Chapitre 20
par RuyiCe chapitre vous est présenté par la Dragonfly S. :
• Traductrice : Ruyi
• Correctrice : Ruyi
« Je n’ai pas de bons souvenirs en ce qui concerne ma grand-mère », poursuivit la princesse. « Les vieux sont tous pareils, n’est-ce pas ? Ils sentent bizarres, ne comprennent rien à ce qu’on leur dit et s’obstinent à vous enlacer même quand vous ne voulez pas. »
« … »
Rufus resta sans voix.
Comment.
Comment quelqu’un pouvait-il être aussi grossier ?
Il n’avait jamais éprouvé de sympathie particulière pour la princesse, mais désormais, le maigre respect qu’il lui accordait en tant que membre de la famille royale s’était complètement évaporé.
La princesse, cependant, interpréta son silence comme un assentiment et poursuivit, tout en savourant son gâteau :
« Alors, je n’étais pas particulièrement triste quand ma grand-mère est morte. Franchement, je trouve étrange que les gens pleurent à la mort de leurs grands-parents. Je ne comprends même pas pourquoi ils sont si tristes. Après tout, ce n’est pas comme s’ils allaient vivre éternellement. Alors, pourquoi pleurer ? »
« … »
Rufus serra fermement la poignée de l’épée à sa ceinture.
Un instant, il sentit une impulsion violente : dégainer son arme sur-le-champ.
Il voulait en finir avec cette femme abominable, qui se moquait du chagrin des autres sans chercher à le comprendre, tout en refusant d’essayer de saisir la profondeur des émotions humaines.
Pour Rufus, habitué aux champs de bataille, éliminer ce qui l’importunait lui semblait tout à fait naturel. Et le choc de la prophétie que Sarubia lui avait révélée la veille continuait de résonner en lui, troublant son esprit.
Dans un état de semi-folie, Rufus leva la main vers la garde de son épée.
À cet instant, alors qu’il s’apprêtait à dégainer…
Ses yeux se posèrent sur Sarubia, qui se tenait non loin de là.
« Ne fais pas ça. »
Ces mots murmurés par Sarubia, bien que silencieux, résonnèrent dans son esprit avec une clarté troublante.
« Ah. »
En croisant le regard de Sarubia, Rufus retrouva peu à peu ses esprits. Sa main, posée sur la poignée de l’épée, s’abaissa doucement.
À la place, il releva la tête et s’adressa calmement à la princesse :
« Votre Altesse. »
« Qu’y a-t-il ? »
La princesse, sa fourchette en main, esquissa volontairement un sourire envoûtant, cherchant à le séduire.
Ce sourire, indéniablement captivant, aurait fait battre plus vite le cœur de n’importe quel spectateur. Mais pas celui de Rufus.
Il ne voulait plus jamais voir ce genre de sourire.
Il le trouvait répugnant.
Ce sourire, conçu uniquement pour embellir l’image de la princesse sans la moindre considération pour son interlocuteur, était devenu insupportable à ses yeux.
« S’il n’y a rien d’autre, je vais prendre congé. »
« Quoi ? Mais… »
Rufus n’attendit pas la réponse de la princesse. Il se leva de sa chaise et passa devant elle, la laissant pétrifiée.
Sans un regard en arrière, il se dirigea à grands pas vers une servante. Son comportement soudain plongea l’assemblée dans la perplexité.
Mais Rufus se moquait bien de leurs regards.
« Allons-y, Sarubia. »
« Rufus, mais… »
« C’est bon. »
L’homme tendit la main vers la servante.
« Tu voulais voir les fleurs de fuchsia, n’est-ce pas ? »
Le sens de ses paroles échappa à tous ceux présents dans le jardin de la princesse. Mais la servante, elle, comprit immédiatement. Un sourire discret éclaira son visage, et elle prit la main que Rufus lui tendait.
Personne n’osa arrêter l’homme et la servante lorsqu’ils quittèrent le jardin de la princesse sous les yeux stupéfaits de la princesse et de ses convives.
Rufus revint dans son palais privé avec Sarubia.
« Grand frère ! »
Son jeune frère, Edel, entendit le bruit et accourut précipitamment. Il rougit violemment en apercevant Sarubia à côté de Rufus.
« B-Bonjour, mademoiselle la servante. »
Sarubia éclata de rire doucement.
« Oh là là, charmant jeune maître. Bonjour à vous aussi. C’est un plaisir de vous revoir aujourd’hui. »
« Cha-Charmant jeune maître… »
En entendant cela, les lèvres d’Edel tremblèrent, comme s’il allait exploser de joie. Il lutta désespérément pour contenir sa satisfaction, ne voulant pas la montrer devant son frère.
« Ne le taquine pas trop. »
Rufus serra fermement la main de Sarubia, affichant une expression agacée. Il se rappela qu’à cet âge, lui aussi avait été mignon.
« Où est grand-mère ? »
« Elle est à l’intérieur. »
Une voix calme retentit derrière Edel. La baronne d’Inferna, enveloppée dans un châle, se tenait là.
« Rufus, n’es-tu pas allé rendre visite à la princesse Sordide ? »
Elle posa la question en toussotant légèrement.
« Je l’ai rencontrée, puis je suis revenu. »
« Ah, je vois. Tu es parti seul, mais tu reviens accompagné d’une charmante jeune femme. »
« Elle s’appelle Sarubia, baronne. »
Rufus lâcha la main de Sarubia, qui s’inclina poliment.
« Vous l’avez déjà croisée une fois, mais je n’ai pas eu l’occasion de vous la présenter correctement. »
« Je comprends. Alors, voici donc la dulcinée de Rufus, n’est-ce pas ? Si mon petit-fils te cause des soucis, n’hésite pas à me le dire. »
Dulcinée.
Dulcinée.
En entendant ce mot, Rufus se mit à tousser frénétiquement.
« C-Ce n’est pas encore le cas… »
(Note de Ruyi : Omg, j’adore la grand-mère. C’est triste que sa santé soit déclin… Voici donc le dernier chapitre de cette semaine. Je vous dis à la semaine prochaine pour la suite de l’histoire ♡).
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
0 Commentaire