaient n’oseraient pas aller plus loin que de nous malmener. C’étaient nos rivaux, ou des gens qui nous devaient de l’argent. Mais même si nous savions parfaitement qui ils étaient, nous étions impuissants à agir ; celui qui se cachait derrière tout ce chaos était quelqu’un de très proche de nous. Il s’agissait du frère cadet de mon père, qui dirigeait la Famille Secondaire. Cependant, nous n’avions aucune preuve solide.
Nos familles — la Famille Principale et la Famille Secondaire — étaient rivales depuis des décennies. Mon grand-père avait donné à mon père les parts de ses casinos et de ses entreprises immobilières, faisant de lui le président de la société. Les frères cadets de mon père, Zek-Kant et Gou-Gim*, étaient devenus vice-présidents. Les décisions de mon grand-père avaient déclenché des conflits entre les familles qui persistaient encore aujourd’hui.
(N/T : Les mots utilisés ici sont des termes d’adresse pour les membres de la famille en dialecte teochew. « Agong » signifie grand-père, et « Zek » et « Gou » sont utilisés pour désigner respectivement le frère cadet du père et la sœur du père. Consultez l’annexe pour plus de détails.)
« Je m’excuse, monsieur. Nous avons essayé de rassembler les preuves comme vous l’avez demandé, mais la Famille Secondaire engage toujours quelqu’un d’autre pour faire leur sale boulot », tenta d’expliquer Big.
« Vous allez me dire qu’ils sont plus intelligents que nous ? » La voix glaciale de mon père fit avaler sa salive à Big de peur. Il baissa la tête, se soumettant à la colère de mon père.
Ce n’était pas comme si nous étions complètement impuissants dans cette situation. Mon père voulait simplement que nous rassemblions toutes les preuves d’abord pour pouvoir se débarrasser de Zek-Kant une fois pour toutes. C’était un défi, étant donné que mon oncle était aussi rusé que mon père et n’avait pas peur de se salir les mains. Nos familles se relayaient pour s’attaquer mutuellement dans un combat apparemment sans fin.
« Si quelque chose arrive encore à mes fils, je vous vire tous ! » cria mon père avant de se tourner vers moi. « Kinn, as-tu trouvé ce type ? »
Je secouai la tête, sachant très bien que mon père voulait recruter de nouveaux gardes du corps plus compétents.
« Fais le vite ! » s’exclama-t-il. « Je vais bientôt proposer un nouveau bail pour un casino, et la Famille Secondaire ne restera pas silencieuse à ce sujet. »
« Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour aider, Monsieur Kinn ? » demanda P’Chan, le secrétaire de mon père. « Je ne veux pas que nous perdions ce jeune homme. C’est un combattant si talentueux que je crains que nos rivaux ne tentent de le recruter. »
P’Chan semblait tout aussi inquiet à l’idée que ces voyous informent leur patron du mystérieux combattant qui était venu à mon secours. S’ils apprenaient l’existence de Jom, ils tenteraient de le recruter pour rejoindre leur camp, comme ils l’avaient fait avec certains de nos gardes.
« Je m’en occuperai », répondis-je sèchement.
P’Chan hocha la tête et se tourna pour regarder mon père.
C’est alors qu’un homme qui ressemblait à une version plus jeune de moi—bien qu’il ait trois ans de plus—fit une entrée abrupte dans la pièce. « Hé ! Tu as apprécié tes vacances ? » lança-t-il d’un ton étrangement joyeux, contrastant avec l’atmosphère tendue qu’il y avait dans la pièce.
« Ce n’étaient pas des vacances, connard », rétorquai-je, agacé. À cause de son insolence, mon petit frère et moi n’avions jamais ressenti le besoin de lui témoigner du respect.
Depuis mon retour, après avoir été retenu en otage pendant trois jours, je n’avais encore vu aucun de mes frères. On m’avait dit que Khun était si malade qu’il ne pouvait même pas sortir de son lit—et pourtant, le voilà, debout dans notre salle de réunion, un pack de glace collé sur le front.
Khun ignora mon père. Au lieu de cela, il pencha mon visage à gauche et à droite pour examiner mes ecchymoses. « Waouh ! Tu as ramené plein de souvenirs ! »
« Dégage ! » grognai-je en repoussant sa main.
