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Chapitre 01 – Le Bandit Idiot Capture Sa Mariée
par Ruyi— Juin, un tableau du ciel du sud. —
Le très prospère lac à l’est d’Hángzhōu était animé par la circulation des bateaux de plaisance. Parmi eux, un ferry, construit selon la tradition orientale à partir d’un bois de haute qualité, naviguait au son des bambous élancés qui se balançaient doucement au gré du vent. Leurs parfums enivrants semblaient s’être imprégnés dans l’air, enveloppant tous les voyageurs à bord.
Mais, aujourd’hui, le léger balancement des lys et des fleurs de lotus flottant gracieusement à la surface du lac ne réussirent pas à captiver l’attention des passagers qui se mouvaient de droite à gauche. Non, aujourd’hui, toute l’attention était portée sur le jeune érudit*, habillé d’une robe blanche, perché sur la proue du ferry.
(N/T : Un érudit est une personne qui a une grande compétence et une connaissance approfondie dans un domaine particulier, et qui est généralement respectée pour son expertise et sa contribution à ce domaine.)
Sa silhouette dégageait une grâce indescriptible et romantique. La robe de style confucéen* blanche qu’il portait était finement brodée, flottant gracieusement au gré de la brise. Ses longs cheveux noirs, défaits et descendant jusqu’à sa taille, ondoyaient et dansaient dans l’air au rythme du vent tout en parfaite harmonie avec sa tenue. Il rayonnait d’une magnificence insouciante, indescriptible par les mots, comme si son être tout entier était enveloppé d’une aura céleste. Les roturiers à bord d’un bateau voisin le fixaient intensément, les yeux grands ouverts, tous stupéfaits par sa présence.
(N/T : Une robe confucéenne est un style de robe porté par des érudits (=personnes qui possèdent un grand savoir) de la Chine ancienne.)
Cependant, il s’était depuis longtemps habitué à être au centre de l’attention, et il restait imperturbable sur la proue du ferry, ignorant les regards curieux des passagers. Son calme et son élégance naturelle ne vacillaient pas. Il se concentrait uniquement sur sa conversation avec un préposé qui se tenait en arrière-plan.
« Je dois dire, Xiǎo Yuè*, que la technique que le maître* m’a enseigné est assez incroyable. Cela fait une heure que je suis sur la proue de ce bateau et je n’ai pas bougé d’un pouce ! »
(N/T : Xiǎo Yuè (小月) – Le sens littéral du nom est ’Petite lune’, car Xiǎo Yuè est de petite taille. C’est un surnom, car les Chinois ajoutent souvent Xiao à un mot du nom d’une personne pour l’abréger. Exemple : Xiǎo X (ou on ajoute Er derrière le X -> Xiǎo X Er)
(N/T : Enseignant (师傅/shīfu), qui signifie aussi maître ou sensei (utilisé par les artistes d’arts martiaux et les apprentis de tous les métiers.) C’est ce que Po ’le panda’ dit au panda rouge quand il l’appelle, mais il dit « $1 »maître Shīfu« $1 ». Ce qui techniquement veut dire « $1 »maître maître« $1 ».)
D’un air satisfait, il se retourna et fixa son serviteur avec un sourire subtil…
Pendant un instant, même la splendeur divine du lac sembla perdre sa vivacité.
« Waaah ! ! ! »
Son sourire, bien que discret, provoqua soudain un cri retentissant depuis le bateau voisin…
Cela venait d’un homme corpulent qui, totalement hypnotisé par sa beauté, tomba tête la première dans l’eau, déclenchant une cascade d’éclats de rire autour de lui.
« C’est aujourd’hui que je comprends enfin pourquoi l’Empereur Hàn* a accordé des terres et des richesses à son concubin. Il existe donc des hommes d’une telle beauté qu’ils pourraient corrompre des villes et détruire des États, » soupira un érudit à son compagnon, le regard admiratif et envieux.
(N/T : L’empereur de Hàn – désigne un empereur de la dynastie Hàn et pas Jìng(l’empereur actuel).)
Mais un regard glacial le fit soudain taire.
« Insolent ! »
Avant même qu’il n’ait pu localiser l’origine de cette voix tranchante, une ombre bondit dans les airs.
En un éclair, les cheveux soigneusement noués de l’érudit disparurent. En se retournant, il découvrit avec horreur que le jeune garde, Xiǎo Yuè Le Juste, tenait sa coiffure défunte dans la main, comme un trophée silencieux.
