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Chapitre 16
par RuyiCe chapitre vous est présenté par la Dragonfly S. :
• Traductrice : Ruyi
• Correctrice : Ruyi
Rufus tourna doucement la tête de Sarubia vers lui, et ses lèvres trouvèrent les siennes.
Une chaleur ardente se propagea dans chaque recoin de sa bouche. Sa langue explora la douceur qui s’y trouvait, insatiable.
« Ahh… »
Le souffle court de Sarubia résonna près de son oreille, et son corps se cambra instinctivement sous le contact.
Je veux en voir plus.
Je veux la toucher davantage.
Dévoré par son désir, Rufus prolongea le baiser tout en faisant glisser ses mains vers le dos de Sarubia. Ses doigts habiles commencèrent à dénouer les lacets de sa robe.
Le tissu céda lentement, et à peine le dos nu de Sarubia fut-il exposé qu’elle frissonna au contact de sa peau avec l’air ambiant.
« Att-Attendez… Juste un instant ! » s’écria-t-elle d’une voix tremblante.
Mais le tissu continuait de glisser, révélant progressivement la délicatesse de ses épaules.
Rufus se figea soudain, ses yeux fixés sur elle.
« Tu… »
Le rouge lui monta aux joues tandis que Sarubia, paniquée, tentait maladroitement de couvrir sa poitrine en remontant la robe autour de son cou.
« Ne regardez pas… » murmura-t-elle, la voix base, mais teintée d’urgence.
Malgré ses efforts, la robe n’était plus qu’un piètre rempart face à son regard.
Sous la marque des Saintes qui ornait l’épaule de Sarubia, d’innombrables blessures récentes venaient entacher sa peau.
Des cicatrices grotesques zigzaguaient à travers la chair, se mêlant à des plaies encore fraîches.
Il n’y avait rien de tel il y a trois ans. Rufus se souvenait parfaitement de la jeune femme en parfaite santé, sans une seule marque sur son corps. Mais maintenant… Pourquoi ?
« Tu m’as dit que , durant ces trois années, tu mangeais bien et que tu vivais confortablement. »
Sarubia détourna les yeux, évitant son regard.
Son silence était exaspérant.
Inconsciemment, Rufus jeta un coup d’œil à l’épée posée sur le lit.
Cette lame, un cadeau de sa grand-mère, la baronne d’Inferna, avait été forgée pour abattre même le roi démon en un seul coup.
« Qui t’a fait ça ? » demanda-t-il, sa voix tremblant de colère.
« Pourquoi ? Vous allez tuer cette personne ? »
« Oui. »
Rufus ne plaisantait pas.
Leurs regards se croisèrent, et Sarubia, après un bref instant, poussa un soupir résigné.
« C’est dur de travailler au palais royal. »
« Ta maîtresse t’a donné du fil à retordre ? »
Quand Rufus reporta son attention sur l’épée, prêt à agir, Sarubia attrapa son poignet pour l’arrêter.
« Si vous tuez la princesse, vous mourez aussi. »
Il n’y avait plus de doute : c’était la princesse.
La princesse Sordide, celle pour qui il avait autrefois nourri un profond respect, n’était plus qu’une ombre de cruauté.
Les émotions se bousculaient en lui, de l’affection d’antan à une haine viscérale.
« Ça doit faire mal », murmura-t-il en frôlant une cicatrice.
« Si vous le savez, alors arrête de poser des questions. »
« As-tu appliqué un onguent ? »
« Non. »
« Pourquoi ? »
« C’est inutile. Ils reviennent toujours. »
« … »
Rufus resta silencieux face aux paroles de Sarubia.
Combien avait-elle souffert ? Combien de temps avait-elle supporté seule ces blessures qui refusaient de guérir ?
« Ce n’est rien comparé à tout ce que vous avez enduré. Ne vous inquiétez pas pour moi », murmura-t-elle en forçant un sourire qui ne lui atteignit pas les yeux.
« Sarubia. »
Le ton grave de Rufus la força à relever les yeux.
« Ne compare pas nos douleurs. »
Ce n’est pas parce que mes blessures existent que les tiennes n’ont pas d’importance.
Il la fixa avec une intensité presque douloureuse, puis se pencha sans prévenir.
« Excuse-moi un instant. »
Avant qu’elle ne puisse réagir, Rufus posa ses lèvres sur les cicatrices qui marquaient son épaule.
« Ah… »
Elle frissonna sous le contact. La zone touchée par sa langue brûlait légèrement.
Au début, elle poussa un petit gémissement involontaire, une réaction au picotement qui envahissait sa peau. Mais, à mesure que le temps passait, la douleur se dissipa, remplacée par une chaleur douce et réconfortante. Sous ses yeux écarquillés, les blessures non cicatrisées commencèrent à se refermer lentement.
« Q-Qu’est-ce que vous faites ? » demanda-t-elle d’une voix haletante.
Rufus ne s’arrêta pas, sa voix basse et calme.
« Je te donne ma magie. »
« Votre… Magie ? » Sarubia cligna des yeux, incrédule. « Oh, vous êtes un noble… Mais moi, je ne suis qu’une roturière. Je n’ai pas de magie… »
Même pour un être béni par les Saintes, avoir accès à la magie n’était pas garanti. Les stigmates*, pourtant sacrés, n’avaient jamais offert à Sarubia le moindre pouvoir.
(N/T : Le « stigmate » désigne ici une marque sacrée, souvent associée aux saintes ou figures religieuses, symbolisant leur lien spirituel ou leur rôle divin.)
Rufus releva la tête, son regard empreint d’une tendresse brutale.
« C’est pour ça que tu n’as pas pu te soigner, hein ? »
Elle baissa les yeux, incapable de répondre.
Il avait l’impression qu’une aiguille glacée s’enfonçait dans son cœur à cette pensée.
« Dis-moi », insista-t-il. « Où sont les autres blessures sur ton corps ? »
Le souffle de Sarubia se suspendit, son esprit s’embrouilla sous l’effet de la surprise et de l’embarras.
« … Vous voulez faire ça à d’autres endroits aussi ? »
Rufus hocha la tête, imperturbable.
« C’est nécessaire pour le traitement. »
« C’est absurde ! Vous comptez aussi… Me lécher les pieds ? » lança-t-elle, plus pour le repousser que par conviction.
Il répondit sans la moindre hésitation :
« Oui. Enlève tes chaussures. »
Sarubia regarda l’homme assis à côté d’elle, hébétée. Son expression semblait sincère.
« Non, comment pourrais-je vous laisser faire une chose pareille, Seigneur Rufus… »
« C’est Rufus. Oublie les formalités. »
« Si j’appelle un noble par son nom, je serai enfermée. »
« Si tu te fais arrêter, j’en prendrai la responsabilité. »
Sur ces mots, Rufus attrapa la chaussure de Sarubia. Elle paniqua en le voyant lui retirer sa vieille chaussure de cuir usée.
« M-Mes pieds vont très bien ! »
Mais Rufus était un homme qui ne croyait que ce qu’il voyait de ses propres yeux.
La petite chaussure roula sur le tapis. Un instant plus tard, la chaussette glissa sous le canapé. Les blessures sur ses mollets apparurent au grand jour. Ce n’était pas seulement une ou deux.
Combien…
À quel point cela devait-il faire mal ?
Sarubia était une femme délicate, dont le corps était si tendre qu’elle ne pouvait même pas supporter une seule épine. Comment avait-elle pu endurer autant de blessures sur son corps ?
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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