Il se contenta de me sourire, sans aucun remords. Puis, il s’affala sur le canapé et alluma la télévision comme si de rien n’était. Mon père secoua la tête sans rien dire—Khun était son fils préféré.
En réalité, je me sentais désolé pour mon frère aîné. La vie n’avait jamais été facile pour lui. Il avait été kidnappé et attaqué plus que nous tous pendant plus de dix ans, et il avait récemment commencé à agir de manière étrange.
« Trouve-moi ce combattant dès que possible », me dit mon père avec un soupir, et je hochai la tête.
« C’est quoi le plan ? » demanda l’enfant chéri à notre père tout en déballant un morceau de chocolat qu’il avait chipé dans l’un des pots de bonbons dispersés dans la maison.
« Je cherche un nouveau garde du corps pour Kinn », répondit notre père. Big, mon garde du corps actuel, me lança un regard.
« Oh… Et moi, alors ? » demanda Khun avec douceur, déployant tout son charme.
« Et toi ? Tu as déjà Pete », dit mon père en jetant un regard noir à Pete, qui se tenait la tête baissée.
Khun se tourna vers Pete et grimace. « Pete est stupide. Je préfère les intelligents. »
Pete roula des yeux. En réalité, Pete était un excellent garde du corps. Nous l’avions engagé après avoir renvoyé l’ancien garde du corps de Khun. Depuis lors, les enlèvements de Khun avaient considérablement diminué.
Mon père essaya d’apaiser son fils aîné. « S’il te laisse te faire tabasser la prochaine fois, je te trouverai quelqu’un d’autre. »
Qui a dit que c’était toujours le plus jeune qui obtenait ce qu’il voulait ? Dans ma famille, c’était l’aîné qui avait toujours gain de cause. On lui servait tout sur un plateau d’argent, tandis que mon frère cadet et moi devions nous débrouiller seuls.
« Et moi, alors ? » demanda une voix grave.
Une autre silhouette, arborant un sourire espiègle, apparut dans l’encadrement de la porte. Je roulai des yeux en voyant mon jeune frère, qui me ressemblait comme deux gouttes d’eau. C’était pratiquement mon clone.
« Mais qui es-tu, toi ? » demanda Khun, incrédule, en pointant notre frère du doigt alors qu’il se tenait à côté d’une grande porte en bois gravée d’un motif de dragon.
« Tu es fou ? » répondit Kim, s’appuyant contre la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Les gardes commencèrent à quitter la pièce après l’arrivée de Kim, ne laissant que nous et notre père épuisé.
« Moi ? Non… Tu t’es soudainement souvenu où tu habites ? »
Kim plissa les yeux avec dédain en regardant son frère aîné. Mais Khun avait raison ; c’était une surprise de le voir à la maison. Il était si souvent absent que personne ne remarquerait s’il était kidnappé.
« Vous voir tous à la maison me fait penser qu’il y a une tempête dans le désert », murmura mon père.
« Eh bien, c’est parce que tu ne t’occupes que de Khun. Je me suis enfui pour attirer ton attention », dit Kim en s’asseyant à côté de notre père sur le canapé.
Je savais que tout ce qu’il disait était des bêtises. Il était probablement parti parce qu’il était encore tombé amoureux d’un de ses amants et qu’il était resté chez eux.
« Tu n’aurais pas dû revenir ! Père a dit qu’il donnerait tout son héritage à Kinn et moi », rétorqua Khun, ripostant à son tour. Mes frères se disputaient toujours dès qu’ils étaient dans la même pièce.
« Papa ! Comment as-tu laissé ton fils aîné perdre la tête à ce point ? » dit Kim en pointant accusateur Khun, qui se contenta de repousser son doigt. « Tu ne vois pas qu’il dit n’importe quoi ? ! »
« Ça suffit ! » avertit mon père. « Vous me donnez tous mal à la tête ! »
Pendant ce temps, je zappais simplement à la télévision. C’était bien mieux que d’écouter leurs chamailleries.
« De toute façon, puisque vous êtes tous là, pourquoi ne pas aller vérifier les documents comptables de l’usine pour moi ? »
Mes deux frères dégonflèrent visiblement en entendant l’ordre de notre père.
« Tu ne peux pas envoyer quelqu’un d’autre ? » protesta Khun.