Un murmure stupéfait parcourut la foule, mais il s’éteignit aussitôt. Chacun évita soigneusement de commenter la situation ou, pire encore, d’évoquer la séduction irrésistible du bel homme.
D’un geste gracieux, ce dernier agita sa manche, le regard chargé de mépris.
« Xiǎo Yuè, retourne sur le ferry et débarrasse-moi immédiatement de cette chose répugnante. »
À peine avait-il achevé ses mots que Xiǎo Yuè, dans une fulgurance, quitta la proue pour réapparaître devant la cabine ouverte du ferry, aussi silencieux qu’un spectre.
(Note de Ruyi : On va finir par croire que les gens savaient se téléporter à cette période… (¬_¬ ) )
En jetant les cheveux dans l’eau, son regard glacial balaya l’assemblée, faisant taire toute la foule. Puis, dans un mouvement froid et déterminé, il se détourna et se dirigea d’un pas assuré vers la cabine.
« Ah… » soupira la foule avec déception, réalisant qu’elle ne pourrait plus contempler la beauté de l’homme. Elle resta là, impuissante, à observer le ferry s’éloigner rapidement à travers les flots.
Le bel homme interpella Xiǎo Yuè : « As-tu appris quelque chose d’amusant ou de nouveau aujourd’hui ? »
En voyant Xiǎo Yuè rentrer dans la cabine, il s’installa paresseusement sur le fauteuil en bois* et entama la conversation d’une voix claire et perçante. Sa perfection était telle que l’on aurait pu croire qu’il était béni par les cieux.
(N/T : Un canapé en bois est un meuble courant dans la Chine ancienne. C’était un canapé long (généralement plus large que le fauteuil qui se trouve dans votre salon) où les coussins et le matelas n’ont presque aucune valeur comparée au meuble en bois, dont le bois a été finement taillé et qui coûtait très cher. Un tapis en coton est souvent placé sur le dessus pour plus de confort lorsqu’on s’assoit ou se couche dessus. Ce canapé en bois peut être utilisé pour dormir, s’asseoir, etc. (Il est souvent utilisé comme lit d’appoint dans des pièces qui ne sont pas censées être des chambres à coucher.) )
« Votre Majesté, conformément aux objectifs fixés pour ce voyage, le critère de l’accomplissement d’actes héroïques reste à ce jour non satisfait, » répondit Xiǎo Yuè d’un ton respectueux, tout en s’inclinant profondément.
(N/T : Faire des actes héroïques – l’expression chinoise 行侠仗义 (xíng xiá zhàng yì) est souvent utilisée dans la langue chinoise pour décrire le rôle d’un héros traditionnel chinois, quelqu’un qui a un sens aigu de la justice et de la loyauté et qui aide les gens dans le besoin et résout les problèmes quand il y en a. Mais l’auteur l’utilise ici en plaisantant, car l’empereur s’ennuie très visiblement et veut simplement se divertir.)
Cet homme, à l’apparence à la fois saisissante et intimidante, n’était autre que Sa Majesté l’Empereur Jìng Zōng, souverain de la capitale. Sa beauté exceptionnelle était telle qu’il siégeait à la cour avec un voile dissimulant entièrement son visage, afin de maintenir une distance avec ses sujets et de prévenir la propagation de rumeurs incongrues au-delà des murs de la cité royale.
Quant à Xiǎo Yuè, le garde qu’il venait d’interpeller, il s’agissait en réalité de son commandant militaire de confiance. De manière surprenante, cet homme, surnommé Mù Yuè, le protecteur de la nation, était à la fois son aîné et un ancien camarade d’entraînement en arts martiaux, ayant étudié sous le même maître.
« Des actes héroïques, hein ? » murmura Xuān Yuán Jìng, une lueur d’intérêt traversant son regard. « Alors, que devrions-nous entreprendre ? » Absorbé dans ses pensées, une envie grandissante de s’engager dans une quête héroïque semblait l’animer.
Mù Yuè, se tenant à une distance respectueuse, prit la parole avec une nuance de prudence dans la voix :
« Votre Majesté, votre humble serviteur* a entendu parler de disparitions inquiétantes de jeunes filles, toutes belles et innocentes, près du Mont Lù Cāng, dans la région d’Hángzhōu. »
Il marqua une pause, jetant un regard hésitant vers le visage éclatant de l’empereur. Comme il s’y attendait, une expression d’intérêt éclaira les traits divins de Xuān Yuán Jìng, révélant qu’il avait capté toute son attention.
