Chapitre 02
par RuyiCe chapitre vous est présenté par la Dragonfly S. :
• Traductrice : Ruyi
• Correctrice : Ruyi
Perdu dans ses pensées alors qu’il marchait seul, Rufus s’arrêta soudainement devant un palais particulièrement étincelant. C’était le palais où résidait la princesse Sordide, la fille bien-aimée du roi.
En effet, le palais de la princesse Sordide, étant la princesse préférée du roi, était à la hauteur de sa réputation. Les murs extérieurs du palais étaient recouverts de poussière d’or et d’argent, et le toit était orné de diverses gemmes rares. Le palais, paré des trésors les plus précieux du royaume, était un symbole d’extravagance. Cependant, parmi toutes ces splendeurs, ce qui éblouissait le plus n’était ni l’or, ni les bijoux, ni les cristaux.
Mais la princesse Sordid elle-même.
Il n’y avait aucune pierre précieuse qui brillait aussi intensément qu’elle dans le cœur de tous les jeunes hommes.
Bien que Rufus n’ait jamais vu son visage, il avait entendu de nombreuses rumeurs sur la princesse. Épouser la princesse Sordide ne se limitait pas à remporter une beauté, mais à acquérir richesse, pouvoir et honneur.
La princesse Sordide serait capable de lui fournir tout ce qu’il n’avait pas.
« Avez-vous des affaires à régler au palais de la princesse Sordide ? »
Alors que Rufus errait près du palais de la princesse comme hypnotisé, il entendit une voix douce.
C’était une servante.
« Rien en particulier, » répondit Rufus brièvement, puis reporta son attention sur le palais de la princesse Sordide.
Où pouvait bien être la princesse en ce moment ?
« La princesse n’est pas dans le palais en ce moment, » poursuivit la servante d’une voix douce, comme si elle pouvait lire ses pensées.
Il lui jeta un coup d’œil, légèrement agacé qu’elle prenne la parole sans avoir été interrogée. Pourtant, sa curiosité quant à l’endroit où se trouvait la princesse l’emportait.
« Alors, où est Son Altesse en ce moment ? »
« Elle est actuellement en rendez-vous avec le Prince Impérial dans le jardin royal.
« Pourquoi le Prince Impérial est-il dans notre royaume ? »
« Il y a eu une proposition de mariage. Sa Majesté le Roi souhaite unir la princesse au Prince Impérial. »
Une proposition, a-t-elle dit. Rufus réfléchit aux mots brefs et durs de la servante.
Oui, en fin de compte, qui était-il pour rivaliser.
Celui qui se tiendrait aux côtés de la princesse serait le prince, pas Rufus, qui n’avait rien à son nom excepté son titre de noblesse.
« Quels rêves stupides, j’ai eu. »
Il esquissait involontairement un sourire auto-dépréciatif. À présent, il prenait conscience de la folie de ses actions.
Il avait nourri des pensées ambitieuses, essayant de surpasser la princesse. Et en fin de compte, il était maintenant destiné à être emmené de force dans l’unité de chasse aux démons.
La servante observait Rufus.
« Donc, vous allez rejoindre l’unité d’assujettissement des démons. »
« Comment le sais-tu ? »
« Vous avez rencontré Sa Majesté le Roi. »
« Mais quel est le rapport ? »
« Sa Majesté le Roi a envoyé tous les hommes qui sont venus demander la main de la princesse, mais qui ne lui plaisaient pas à l’unité d’assujettissement des démons. »
Ainsi, il n’était pas le seul à être pris dans ce stratagème.
« Ce maudit roi. »
Rufus, tremblant, grinça des dents de colère. Il aurait préféré être rejeté d’emblée plutôt que d’être envoyé à cette unité. Le roi lui ordonnait-il vraiment de mourir ?
« Mais quand même, c’est une chance. »
« Quoi ? »
Rufus fronça les sourcils devant la déclaration de la servante.
Même si elle avait une bouche pour parler, n’était-elle pas un peu trop décontractée ? Dire ’c’est une chance’ à quelqu’un qui est sur le point de mourir, était vraiment déplacé.
« Vous ne mourrez pas avant la fin de l’expédition. »
L’expression de Rufus devint encore plus hostile.
« Comment le sais-tu ? »
« Eh bien, je le pressens, tout simplement. »
La servante rit et se gratta l’arrière de la tête.
Rufus fixa la servante.
Essayait-elle de le réconforter ?
Mais il ne ressentait aucun soulagement. Au contraire, il se sentait mal à l’aise. Malgré son statut de noble, il se trouvait dans une situation où il devait accepter des paroles réconfortantes, mais creuses d’une simple servante.
« Ce n’est pas drôle. Es-tu en train de te moquer de moi là ? »
Crachant des mots avec un ton acerbe, Rufus dévisagea la servante. À ces mots, la servante rougit d’embarras.
« N-Non, je ne me moque pas de vous. En fait… »
Elle s’interrompit.
La servante regarda autour d’elle avec anxiété, comme si elle craignait que quelqu’un puisse l’entendre. Après avoir confirmé qu’il n’y avait personne d’autre autour d’eux, elle lui fit un petit geste.
« Désolée, mais pouvez-vous me prêter votre oreille ? »
« Hah. »
Rufus poussa un soupir exaspéré. Il donnait des ordres à quelqu’un qui n’était même pas une servante digne de ce nom. Il trouvait la situation tellement absurde qu’il ne pouvait même pas ressentir de colère. Il était simplement abasourdi.
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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