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Chapitre 14
par RuyiCe chapitre vous est présenté par la Dragonfly S. :
• Traductrice : Ruyi
• Correctrice : Ruyi
Ainsi, chaque fois que la princesse se mettait en colère, elle appelait Sarubia pour se défouler sur elle.
« Où est-elle ? » fulmina-t-elle, irritée.
« Elle est partie faire une petite course, Votre Altesse », répondit une servante, la voix tremblante.
En réalité, Sarubia avait été appelée par Rufus. Mais, redoutant la réaction de la princesse, la servante ne trouva pas le courage de le mentionner.
« Une course ? Pour qui se prend-elle ? Une noble qui peut aller et venir comme bon lui semble ? »
« … Je suis désolée, Votre Altesse », murmura timidement la servante.
« Si tu es désolée, alors tu peux prendre la punition à sa place ! »
Sans attendre, la princesse s’empara d’un gourdin et se tourna vers la malheureuse servante.
Tremblant de peur, cette dernière s’avança, résignée.
SMAC !
Le gourdin s’abattit violemment sur son dos. Sous la douleur intense, la servante se tordit, mais garda le silence, mordant ses lèvres pour ne pas crier. Elle savait que le moindre son ne ferait qu’attiser davantage la colère de la princesse.
La punition dura jusqu’à ce que la servante ne puisse plus tenir debout, s’effondrant finalement sur le sol.
« Princesse, je vous en prie, calmez-vous pour l’instant », intervint soudain une voix douce et ferme.
La princesse se retourna vivement. La gouvernante de son enfance se tenait là, regardant la scène avec un calme imposant.
« Calme ? Tu oses me dire de me calmer ? Moi, la plus belle et la plus noble femme de ce royaume, destinée à épouser un vulgaire paysan juste parce qu’il a tué un simple roi démon ? » s’écria la princesse, hors d’elle.
La gouvernante, imperturbable, répondit avec patience :
« Bien que sa naissance soit modeste, Rufus est désormais le héros de ce royaume, Votre Altesse. Son exploit a sauvé d’innombrables vies. »
« Alors, tu prends aussi son parti ? Je ne peux pas épouser un tel homme, quelle que soit son origine ! »
« Même si Sa Majesté le Roi a fait sa déclaration, il est vrai que nous ne pouvons plus empêcher ce mariage », répondit calmement la gouvernante.
« Qu’est-ce que je suis censée faire alors ? Qu’attendent-ils de moi ?! »
À ces mots, la princesse éclata en sanglots, pleurant comme si elle était la victime d’une profonde injustice.
La gouvernante poussa un soupir, visiblement habituée à ce spectacle.
« Princesse, pour l’instant, ce que vous devriez faire, c’est de ne pas pleurer si bruyamment », dit-elle avec une pointe d’exaspération.
« Et puis quoi ? Suis-je censée épouser cet homme et me résigner à pourrir dans le territoire d’Inferna ? »
La gouvernante pencha légèrement la tête et répondit d’un ton mesuré :
« Écoutez-moi bien. Même si Sa Majesté le Roi a donné son autorisation à Rufus pour vous épouser, la décision finale revient toujours à Rufus lui-même. »
Ces paroles firent cesser les pleurs de la princesse, qui releva la tête avec étonnement.
« Que veux-tu dire ? » demanda-t-elle.
« Si votre Altesse parvient à convaincre Rufus, ce mariage peut encore être annulé sans heurts. Préparez-vous à le rencontrer et, si vous jouez bien vos cartes, tout cela pourrait tourner en votre faveur. »
Un éclat d’espoir apparut dans les yeux de Sordide.
« Incroyable ! Un homme qui voit une femme aussi belle que moi voudrait immédiatement m’épouser ! » lança-t-elle avec arrogance.