(N/T : Votre humble serviteur – Mù Yuè fait référence à lui-même. En chinois, il est courant que l’on remplace ’je’ et ’moi’ par d’autres titres/noms (généralement modestes). Exemple : Une femme de chambre se désigne couramment comme une ‘servante’ et une jeune fille peut se désigner comme ‘demoiselle’. Lorsqu’un fonctionnaire s’adresse à l’empereur, il utilise toujours ’serviteur’ (臣/Chén, utilisé uniquement par les membres du gouvernement).)
— L’après-midi au pied du Mont Lù Cāng. —
Cachées par les feuilles des arbustes et des arbres environnants, deux jeunes femmes progressaient prudemment le long du sentier de montagne. La plus grande des deux avait la moitié de son visage dissimulée derrière un voile de soie, tandis que la seconde, plus délicate, arborait de magnifiques yeux et des sourcils soigneusement dessinés. Elle portait une longue jupe rose qui ajoutait une touche d’élégance saisissante, malgré le terrain accidenté.
Une voix féminine, légèrement aiguë, s’éleva : « Āi yā~ Yuè’Ér*, pourquoi fait-il si chaud ? Quand atteindrons-nous enfin la ville ? » La femme qui parlait portait une longue robe d’un bleu azur profond et affichait une silhouette majestueuse, bien que légèrement grande. Elle avançait avec grâce, ses pas délicats mais rythmés trahissant une éducation marquée par l’isolement et l’opulence.
(N/T : Yuè’Ér – nous ajoutons « Ér » à la fin d’un prénom pour abréger ou en faire un surnom (généralement utilisé par les femmes).)
« Nous y serons bientôt, madame, » répondit Yuè’Ér d’un ton sombre.
Elles avançaient côte à côte sur le chemin rocailleux du col de montagne.
Bien sûr, ces deux dames n’étaient autres que Xuān Yuán Jìng* et Mù Yuè, du ferry du lac de l’Est.
(N/T : Xuān Yuán Jìng – je note ici que Xuān Yuán est le nom de famille de Jìng. Oui, il existe des noms de famille composés en chinois (bien que rares), tels que Ōu Yáng ou Mù Róng.)
Suite à la suggestion de Xuān Yuán Jìng, ils se déguisèrent rapidement dès qu’ils quittèrent le bateau et se rendirent directement au Mont Lù Cāng.
Cependant, ce que Mù Yuè ne comprenait pas, c’était que sa majesté pouvait s’habiller en femme si cela lui plaisait, mais pourquoi le contraindre, lui, à faire de même…
« Tu es si bête parfois, » s’exclama Jìng, ayant deviné les pensées de Mù Yuè. Il tendit la main et lui donna une tape sèche sur la tête. « Si un homme me suivait partout, les bandits ne nous prendraient pas au sérieux ! Et, que ferions-nous dans ce cas-là ? »
Mù Yuè recula comme s’il avait été brûlé, l’irritation grandissant en lui. Cependant, il préféra garder le silence, bien que son expression trahît sa colère. Il savait qu’il y avait des limites à ne pas franchir. D’un geste, il tendit son bras à ’la jeune femme’ et ils poursuivirent leur chemin.
— Un autre demi li* plus tard… —
(N/T : Un li = environ un demi-kilomètre (500 mètres).)
Et comme prévu, une bande de bandits idiots apparut sur leur chemin. « Où allez-vous comme ça, mesdames ? »
Deux hommes imposants et musclés se dressèrent devant eux, bloquant leur chemin. Leurs sourires étranges ne laissaient aucun doute sur leur véritable nature de bandits.
Mù Yuè murmura à l’oreille de Xuān Yuán Jìng : « C’est tellement cliché, ces bandits manquent vraiment d’imagination. Ne pourraient-ils pas trouver des phrases d’approche plus originales ? »
Xuān Yuán Jìng , quant à lui, esquissa un sourire narquois et répondit doucement : « C’est pour ça qu’ils sont des bandits et non des poètes, mon cher. »
(Note de Ruyi : C’est ma partie préférée de ce chapitre haha („¬ᴗ¬„))
Bien que Jìng les maudît intérieurement, il leur répondit d’une voix naïve et efféminée :
« Pardonnez-moi, messieurs. Je me rends en ville pour rendre visite à ma famille. Malheureusement, j’ai perdu tout mon argent pour le voyage, c’est pourquoi ma servante et moi sommes contraintes de marcher jusqu’à la ville. »
Après avoir terminé sa phrase, il fit mine d’être triste. Pour ajouter à son jeu, il releva délicatement le voile couvrant son visage et essuya une fausse larme, révélant ainsi sa beauté saisissante aux deux bandits.
