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Chapitre 08
by Ruyi ♡Bien que situé dans le nord, Tóng’ān était étonnamment souvent visitée par la pluie.
Lù Cāng était assis devant le bureau qui se situait dans la cour intérieure de la maison, observant les gouttes qui tombaient des avant-toits. Son humeur avait atteint son point le plus bas. Cela faisait deux mois qu’il était à Tóng’ān. Lorsqu’il était arrivé à ici depuis Hángzhōu, il n’avait jamais imaginé qu’il y resterait si longtemps, n’ayant pas pris beaucoup d’argent avec lui.
À l’heure actuelle, il avait déjà écrit à Hángzhōu pour leur dire de lui apporter de l’argent, mais en attendant que l’argent arrive, il était toujours prudent de dépenser un peu plus sobrement.
Pour cette raison, Lù Cāng avait déménagé dans la maison près du pont Yuè Lóng. Cependant, même s’il économisait l’argent pour l’auberge…
Vivre ici…
Des souvenirs horribles étaient partout. Ce lit n’avait même pas besoin d’être mentionné ; mais pourquoi, même en se promenant dans les couloirs, en regardant les fleurs, les arbres et l’herbe dans la cour, et en s’asseyant dans le hall auxiliaire à ouest utilisé pour les repas, ces images sales et dépravées émergeaient-elles dans son esprit ?
Tout cela… Ne pouvait être imputé qu’à l’état extrême de la mutation de cet homme monstrueux ! Se rappelant comment la dernière fois, lorsqu’ils avaient mangé ensemble, Jìng avait soudainement libéré une vague d’instinct sauvage* et l’avait plaqué violemment sur la table, le visage de Lù Cāng s’enflamma, une fois de plus, le faisant rougir malgré lui…
(Note de Ruyi : Alors là… Je n’ai pas su bien traduire cette partie… Mais vous avez une idée de ce qui s’est passé)
Le seul endroit qui lui restait était le bureau…
Il poussa un rire amer et dépourvu d’humour en pensant au fait qu’il dormait par terre bien qu’il y ait un lit (ce lit lui donnait de l’insomnie) et mangeait à l’extérieur au lieu d’utiliser la cuisine (bien qu’il ait peu d’argent). Cela ne faisait qu’assombrir son humeur déjà morose.
Si ennuyeux…
Comme en réponse aux cris silencieux de Lù Cāng, le bruit de quelqu’un qui frappa à la porte transperça soudainement l’atmosphère calme de la cour.
Lù Cāng se leva, perplexe. Jìng ne frappait jamais quand il venait…
Qui cela pouvait-il être ?
Lù Cāng ouvrit prudemment la porte, et à la vue de l’homme qui se trouvait sur le pas de la porte, fit fondre tout son chagrin, qui se transforma immédiatement en un sourire.
« Troisième Frère ! »
Il attrapa rapidement le visiteur dans une étreinte. L’excitation de voir l’un de ses frères fit oublier à Lù Cāng que son visiteur portait un poncho de pluie en paille* dégoulinant d’eau. Lorsqu’il relâcha son Troisième Frère, ses propres vêtements étaient également trempés.
(N/T : Un poncho de pluie en paille (蓑衣 – suō yī) — un type de cape fabriqué en paille ou en écorce de palmier que les gens portaient autrefois comme imperméable. Le même principe de base que pour un toit de chaume.)
Mais Lù Cāng n’y pensa pas vraiment. Il lâcha son frère juré*, épuisé et l’aida à conduire son cheval dans la cour.
(N/T : Frère juré — dans la Chine ancienne, les gens passaient souvent par une courte cérémonie avec une autre personne (peut être plus d’une) pour devenir des frères de serment (oui, il existe des frères sœurs de serment). Les frères de serment ne sont pas liés par le sang, mais pendant la cérémonie, les frères de serment s’inclinent devant les cieux et promettent de respecter le code de fraternité (l’idée de base du code est une loyauté et une confiance inébranlables). Ce que l’on voit généralement dans les séries d’art martial, etc., c’est qu’ils disent quelque chose comme « Bien que nous ne soyons pas nés le même jour du même mois de la même année, nous souhaitons mourir le même jour du même mois de la même année » lorsqu’ils passent par la cérémonie. Les frères de serment se traitent comme de vrais frères, parfois même mieux que de vrais frères. Pour quelqu’un comme Lu Cang, qui fait partie d’un gang de frères, ils sont pratiquement prêts à sacrifier leur vie les uns pour les autres et à rester fidèles les uns aux autres quoi qu’il arrive. On peut vraiment décrire cela comme un lien plus fort que le sang.)