« Vous trois reprendrez mon entreprise un jour. Il est temps de vous bouger et de commencer à aider. Ne me décevez pas ! Surtout toi, Kim. Essaye au moins d’être à la maison de temps en temps. »
Après avoir donné ses ordres, notre père quitta la pièce, nous laissant seuls. Kim et Khun reprirent aussitôt leur dispute.
« Je n’aurais jamais dû revenir ! » jura Kim à voix haute.
« Oui ! Tout est de ta faute ! »
« Pourquoi tu n’agis pas comme un grand frère responsable ? C’est toujours à nous de rattraper tes conneries ! »
Khun ne céda pas. « Comment oses-tu ! J’ai aidé père bien plus que toi, espèce d’abruti ! » s’exclama-t-il, continuant à harceler son petit frère.
Qui croirait que c’était notre aîné ? Non seulement il paraissait plus jeune, mais son comportement l’était encore davantage. À l’inverse, mon calme faisait souvent croire aux gens que j’étais l’aîné. Pourtant, malgré son attitude enfantine, Khun avait déjà obtenu une licence en administration des affaires, dans la même université que moi.
Notre père avait tenté de l’initier aux affaires en le prenant comme assistant, mais Khun avait déclaré qu’il voulait d’abord prendre une pause. Cela faisait déjà deux ans… Et il ne semblait toujours pas prêt à s’y mettre.
Kim était également étudiant en commerce. Il était en deuxième année dans une autre université. Mon frère cadet pouvait sembler têtu et insouciant, mais il était vraiment impressionnant quand il se prenait au sérieux. Il était vif d’esprit, intelligent et autonome, donc je n’avais pas à m’inquiéter pour lui.
Je laissai mes deux frères à leur dispute et partis chercher mes subordonnés pour leur dire de garder un œil sur la maison de Jom et sur le Club.
Je n’aimai pas ce que mes hommes me rapportèrent le lendemain. Ils dirent que les gens du club et du quartier ne connaissaient personne du nom de Jom. Ils insistèrent sur le fait que la personne que nous cherchions n’était pas là, ce qui me fit réfléchir…
J’étais en train de regarder la télévision dans mon bureau lorsque Big me parla d’un ton sérieux. « Croyez-moi, je me souviens très bien de son visage, Monsieur Kinn. Hier soir, je ne l’ai pas vu à La Racine. Mes hommes sont restés près de sa maison toute la nuit, et ils ne l’ont pas vu non plus. Tout le monde semblait sincèrement perplexe quand nous avons demandé si ils connaissaient Jom. Est-ce que Jom est vraiment son vrai nom ? »
J’étais d’accord avec tout ce qu’il disait. Puis, je me souvins soudainement que j’avais le numéro de Jom !
Je partis immédiatement à la recherche de mon père.
« Père », l’appelai-je en le trouvant en train de siroter un café dans le salon. « Je peux emprunter ton téléphone ? »
« Pourquoi faire ? » demanda mon père, mais il me tendit son téléphone malgré tout.
Je parcourus l’historique des appels de mon père jusqu’à ce que je trouve un appel entrant datant de quatre jours. Je vérifiai l’heure pour m’assurer que c’était bien celui que je cherchais. Puis, j’ajoutai rapidement le numéro à mon téléphone.
« Merci. » Je rendis le téléphone à mon père, qui me regarda avec curiosité.
« Je traque ce type pour toi », expliquai-je.
« Tu ne l’as toujours pas trouvé après tout ce temps ? » grogna-t-il.
« Ce n’est pas si facile ! Ce n’est pas un homme ordinaire », me plaignis-je avant de retourner à mon bureau pour passer l’appel.
Le téléphone sonna brièvement avant qu’une voix familière ne réponde :
« Quoi ? »
« Salut… » dis-je calmement.
« C’est qui, là ? ! »
Les coins de mes lèvres se courbèrent en un rictus à sa réponse hostile. Ce type semblait encore pire que moi pour communiquer avec les gens.
« Et toi, t’es qui ? » demandai-je.
« T’appelles sans savoir, connard ? ! »
« Jom… C’est Jom, c’est ça ? »
Bip… Bip… Bip…
(Note de Ruyi : En vrai de vrai, qui peut lui en vouloir. La preuve, c’est le fils d’un mafieux qu’il a sauvé… Et pas qu’une fois mdrrr)
La façon dont mon appel fut soudainement coupé me confirma que je l’avais enfin trouvé. Hmph ! Tu oses te foutre de moi ? !
