Chapitre 03
par RuyiCe chapitre vous est présenté par la Dragonfly S. :
• Traductrice : Ruyi
• Correctrice : Ruyi
« Vite ! C’est vraiment important ! »
Brandissant son balai, la servante tapa impatiemment du pied.
D’accord, voyons à quel point ce secret est si extraordinaire.
Dans son état auto-dépréciatif, Rufus se pencha vers la servante.
« C’est vraiment un secret… »
Avec son balai qu’elle leva comme une baguette magique, la servante se pencha plus près de l’oreille de Rufus.
« … En fait, je suis une sainte. »
« Une Sain-te ? »
À ces mots, Rufus se figea.
Une sainte, ou plus précisément, une femme capable d’accomplir des miracles.
La plupart des saintes manifestent leurs capacités dès leur jeunesse. Par la suite, elles sont souvent admises dans des écoles prestigieuses ou vénérées dans des temples. Certaines font même partie de familles royales.
Les saintes étaient des êtres nobles. D’après ce que Rufus savait, les saintes occupaient des positions élevées.
Mais maintenant, il se trouvait devant une simple servante qui prétendait en être une ?
« Tu te moques de moi ? »
« Quoi ? Non, pas du tout. »
« Tu n’es qu’une servante, n’est-ce pas ? Si tu étais vraiment une sainte, tu ne ferais pas ces tâches ingrates. Comment peux-tu prétendre être une sainte ? »
« Je ne peux rien vous dire. »
Obstinée, la servante détourna la tête.
« Dans ce cas, je ne croirai pas un seul mot de ce que tu viens de dire. »
Rufus ricana.
La servante semblait un peu déçue du scepticisme évident de Rufus.
« Vous êtes vraiment quelqu’un de sceptique. D’accord, je vais vous prouver que je suis une sainte. »
La servante lâcha le balai qu’elle tenait et attrapa la manche de Rufus, l’entraînant avec elle.
Il y avait une petite salle de stockage qui se trouvait non loin du palais de la princesse Sordide, qui était utilisée par les domestiques. Comme la princesse avait quitté le palais, personne n’utilisait actuellement ladite salle.
« Observez bien. »
La servante conduisit Rufus à l’arrière de la salle de stockage et enleva son tablier. Non seulement cela, mais elle commença à déboutonner ses vêtements d’extérieurs.
« Q-Qu’est-ce que tu fais ? »
Rufus fut pris au dépourvu par le déshabillage soudain de la servante. Cependant, la servante ne rougit pas ni ne montra de gêne.
« Vous avez dit que vous ne pouviez pas croire que j’étais une sainte, n’est-ce pas ? Eh bien, voyez par vous-même. »
La servante abaissa légèrement son haut et révéla son épaule à Rufus. Sur son épaule se trouvait un motif inhabituel.
« C’est… ! »
Même Rufus, qui n’avait jamais rencontré de sainte auparavant, le reconnut immédiatement. C’était un motif qu’il avait vu d’innombrables fois à travers des anciens ouvrages.
Les stigmates d’une sainte.
C’était un symbole unique qui apparaissait sur les saintes.
« Tu… Tu es vraiment une sainte ? »
Rufus, incrédule, fixa la servante.
Pourquoi ?
Pourquoi une sainte, la présence la plus vénérée et noble du royaume, se débrouillait-elle à peine dans le palais, balayant la poussière avec un simple balai ?
Mais la servante ne répondit pas à cette question.
« Je vous l’ai dit dès le début que j’étais une sainte. Si vous m’aviez écouté dès le départ, nous n’en serions pas là, n’est-ce pas ? Je n’aurais alors pas eu besoin de me déshabiller. »
Marmonna la servante, tandis qu’elle remit ses vêtements en ordre. Cependant, Rufus prêta peu d’attention à son ton grognon.
« Et qu’en est-il de ton unique pouvoir magique ? »
« Pardon ? »
« Quel pouvoir magique possèdes-tu ? Quelles compétences as-tu ? Quels miracles peux-tu accomplir ? »
Rufus questionna rapidement la servante.
Chaque saint possédait des capacités uniques qu’elles seules pouvaient utiliser. Par exemple, la capacité de remonter le temps, la capacité d’annihiler tout sur leur passage, ou la capacité de détecter les mensonges. Ce don spécial que possédaient les saints était appelé leur ’pouvoir magique unique’.
Alors, quel était son pouvoir unique ?
La servante sourit malicieusement.
« Je vous l’ai dit, non ? Vous ne mourrez pas avant la fin de l’expédition. »
Ah.
Rufus resta immobile, ses pensées s’arrêtèrent soudainement.
Mais est-ce vraiment possible ?
« … As-tu la capacité de voir l’avenir ? »
« Oh là là, ça aurait été vraiment bien si je pouvais tout savoir sur l’avenir, mais ce n’est pas ça. »
La servante rit et pencha la tête.
« Alors, tu peux prédire la mort des gens… ? »
« Je sais, je sais. Ça a l’air assez sinistre, n’est-ce pas ? Mais c’est vraiment mon pouvoir magique unique. Je peux entrevoir la mort des gens. »
Alors que le visage de Rufus se figeait comme un balai desséché au soleil, la servante ajouta hâtivement une explication.
« Permettez-moi de vous lire votre prophétie. Vous ne mourrez pas sur le champ de bataille. Alors, ne vous en faites pas. »
« Je ne vais vraiment… Pas mourir ? »
Bafouilla Rufus.
Il perçut soudain une lueur d’espoir.
Il était persuadé qu’il allait mourir une fois qu’il joindrait l’expédition. Mais maintenant, cette sainte prédisait un avenir complètement différent.
… Ne pas mourir.
Alors, peut-être que…
Il déglutit.
Rufus avala difficilement.
« Oui, reprenez courage. Vous n’aurez pas besoin de rédiger une lettre d’adieu, un testament, ni rien de tel. »
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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