« Troisième Frère, pourquoi es-tu venu jusqu’ici ? Xiǎo Sāng aurait pu s’en charger. » Xiǎo Sāng était l’assistant personnel de Lù Cāng. Celui-ci, toujours soucieux de préserver sa réputation, craignait que Xiǎo Sāng ne découvre la situation embarrassante entre lui et Jìng. Il n’avait donc pas emmené Xiǎo Sāng avec lui à Tóng’ān.
Le troisième commandant du Mont Lù Cāng s’appelait Cáo Xìn , troisième en termes d’ancienneté, bien qu’il fût en réalité trois ans plus âgé que son Grand Frère, Lù Cāng. Il était direct dans sa conduite, attaché à la loyauté et s’entendait parmi tous les autres, le mieux avec Lù Cāng.
Voyant l’excitation extrême de Lù Cāng en le voyant, Cáo Xìn afficha un sourire sincère. « Grand Frère n’est pas retourné à la Forteresse ces derniers mois. Tu nous as vraiment inquiétés, alors Deuxième Frère m’a demandé de venir te voir dans la capitale et de t’aider autant que je pouvais… »
« Haha… » Après avoir pris soin du cheval, Cáo Xìn retira son poncho de pluie, s’assit dans le bureau et rit bêtement avant de parler. « En fait, c’est aussi parce que j’ai depuis longtemps entendu parler de la grandeur de la capitale et que je voulais venir m’amuser. »
« Hahaha… » Il se remit à rire, mais Cáo Xìn se rendit bientôt compte qu’après l’excitation initiale, Lù Cāng était resté silencieux tout le long. Pensant que Lù Cāng n’était pas content de son séjour prolongé, le sourire disparut instantanément du visage de Cáo Xìn . « Grand Frère, est-ce que ma présence te dérange… »
« Non, non… De quoi tu parles… » Lù Cāng rassembla rapidement un sourire et continua, « Je me suis juste perdu dans mes pensées et je suis devenu un peu mélancolique. C’est tout… » Il baissa légèrement les yeux, des images des jours glorieux où il était Roi au Mont Lù Cāng défilant dans sa tête. Puis, pensant aux malheurs qu’il a eus dans la capitale, il eut un poids lourd dans son estomac.
Voyant Lù Cāng lui répondre affectueusement, Cáo Xìn enleva l’énorme pierre qui pesait sur son cœur. Il avait pensé au départ que Grand Frère s’amusait tellement dans la capitale qu’il n’avait plus du tout envie de rentrer chez lui. Cependant, maintenant, il semblait que c’étaient les affaires qui le tourmentaient ; il voulait vraiment retourner à la Forteresse après tout.
« Tu n’as pas encore mangé, n’est-ce pas, Troisième Frère ? », lui demanda Lù Cāng en se levant, sentant que l’atmosphère devenait un peu émotionnelle.
« Ah… Ce n’est pas nécessaire, Grand Frère… J’ai apporté des provisions*… » Cáo Xìn se leva précipitamment, craignant de causer des ennuis à son Grand Frère.
(N/T : Provisions (干粮 – gān liáng) — La traduction littérale serait « grain sec ». Dans la Chine ancienne, on apportait généralement quelque chose comme (vous ne l’auriez jamais deviné… ) des graines séchées, du riz, etc., pour les voyages.)
« Comment pourrais-je te laisser manger ces trucs ? Viens, viens, viens, c’est moi qui t’invite. Allons boire un verre au restaurant numéro un de la capitale ! » Quand Lù Cān… G pensa qu’il était à la capitale depuis plus de deux mois et n’avait même pas fait un tour dans la ville, il décida que c’était une bonne occasion pour lui de sortir et d’échapper un peu à la morosité. Et ainsi, son moral fut également stimulé.
À cela, Cáo Xìn commença à sourire. Le sourire se transforma en timidité, ce qui parut extrêmement étrange sur ce grand visage rugueux.