« Waaah ! Quelle beauté ! » s’écrièrent les deux hommes, totalement subjugués, comme Xuān Yuán Jìng l’avait habilement anticipé.
« Non, non, un visage aussi commun que le mien ne mérite pas tant de compliments, chers messieurs, » répondit Jìng avec un sourire modeste. Ayant grandi dans l’arrière-cour* du palais où il côtoyait des femmes d’une grande beauté, se travestir et se faire passer pour une dame n’était qu’un jeu d’enfant pour lui.
(N/T : Cour arrière – la cour/le palais royal chinois est divisé en cour avant et cour arrière, la cour avant étant consacrée aux affaires politiques et la cour arrière étant dédiée à la vie domestique, avec des concubines, des enfants, de nombreuses servantes et eunuques, etc. Techniquement, la cour arrière n’est pas autorisée à s’impliquer dans la politique, mais… Ha… )
« Ah, ah, ah… Peut-être que Mademoiselle serait intéressée de voyager avec nous ? » Les bandits tentèrent maladroitement de déguiser leur coercition en une invitation.
« Je suis désolée, grand frère, » répondit Jìng avec un sourire faussement timide, désignant Mù Yuè. « Je voyage avec ma sœur ici présente. Je ne peux tout de même pas la laisser seule avec vous, n’est-ce pas ? » ajouta-t-il en regardant les bandits avec une feinte inquiétude.
Puis, comme s’il réfléchissait à voix haute, il leur demanda :
« Mais pourquoi devrais-je vous suivre, après tout ? »
Jìng jeta un coup d’œil furtif à Mù Yuè, qui, fidèle à son rôle de « sœur indignée », arborait une expression de dégoût qui semblait hurler : « Je vais vomir. »
Cette exagération tira un discret soupir exaspéré à Jìng, qui leva subtilement les yeux au ciel. Quel acteur pitoyable, pensa-t-il avec une pointe d’agacement, mais il maintint son expression douce et ingénue pour ne pas trahir leur stratagème.
(N/T : Grand frère / Dà gē (大哥) – les Chinois ont l’habitude de s’adresser à des étrangers en tant que »enseignant/sensei« , »grand frère« ou »grand-mère« en fonction de leur âge et de leur apparence, en signe de respect.)
« Pour devenir la dame de notre Forteresse, bien sûr ! », répliqua l’un des bandits avec un sourire lubrique. Qui a dit que les bandits étaient des paresseux ?
Regardez-les ! Ils tentaient déjà de kidnapper deux personnes à peine quelques minutes après leur apparition !
(N/T : Dame de la Forteresse – signifiant l’épouse du chef des bandits. La forteresse est essentiellement leur quartier général, celle-ci est située dans la montagne.)
« Ah ! Au secours ! À l’aide ! S’il vous plaît, que quelqu’un vienne nous aider ! » Aussitôt, Jìng et Mù Yuè se mirent à crier à l’aide et à se débattre, jouant habilement la comédie tout en évitant de révéler leur véritable force. Leur résistance était minime, permettant aux deux bandits de les porter sur leurs épaules. Sans perdre un instant, ils furent emmenés au cœur de la montagne, jusqu’à une demeure mystérieuse qui semblait être enveloppée par les nuages…
Après environ une heure de marche, Jìng remarqua que le sentier boisé s’élargissait progressivement. Les buissons verdoyants cédaient la place à d’imposantes structures qui s’élevaient en spirale le long de la pente escarpée, donnant l’impression que l’ensemble de l’édifice grimpait la montagne. À l’entrée, un imposant portail se dressait, surmonté d’une bannière arborant fièrement ces trois caractères majestueux : « Forteresse du Mont Lù Cāng ».
(Note de Ruyi : Bon… Ça fait quatre mots… ( :3 」∠) )
« Grand frère, pourquoi nous as-tu emmenés ici ? », demanda Jìng au bandit qui le portait sur ses épaules, feignant d’être terrifié et arborant une apparence fragile.
Même si Jìng n’était pas gros selon les normes, il restait un homme à part entière, et cela suffit à fatiguer le bandit, qui peinait à reprendre son souffle.
