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    Dans le royaume d’Hevania, vivait la princesse Sordide.

    La princesse Sordide était une femme d’une beauté à couper le souffle, si éblouissante qu’elle était souvent qualifiée de parangon* de la grâce. Aucun homme ne pouvait résister à son charme envoûtant et à son apparence rayonnante.

    Au fil des années, la princesse Sordide atteignit l’âge adulte, et avec son entrée dans le monde des adultes, le royaume sombra dans le chaos. Les jeunes nobles commencèrent à se battre pour la belle princesse. Ces fiancés s’affrontèrent, se livrant à des querelles fréquentes pour obtenir ses faveurs.

    Tout le monde désirait la princesse Sordide.

    Craignant que le royaume ne soit déchiré par des luttes internes pour la main de leur princesse, le roi fit enfin une proclamation.

    « Quiconque souhaite épouser ma fille, la princesse Sordide, doit venir me voir. C’est moi qui choisirai personnellement l’homme qui deviendra mon gendre. »

    D’innombrables hommes affluèrent vers le royaume d’Hevania, cherchant l’honneur de devenir le mari de la princesse. Parmi eux, un homme du nom de Rufus se présenta devant le roi.

    « Votre Majesté, veuillez me confier la main de la princesse Sordide. »

    Le roi regarda l’homme agenouillé devant lui.

    Rufus Inferna.

    Le fils aîné de la Baronnie Inferna, située dans le coin le plus reculé du royaume. Un paysan qui n’avait jamais auparavant mis les pieds dans la capitale. Un jeune de 18 ans issu d’une famille noble qui pouvait se vanter de son lignage historique, mais pas de son activité au sein de la haute société.

    « Il ne connaît même pas sa place. »

    Le roi renifla intérieurement en observant Rufus.

    Même les jeunes nobles issus de familles renommées étaient régulièrement rejetées. Comment pouvait-il donner leur précieuse princesse à un obscur paysan sans nom ni réputation ?

    C’était un défi audacieux.

    Le roi ne pouvait pas simplement le faire emprisonner directement, étant donné qu’il était techniquement un noble. Alors, le roi conçut un plan.

    « Très bien. Je vais donc te nommer capitaine d’une unité d’assujettissement* des démons. Si tu me ramènes la tête du seigneur des démons, Audisus, je te donnerai la main de ma fille. »

    L’unité d’assujettissement des démons.

    Aux confins du royaume d’Hevania, des démons attaquaient fréquemment les villages humains, menant des raids et des pillages incessants.

    Un aspect favorable était que les nobles possédaient des capacités magiques. Bien que les forces individuelles variaient, tous les nobles disposaient de pouvoirs magiques qui leur permettaient de combattre efficacement les monstres.

    Le roi avait précédemment organisé des opérations d’assujettissement à grande échelle pour vaincre les démons.

    Jusqu’à présent, d’innombrables soldats avaient été envoyés à la frontière. Des personnes de tous âges et de tous genres étaient déployées sur le front.

    C’était une lutte chaotique et mortelle. Parmi ceux qui étaient partis, moins de la moitié revenaient en vie. Et si l’on comptait ceux qui revenaient avec tous leurs membres intacts, le nombre diminuait encore davantage.

    Rufus, qui connaissait bien tous ces faits, en raison de la localisation de son domaine familial à la frontière, serrait les lèvres avec force.

    « Est-ce que tu me dis d’aller mourir ? »

    Rufus pouvait facilement prévoir son propre destin.

    Mourir ou devenir un infirme.

    Cependant, l’ordre du roi était absolu. Rufus n’avait pas le choix.

    Après avoir conclu sa brève audience avec le roi, Rufus s’en alla le cœur lourd.

    Le chemin devant lui était une mer d’obscurité insondable. Chaque pas l’éloignait un peu plus de la lumière, et il errait, sans repère ni direction. Une ombre glaciale, celle de la mort imminente, faisait frissonner chaque fibre de son être.

    Devrait-il simplement s’enfuir ?

    Il n’avait pas encore officiellement rejoint l’unité d’assujettissement. Le décret du roi allait bientôt tomber, mais d’ici là, il était libre. Peut-être que fuir dans un autre pays en tant que réfugié serait un choix plus judicieux que d’être emmené de force dans cette unité et de faire face à la mort.

    Cependant, fuir serait un acte de défiance envers l’ordre du roi. Toute sa famille subirait la punition pour sa désobéissance aux ordres royaux.

    Rufus pensa à sa famille.

    Ses parents étaient décédés depuis longtemps, laissant Rufus et son frère cadet derrière eux. Trop jeune pour assumer les responsabilités familiales, ce n’était pas Rufus, mais leur grand-mère qui était devenue la cheffe du foyer de la Baronnie Inferna, prenant en charge la famille et la soutenant.

    Cependant, ces derniers temps, la santé de sa grand-mère n’était pas bonne. De plus, son frère cadet était encore un enfant. Rufus n’était pas sûr si sa famille pouvait survivre sans lui.

    S’il s’enfuyait, sa grand-mère et son petit frère…

    « Non. Je ne peux pas fuir. »

    C’était amer. Même en forçant un sourire, ses lèvres, figées par le désespoir, restaient immobiles. Son esprit tourmenté l’empêchait de penser clairement.


    ・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・

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