Remarquant l’expression étrange de Cáo Xìn , Lù Cāng demanda promptement, « Qu’est-ce qui ne va pas, Troisième Frère ? Y a-t-il un autre endroit où tu veux aller ? »
« Hahaha… » Il éclata d’un autre rire caractéristique, puis dit, « J’ai depuis longtemps entendu parler de la beauté étonnante des filles de la Maison Tóng’huā de la capitale. Cette fois, en venant à la capitale… Hahaha… J’avais un peu envie de voir ça… »
Ah, donc il voulait visiter les prostituées de la capitale… Les sourcils de Lù Cāng se froncèrent. Ses frères du Mont Lù Cāng avaient toujours été indulgents envers les femmes. Ils allaient même jusqu’à capturer des éventuelles « Dames de la Forteresse » au pied de la montagne jour après jour pour leur Grand Frère qu’ils pensaient détester les femmes.
Et le résultat… Roulement de tambour* ! Il lui avait ramené le Dieu de la Malchance*.
(N/T : Dieu de la Malchance – Le texte original utilisait ici 瘟神 (wēn shén), qui se réfère à un type d’esprit démoniaque qui tue les gens en propageant des fléaux. Cependant, cela peut également être utilisé sarcastiquement pour décrire une personne malveillante (*tousse* Jing *tousse*) (〜 ̄△ ̄) 〜 malveillance x 1000000)
Pour être honnête, ce n’était pas qu’il n’aimait pas les belles femmes ; ses attentes étaient simplement un peu plus élevées. Voyant qu’il était difficile pour le Troisième Frère de venir à la capitale cette fois-ci, Lù Cāng trouva vraiment difficile de lui refuser cette faveur. Alors, il ne put que soupirer et dire, « Donc, je te suivrai. On mangera à la Tour Tóng’huā, ensuite, on ira à la Maison Tóng’huā ! »
« Hourra ! Grand Frère est tellement génial ! » Cáo Xìn rit comme un enfant et tira Lù Cāng dans une étreinte d’ours.
Lù Cāng sourit impuissant. En réalité, Lù Cāng était un peu fatigué. Une fois, après un épisode d’intimité intense, Jìng l’avait forcé à accepter les soi-disant « trois règles d’un contrat », dont l’une était qu’il ne pouvait pas s’amuser avec des femmes.
Le côté rebelle de Lù Cāng s’était une fois de plus réveillé, et son intérêt pour cette petite aventure monta d’une flèche.
Maudis soit-il ! Qui était ce porc de toute façon ? ! Pourquoi devrais-je l’écouter ? !
Je préfère prendre des risques en étant malchanceux ! Connaissant ma chance, je vais sûrement voir le fantôme, ce foutu taré, même si c’est pour aller voir des prostituées !
Je—refuse—d’y—croire—une—seconde ! ! !
Avec l’intention de défier l’autorité de Jìng, qui avait été jusqu’ici indestructible, un Lù Cāng agité finit par conduire Cáo Xìn en direction de la Maison Tóng’huā.
En parlant de la Tour Tóng’huā, c’est un endroit que tout le monde dans la capitale connaissait.
En tant que centre de divertissement pour les fonctionnaires gouvernementaux* et du palais, elle proposait non seulement tous les services d’un restaurant, d’une maison d’opéra, d’un bordel, d’un cirque, d’un cabaret, d’un bain public, et autres divertissements similaires, mais elle offrait également des stades pour des concours de poésie, des concours d’arts martiaux, et bien d’autres encore.
(N/T : Officials (官人 – guān rén) — Ici, on les appelle 官人, ce qui signifie généralement fonctionnaire du gouvernement (ou c’est ainsi que certaines personnes s’adressent à leurs maris, ce qui n’est clairement pas le cas ici). Pendant la dynastie Song, 官人 est aussi la façon dont ils s’adressaient aux hommes en général, mais étant donné que le mot 大 (grand, important) est utilisé ici pour décrire 官人, je suppose que l’auteur veut dire « haut fonctionnaire ». Ce n’est pas parce qu’elle les prend pour de véritables fonctionnaires, mais parce qu’en Chine ancienne (et en fait, c’est encore le cas maintenant, mais personne ne s’adresse plus de cette manière), les fonctionnaires étaient extrêmement riches et puissants (conrompu), donc, si vous appelez quelqu’un 官人, c’est une manière de les flatter. C’est comme dire « tu es si riche et puissant, je parie que tu es un haut fonctionnaire. » Et aussi, ils sont dans la capitale, ainsi appeler les riches qui vont dans des bordels coûteux « haut fonctionnaire » peut se révéler vrai.)