« Big ! Amène-moi Jom, l’étudiant en deuxième année de sciences sportives ! » aboyai-je l’ordre à mon subordonné.
C’est vraiment comme ça que tu veux qu’on te trouve ? Très bien !
Je laissai Big chercher le type pendant que j’allais vérifier l’usine avec Khun et Kim. Mes frères s’endormirent dès qu’ils montèrent dans le van luxueux de notre chauffeur. Mon père aurait été déprimé de voir ses fils si peu intéressés par les affaires familiales.
Nous arrivâmes enfin à notre usine, une entreprise affiliée au groupe Theerapanyakul. Cette usine, spécialisée dans la fabrication de chocolats fourrés au caramel, était au bord de la faillite depuis sa création, mais mon père avait tenacement maintenu l’opération en marche pendant plus de cinq ans sans parvenir à dégager un profit. Il ne gardait cet endroit ouvert que parce que Khun adorait les chocolats.
L’emballage de nos chocolats était absolument hideux, avec un dessin réaliste de trois garçons enlacés, tirant la langue et faisant des grimaces. Évidemment, l’inspiration pour ce design particulier venait directement de l’image des trois fils du propriétaire. Le nom de la marque, « Mr. 3K », était tout aussi repoussant.
Tous les trois, habillés en costume-cravate, saluâmes les employés de l’usine, qui semblaient ravis de nous voir. Nous vérifiâmes les registres des revenus et des dépenses et visitâmes brièvement le département de production. L’entreprise semblait stagnante ; elle ne grandissait pas, mais ne perdait plus d’argent non plus. Cela faisait un moment que c’était comme ça.
Cette usine de chocolat était la seule source d’argent « propre » de notre famille. La majorité de nos revenus provenait des casinos et de l’immobilier. Mon père était à la fois un prêteur sur gages, un prêteur légitime, un trafiquant d’armes et un propriétaire qui louait ses biens pour qu’ils soient utilisés comme casinos dans d’autres provinces. Nos affaires avaient connu une croissance et un succès significatifs, à tel point que les gens étaient visiblement jaloux de nous. C’était dommage que personne ne veuille acheter une part de notre usine de chocolat pour que je puisse changer l’emballage. C’était vraiment une horreur.
« Faites-vous récupérer après le déjeuner, d’accord ? J’ai des affaires à régler ensuite », dis-je à mes frères. Nous étions assis dans un van Hyundai avec Pete comme chauffeur et deux autres subordonnés comme passagers.
« Où vas-tu ? » demanda Kim.
« Ce n’est pas tes affaires. Vous avez choisi où vous voulez manger ? »
« Je veux aller quelque part avec une belle vue… Pourquoi ne pas aller au Vanista ? » suggéra Khun. Le Vanista était un restaurant italien situé au sommet d’un gratte-ciel, avec des prix tout aussi élevés.
« Je ne veux pas aller dans un endroit aussi chic ! Je veux juste un repas simple. Hé Pete, emmène-nous au centre commercial qui se trouve là-bas », ordonna Kim. Il mit ses écouteurs en poussant le volume au maximum pour bloquer les plaintes de Khun.
Une fois sur place, je me promenai sans but précis, attendant que Khun choisisse un endroit pour manger. Puis, j’aperçus deux grandes silhouettes qui semblaient être frères. Khun les vit aussi, mais il n’était pas ravi de cette rencontre. Il s’approcha rapidement d’eux, et Kim et moi dûmes presque courir pour le rattraper.
« Hé, la Famille Secondaire », ricana Khun en s’adressant aux deux hommes. Ils avaient à peu près notre âge et se trouvaient être nos cousins. Ils levèrent les yeux, surpris, du menu qu’ils lisaient et nous sourirent.
« Bonjour, P’Kinn », salua Vegas, l’aîné de la Famille Secondaire.
« Salut, P’Kinn », ajouta Macau, le frère cadet de Vegas, encore au lycée.
« Nous sommes trois, et vous ne dites bonjour qu’à Kinn ? » grogna Khun.