« Tu as de la chance, gamine ! », lui dit-il en haletant. « Notre roi est justement à la recherche d’une dame pour sa forteresse ! Tout dépendra de ta bonne étoile. S’il t’apprécie, ce sera une chance inouïe pour toi ! »
Le ton enjoué du bandit indigna Mù Yuè. « Qui est ce roi dont vous parlez ? Et comment est-ce que son affection pourrait nous apporter une quelconque « bonne fortune » ? », demanda-t-il d’un ton ferme.
« Hé, gamine, qu’est-ce que tu en sais ? », répondit le bandit avec colère en réaction aux propos de Mù Yuè. « Notre roi, Lù Cāng, connu dans tout le territoire Wǔ Lín sous le surnom de l’Aigle, est un grand héros. Il a obtenu ce surnom à un très jeune âge. Aucune des femmes que nous, ses frères, lui avons trouvées n’a su susciter son intérêt… Ah… c’est vraiment une source d’inquiétude pour nous et nos frères ! », ajouta-t-il de plus en plus exaspéré.
(N/T : Roi / Guó wáng (国王) – il est littéralement le roi de la montagne, le chef des bandits. Mais sa relation avec ses disciples est davantage basée sur une fraternité de gang que sur une relation roi-subordonné.)
(N/T : Territoire Continental/continent – Ici, cela fait référence à la Chine. L’ancienne Chine n’incluait pas la Mongolie, le Tibet, le Xinjiang et la Mandchourie.)
(N/T : Lù Cāng (路苍) – Je tiens à souligner ici que la montagne du Mont Lù Cāng (露苍山) ne doit pas son nom au personnage Lù Cāng. Les caractères Lu dans le nom de famille Lù et Lù dans Mt. Lù Cāng sont DIFFÉRENTS. Il n’est pas clair si Lù Cāng a été nommé d’après la montagne, car il est tout à fait possible que son nom soit un homonyme intentionnel du nom de la montagne. Les Chinois adorent les homonymes (je veux dire, ADORENT).)
(N/T : Wǔ Lín (武林) – Wu, signifiant arts martiaux/guerre, et lin, signifiant forêt, désigne la communauté chinoise des arts martiaux. Elle comprend de nombreuses branches et clans différents (certains des plus célèbres étant Shaolin, Emei et Wudang), et essentiellement toute personne concernée par/impliquée dans le Jiāng hú (江湖, un terme utilisé de manière interchangeable avec wulin. Le « monde » des artistes martiaux) et qui possède des compétences liées aux arts martiaux telles que la médecine, le déguisement, les projectiles/armes, etc. Ils peuvent être des moines, des nonnes, des taoïstes, des lamas, des vieillards, des petits enfants, etc. Ils ont leurs propres règles et leur propre code moral, la loyauté et le respect de la parole étant généralement considérés comme les deux valeurs les plus importantes. Notez que les gens du Jiāng hú/Wǔ Lín sont généralement opposés aux personnes du gouvernement et de la cour. Ils se méprisent généralement mutuellement.)
« Grand frère, pourquoi nous as-tu emmenés ici ? », demanda Jìng au bandit qui le portait sur ses épaules, feignant d’être terrifié et arborant une apparence fragile.
Même si Jìng n’était pas particulièrement gros, il restait un homme à part entière, et cela suffisait à fatiguer le bandit, qui peinait à reprendre son souffle.
« Tu as de la chance, gamine ! », lui dit-il en haletant. « Notre roi est justement à la recherche d’une dame pour sa forteresse ! Tout dépendra de ta bonne étoile. S’il t’apprécie, ce sera une chance inouïe pour toi ! »
Le ton enjoué du bandit indigna Mù Yuè. « Qui est ce roi dont vous parlez ? Et comment son affection pourrait-elle nous apporter une quelconque « bonne fortune » ? », demanda-t-il d’un ton ferme.
« Hé, gamine, qu’est-ce que tu en sais ? », répondit le bandit, irrité par les propos de Mù Yuè. « Notre roi, Lù Cāng, connu dans tout le territoire Wǔ Lín sous le surnom de l’Aigle, est un grand héros. Il a obtenu ce surnom à un très jeune âge. Aucune des femmes que nous, ses frères, lui avons trouvées n’a su susciter son intérêt… Ah… c’est vraiment une source d’inquiétude pour nous et nos frères ! », ajouta-t-il, de plus en plus exaspéré.
(N/T : Frères – Les personnages ne sont pas des frères de sang, mais des frères qui ont prêté serment de loyauté. Ce type de relation est très courant dans les organisations soudées, comme les gangs ou les groUpes d’amis.)
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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