Bien sûr, le plus célèbre de tout cela restait la Maison Tóng’huā, réputée pour avoir trois mille belles prostituées. On disait que non seulement les prostituées en chef honorées, les Douze Fleurs Célestes (toutes douze également divines), mais même les Fleurs servantes les moins populaires et les moins bien classées valaient la peine d’être vues.
Bien que Lù Cāng s’était déjà préparé mentalement pendant qu’il mangeait avec Cáo Xìn , maintenant qu’il se tenait devant la Maison Tóng’huā, construite sur le modèle de la spacieuse et luxueuse palais impérial, il subit tout de même un choc énorme.
Quel genre de bordel était-ce ? C’était clairement un manoir ducal ! On aurait dit que la rumeur selon laquelle le propriétaire en coulisses de la Tour Tóng’huā était l’homme qui avait assez de pouvoir pour influencer toute la nation, le duc Tóngxīn, n’était peut-être pas juste du vent dans un tunnel vide.
« À quel étage désiré vous une chambre, Messieurs ? » La maquerelle* perchée près de la porte, repérant l’apparence tolérablement bien habillée des deux hommes, vint les saluer avec empressement.
(N/T : « Lǎobǎo » (老鸨) est un terme chinois désignant la tenancière d’un bordel — une maquerelle. Le mot signifie littéralement « vieille outarde », un oiseau, mais il est utilisé péjorativement pour parler d’une femme qui gère des prostituées.)
Lorsqu’ils dînaient un moment auparavant, Cáo Xìn avait dit à Lù Cāng qu’il avait apporté jusqu’à dix mille liǎng* pour Lù Cāng cette fois-ci. À l’origine, ils pensaient que Lù Cāng avait un besoin urgent d’argent pour quelque chose d’important, mais qui aurait su que c’était seulement pour les dépenses quotidiennes.
(N/T : Liǎng (两) — Liǎng, généralement en argent (bien que si vous êtes très riche, vous pouvez offrir de l’or, qui vaut beaucoup plus), était l’ancienne unité de mesure monétaire chinoise. C’est en fait une mesure de poids (1 liǎng = environ 50 grammes), donc 1 liǎng d’argent est très différent d’un liǎng d’or. Mais quand ils disent simplement « liǎng », ils veulent dire argent, et 100 liǎng d’argent représentent déjà BEAUCOUP pour les gens ordinaires. Ces bandits doivent être très, très riches… (눈_눈) )
Avec de l’argent en abondance dans ses poches, le ton de Lù Cāng devint involontairement audacieux.
« Est-ce que l’une des filles des Fleurs Célestes est disponible… »
La maquerelle afficha une expression incrédule. « Monsieur, si vous voulez une Fleur Céleste, cela vous coûtera cent liǎng par heure… »
Lù Cāng fit une estimation approximative dans sa tête. Donc, avoir deux filles pour la nuit, pour à peu près vingt heures. Il serait difficile de revenir une autre fois ; dépenser deux mille liǎng pour vivre cette expérience qu’une seule fois est bien raisonnable.
« Choisis-en deux de jolies, ce soir, nous allons bien nous amuser ! » Lù Cāng, ayant réglé la note, prit aussitôt des airs de grand seigneur. Le visage de la maquerelle s’illumina instantanément d’un rouge enthousiaste.
« Waouh, Xiǎo Lán, Xiǎo Jú — vite, accompagnez ces deux grands fonctionnaires* au Pavillon des Fleurs Célestes ! »
(N/T : Le terme mandarin « 官人 », signifie littéralement « fonctionnaire ». À l’époque des Song, c’était aussi une façon courante de s’adresser aux hommes en général. Mais avec l’ajout de « 大 » (« grand », « haut placé »), on comprend que l’autrice veut suggérer « haut fonctionnaire ». Ce n’est pas qu’elle les prend réellement pour des officiels, mais dans la Chine ancienne (et même aujourd’hui dans une certaine mesure), les fonctionnaires étaient souvent très riches et puissants (merci la corruption… ). Ainsi, appeler quelqu’un « 官人 » revient à le flatter en insinuant qu’il est riche, influent et digne des cercles du pouvoir — ce qui, dans un bordel chic de la capitale, n’est pas si tiré par les cheveux.)