Ignorant mon frère, je demandai à mon cousin d’un ton détendu : « Vous êtes là pour déjeuner ? »
« Oui, monsieur. »
« Kim, allons manger ailleurs. L’ambiance ici est déprimante, et ça me met mal à l’aise. On dirait qu’il y a des esprits maléfiques dans les parages », chuchota Khun à Kim, qui hocha la tête en signe d’accord. C’était la seule chose sur laquelle ces deux-là étaient d’accord.
« Vraiment ? Tout allait bien quand il n’y avait que Macau et moi. Peut-être que c’est vous qui apportez les mauvaises ondes », rétorqua Vegas. Il avait été la cible des harcèlements de Khun depuis son enfance. Mais maintenant, c’était un homme, plus mature—et donc plus audacieux et sans peur.
« Ha ! La Famille Secondaire ne t’a pas appris les bonnes manières, à ce que je vois ? » ricana Khun. Il les regarda avec dédain, les bras croisés sur sa poitrine.
« Tu penses vraiment être meilleur que nous, Famille Principale ? » Vegas ne laissa pas tomber le sujet.
« Ça suffit, tous les deux ! Séparons-nous et allons chacun de notre côté ! » m’exclamai-je, fatigué de les voir s’en prendre l’un à l’autre.
« P’Kinn, c’est ton frère aîné qui a commencé », dit Vegas en pointant Khun du doigt.
« Quoi ? Je n’ai même pas le droit de dire bonjour à mes cousins maintenant ? » demanda Khun.
« Allez, on y va. » Je tirai Khun par le bras, et Kim rit doucement avant de me suivre sans se plaindre.
« Tu devrais lui mettre une muselière la prochaine fois que tu sors avec lui, P’Kinn ! » cria Macau dans notre direction, mais j’éloignai rapidement Khun avant que la situation ne dégénère davantage.
Je trouvai un restaurant japonais d’apparence ordinaire et poussai un Khun agité à l’intérieur.
« Pourquoi tu t’es mis en travers de mon chemin ? » cria Khun.
« Allez, ne t’en prends pas à des gamins », dis-je en l’ignorant et en parcourant le menu.
« Ces morveux n’apprendront jamais leur place ! Je les déteste ! » bougonna Khun en faisant la moue. Il boude toujours quand les choses ne se passent pas comme il veut.
Mon père était entièrement responsable d’avoir élevé Khun pour en faire un gâté arrogant. Il avait divorcé de notre mère, qui était à moitié française, quand nous étions jeunes. Nous ne lui avions jamais demandé pourquoi. Je savais qu’il nous aimait beaucoup. Parfois même trop…
« Et toi, tu as quel âge ? » rétorquai-je.
« Tu es de ma famille ou de la leur ? »
« Des deux. »
Khun n’aima pas ma réponse et devint encore plus agité. Je ne pouvais pas imaginer ce que ça donnerait quand il deviendrait le chef de la Famille Principale. Ce serait sûrement un désastre.
Après le déjeuner, nous nous promenâmes tranquillement dans le centre commercial en attendant que Khun fasse quelques achats. Nos gardes du corps nous suivaient à distance, mais ils étaient plus là pour porter les sacs de shopping de Khun que pour nous protéger. J’aperçus un homme à l’air suspect qui semblait se diriger vers nous alors que mon frère aîné choisissait une montre valant près d’un million de bahts.
« Monsieur ! S’il vous plaît, aidez-moi, monsieur ! »
Un homme d’âge moyen, vêtu de vêtements sales, s’approcha de nous. La foule du centre commercial s’écarta rapidement, dégoûtée, et avant que je ne m’en rende compte, il s’était faufilé jusqu’à moi. Mon garde du corps m’éloigna aussitôt que l’homme attrapa mon bras.
Je fronçai les sourcils en voyant l’homme se faire emmener par mes gardes du corps. Mes deux frères et moi restâmes silencieux.
« S’il vous plaît, écoutez-moi, monsieur ! Je vous en supplie, lâchez-moi ! Monsieur ! » cria-t-il. Il essaya désespérément de me supplier tout en tentant d’échapper à l’emprise de mes gardes.
Curieux de son comportement, je m’approchai de lui et ordonnai à mes hommes de le relâcher.
Mes subordonnés me jetèrent un bref regard avant d’obéir. Le vieil homme sembla visiblement soulagé et commença à s’approcher de moi à nouveau.