La gouvernante retint un sourire et poursuivit d’un ton conciliant :
« Dans ce cas, trouvez des excuses raisonnables. Vous pouvez dire que, comme la guerre vient à peine de se terminer, vous préférez attendre que la situation soit stabilisée avant de vous marier. Ce prétexte devrait suffire à temporiser et, si nécessaire, vous pourrez rompre les fiançailles en douceur plus tard. »
Les paroles de la gouvernante firent briller les yeux de la princesse. Le plan lui semblait à la fois astucieux et faisable.
« Ce type m’écoutera-t-il vraiment ? » demanda-t-elle, sceptique.
« Qui pourrait refuser une demande d’une femme aussi éblouissante que vous, Princesse ? » répondit la gouvernante avec un sourire rassurant.
Flattée, la princesse hocha la tête.
« Très bien. Arrange un rendez-vous avec Rufus. Je vais voir ce qu’il a dans le ventre. »
La gouvernante inclina respectueusement la tête.
« J’enverrai quelqu’un pour inviter Rufus au palais dès que possible. »
« Tout va mieux maintenant. »
La servante ajusta doucement ses cheveux en désordre.
Rufus venait de la serrer dans ses bras, et ses propres mèches en avaient pâti.
Ne voulant pas quitter les lieux dans cet état, Rufus tenait un peigne, hésitant à l’utiliser, mais la servante intervint avec douceur. Elle prit le peigne entre ses mains et entreprit de remettre ses cheveux en ordre.
« Merci », murmura Rufus, presque inaudible.
Après cela, il resta silencieux.
Il avait l’air pitoyable : un homme adulte, submergé par l’émotion, au point de verser des larmes. Il devait sûrement penser qu’il donnait une image pathétique.
Cependant, la voix de la servante, douce et sincère, démentit ses pensées.
« Je vous admire vraiment. »
Rufus se retourna légèrement, surpris.
« Pourquoi ? » demanda-t-il, incrédule.
« Pour tout ce que vous êtes. »
Répondit La servante calmement sans la moindre hésitation.
« Vous avez traversé tant d’épreuves ces trois dernières années. »
Tout en parlant, son regard se posa sur le dos large et fatigué de Rufus.
« Affronter ces innombrables démons monstrueux qui vous poursuivaient… Cela devait être terrifiant. Voir vos camarades mourir les uns après les autres, ça a dû être déchirant. »
Rufus détourna les yeux, incapable de répondre.
« Malgré tout, vous avez tenu bon. Vous avez affronté ces horreurs et êtes revenu ici, au prix de tant de sacrifices. Et même après tout cela, la première chose à laquelle vous avez pensé, c’est votre famille. »
Elle marqua une pause, sa voix devenant presque un murmure.
« Vous êtes vraiment courageux et gentil. »
Ces mots, prononcés avec sincérité, flottèrent doucement jusqu’à Rufus, qui resta immobile.
« Je respecte profondément tout ce qui est en toi. »
« … C’est grâce à ta prophétie », murmura Rufus en baissant légèrement les yeux.
Il se tenait face à la servante, mais évitait de la regarder directement.
« C’est parce que tu m’as donné cette prophétie que j’ai pu survivre jusqu’à la fin. »
La servante, immobile, répondit calmement :
« Vous étiez destiné à survivre à l’asservissement des démons, prophétie ou non. »
« Même si c’est le cas… »
Rufus tourna lentement la tête sur le côté, son regard chargé d’émotion.
« Grâce à ta présence, ces trois dernières années n’ont pas été solitaires. »
Ses mots flottaient dans l’air, empreints d’une sincérité presque douloureuse.
Le visage de la servante était tout proche. Si proche, en fait, que leurs mèches s’entremêlaient légèrement, et qu’il suffisait d’un mouvement pour que leurs fronts se touchent.
Un instant suspendu dans le temps, où même le bruit de leur souffle semblait amplifié.
(Note de Ruyi : Ohhh, qu’ils sont mignons. Ils ne sont pas prêts pour la tornade qui va les engloutir. Comme on dit, c’est le calme avant la tempête.)
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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