Cria la maquerelle à plein poumons, attirant aussitôt les regards envieux des gens autour d’eux. Après deux mois de malchance, Lù Cāng sentit enfin qu’un vent nouveau chassait sa poisse.
Ravi, Cáo Xīn suivait Lù Cāng dans une cour intérieure décorée avec un luxe presque effrayant. Il était si excité qu’il en bégayait :
« G-g-grand frère… T-t-tout cet argent… Tu es sûr que ça va ? C’est vraiment raisonnable… ? »
Agacé par ses jérémiades, Lù Cāng se retourna :
« Tais-toi ! Cet argent, c’est rien du tout. Une fois que je serai rentré à Hángzhōu… Hmph… Un coup, et je le récupère en une seule affaire ! »
Ses yeux brillaient d’un éclat doré, comme s’il voyait déjà un riche marchand du Jiangnan s’effondrer en larmes devant sa puissance.
Cáo Xīn resta bouche bée, puis, après un moment, balbutia :
« G-g-grand frère… Pourquoi est-ce que… J’ai l’impression que tu es devenu… Devenu plus… Plus beau qu’avant ? »
Lù Cāng se figea à ces mots. Cáo Xīn, pris de panique, baissa aussitôt la tête et se mura dans le silence, tout en continuant de suivre son aîné à vive allure.
Lù Cāng ne laissa rien paraître, mais intérieurement, les paroles de Cáo Xīn soulevèrent un véritable raz-de-marée.
Beau ? Beau ? ! Moi ? Un chef de la pègre* ?
(N/T : Dans le jargon du Jianghu, on distingue la « voie blanche » (白道) et la « voie noire » (黑道). La voie blanche regroupe les sectes dites officielles comme Shaolin, Wudang ou Emei, qui prétendent défendre l’équilibre et venir en aide aux opprimés (même si ce n’est pas toujours le cas… ). La voie noire, elle, rassemble les groupes plus obscurs, réputés égoïstes, amoraux, et friands de techniques martiales cruelles ou de poisons.
Lu Cang se qualifie de chef de la voie noire (pègre), mais en réalité, il appartient plutôt à la « forêt verte » (绿林), une catégorie regroupant bandits, voleurs et hors-la-loi. Ces derniers agissent souvent dans une zone grise — beaucoup d’entre eux ont un sens aigu de la justice, surtout envers les pauvres. Donc, malgré leur statut illégal, ils ne sont pas forcément « noirs » au sens moral du terme.)
Waouh ! C’est forcément la faute de ce foutu pervers… Pourquoi… Pourquoi est-ce qu’on me dit que je suis devenu plus beau… Après avoir été… Pris par lui ? !
Lù Cāng lança un immense regard noir à Cáo Xīn, au fond de lui, avant de s’arrêter devant un bâtiment somptueux, digne d’un palais céleste, guidé par deux jeunes servantes fleuries.
« Messieurs, veuillez entrer. À l’intérieur, d’autres sœurs prendront soin de vous. »
Après une révérence parfaitement respectueuse, les deux jeunes filles se retirèrent.
« Xiānzi Yuèwēi, Xiānzi Yù Róng vous attendaient avec impatience ! »
Deux beautés vêtues en fées célestes sortirent à ce moment-là de l’entrée, adoptant une posture gracieuse pour les inviter à entrer — on avait manifestement déjà été informé de leur arrivée.
Ajustant leurs habits, Lù Cāng et Cáo Xīn firent de leur mieux pour paraître élégants et suivirent ces deux créatures à couper le souffle jusqu’au grand hall.
Les simples servantes sont déjà si belles… Alors les « fées des fleurs », elles, doivent être littéralement divines !
Plein d’anticipation, Lù Cāng et Cáo Xīn prirent place dans un salon aménagé comme dans les palais impériaux des contes. Le regard tourné vers l’escalier, ils attendaient l’apparition des merveilles promises.
Une jeune servante leur apporta le thé, qu’ils burent à plusieurs reprises. Enfin, des bruits de pas résonnèrent dans l’escalier.
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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