Pete l’interrompit. « Dites ce que vous avez à dire, et ne bougez pas ! » dit-il sévèrement.
« Monsieur Tankhun, je vous en prie, parlez à votre père pour moi », dit le vieil homme.
Je fronçai les sourcils et me tournai vers le véritable Tankhun, qui était retourné examiner une montre, indifférent à toute cette agitation.
« Vous vous trompez, vieil homme », dit Kim en riant. « Lui, c’est M. Anakinn. »
Comme je l’ai mentionné plus tôt, on me confondait souvent avec l’aîné de la famille à cause de notre ressemblance frappante. Même les gens au bureau pensaient parfois que j’étais Khun.
« Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda Khun sans même regarder l’homme.
« Monsieur, je vous en prie, aidez-moi. Je m’appelle Thee. J’ai fait affaire avec votre père il y a dix ans. Maintenant, je suis endetté… »
« Tout perdu au jeu, j’imagine ? » La voix de Khun était détachée, comme s’il parlait de la météo.
« M-mais… J’ai travaillé avec votre père… »
« Allez à l’essentiel. » Khun l’interrompit en tendant sa carte de crédit à la vendeuse.
« Je… Je dois cinq millions à votre père. Il m’a donné trois jours pour rembourser ma dette. Sinon, il… »
« Il vous offrira une paire de chaussures en ciment », termina Khun sa phrase.
Je perdis également tout intérêt pour lui et me tournai pour examiner la montre que Khun venait d’acheter. La détresse de cet homme n’avait rien de nouveau pour nous. Nous étions habitués à ce genre de situations, et nous savions que notre père ne faisait jamais de menaces en l’air.
« S’il vous plaît ! Je rembourserai votre père, mais c’est impossible en trois jours. Donnez-moi plus de temps pour trouver l’argent. S’il vous plaît, dites à votre père de changer d’avis. Je vous en supplie, monsieur ! »
Khun l’ignora et s’éloigna. « J’ai envie d’une glace. Allons-y. »
Je suivis mon frère aîné en silence. L’homme essaya de nous suivre à nouveau, mais nos gardes du corps le maintinrent à distance. Nous n’avions jamais été impliqués dans les affaires du casino, laissant cela au jugement de notre père. Nous ne remettions jamais en question ses décisions et croyions qu’il savait ce qu’il faisait.
« Monsieur Tankhun, s’il vous plaît, aidez-moi ! »
Je pouvais encore entendre ses cris alors que quelques agents de sécurité du centre commercial venaient extraire le vieil homme du bâtiment. Je savais pourquoi ces gens essayaient de nous approcher : ils pensaient que nous pourrions les aider à négocier avec notre père. Mais ils avaient tort. Nous ne les aiderions pas.
Certains croyaient peut-être qu’ils pouvaient fuir, disparaître et recommencer ailleurs. Mais ce n’était jamais une option. Mon père avait une façon de retrouver les gens, peu importe où ils se cachaient. Même s’ils fuyaient aux confins de la terre, il finirait toujours par les retrouver.
Certains auraient pu penser qu’ils pouvaient simplement fuir. Mais ce n’était pas possible non plus. Mon père les retrouverait toujours, même s’ils allaient au bout du monde.
Je restai au centre commercial un peu plus longtemps, jusqu’à ce qu’il soit temps de partir. Nous étions à l’entrée, attendant que notre van vienne nous chercher, quand j’aperçus le même vieil homme, l’air sombre, assis au bord de la route. Ce qui attira mon attention, c’était la moto familière garée juste à côté de lui. Je plissai les yeux pour mieux voir les deux silhouettes ; un sourire se dessina sur mes lèvres quand je vis l’homme que je cherchais depuis si longtemps essayer de faire monter le vieil homme sur sa moto.
Je te tiens ! Je ne pensais pas qu’il se montrerait aussi facilement après tout ce temps. Peut-être que la chance me souriait enfin.
Maintenant, c’est à mon tour !
(Note de Ruyi : Eh bien… Je crois que c’est mal parti pour lui… (¯ . ¯٥). Merci d’avoir lu jusqu’ici ! Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de l’histoire. N’hésitez pas à nous laisser un petit commentaire, cela nous motive énormément à continuer nos traductions. ♡)
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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