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    — Le 15 juin, nuit de pleine lune. —

    À l’époque de son âge d’or, comme toutes les grandes dynasties impériales, Dà Tóng avait fait de Cháng Ān* sa capitale. Mais avec le déclin de sa splendeur, la ville avait été rebaptisée Tóng Ān. C’est là, à la jonction entre la cité impériale du sud et sa périphérie, que se trouvait le célèbre pont Yuè Lóng*.

    Il était déjà minuit. La rue était déserte, enveloppée dans un silence pesant. Pas une âme ne se dessinait le long du chemin. La lumière froide de la pleine lune baignait le pont, éclatante et impitoyable. Et pourtant, une ombre, longue et immobile, se tenait au centre du pont.

    C’était lui.

    L’homme qui avait parcouru un millier de miles, des montagnes de Hángzhōu jusqu’aux portes de Tóng Ān, pour trouver un antidote. Mais ce n’était pas un simple homme. Ce soir, il n’était pas le malheureux Lù Cāng, victime d’un cruel destin. Non. Ce soir, il était le roi des montagnes, celui que tout Jiāng Hú appelait avec crainte et admiration  : «  l’Aigle  », Lù Cāng.

    Mais cette fois, il n’était pas venu chercher un remède.

    De ses manches*, il fit glisser un poignard brillant comme une étoile froide. Il contempla la lame, son esprit déjà envahi par des visions de vengeance. L’idée de placer cette lame contre le cou de cet ennemi au visage parfait lui arracha un rire. Un rire sombre, presque dément, résonnant dans la nuit comme un écho de la lune elle-même.

    La nuit était aussi fraiche, qu’une source d’eau.

    La chaleur oppressante du jour s’était effacée, laissant place à des brises douces et revigorantes, chargées d’une fragrance légère, presque imperceptible, qui flottait dans l’air comme une promesse fugace.

    Attends… Une fragrance subtile  ?

    Il sortit de ses pensées en sursautant, Lù Cāng se tourna brusquement sur lui-même. Et là, à l’extrémité nord du pont, une silhouette immaculée se dessinait sous la lueur pâle de la lune.

    C’était lui.

    Même sans ses habits féminins, les robes blanches confucéennes qu’il portait ajoutaient une aura éthérée à son apparence. Pourquoi les traits de la beauté parfaite de mes rêves se retrouvent-ils sur le visage de cet homme impardonnable, capable des pires horreurs sans la moindre hésitation ?

    Le cœur de Lù Cāng se serra. Impuissant face à la perfection troublante de cet ennemi, il détourna rapidement le regard, comme pour se protéger d’une douleur qu’il n’osait affronter.

    «  Quoi, tu n’es pas content de me voir  ?  »

    La voix de Jìng brisa le silence avec une douceur trompeuse, presque ensorcelante. Elle résonnait avec une pureté qui semblait se moquer de l’horreur de ses actes, éveillant malgré lui un trouble dans l’esprit de celui qui écoutait.

    Lù Cāng serra les poings, trop effrayé pour lever les yeux vers ce visage qui le torturait autant qu’il le fascinait. Baissant la tête, il parla d’une voix grave, lourde de ressentiment.

    «  Où est l’antidote  ? Dépêche-toi de me le donner.  »

    Sa voix, bien qu’assurée, trahissait une nuance de déception, comme s’il espérait une issue différente, même dans sa haine.

    Jìng sourit lentement, un sourire qui semblait contenir mille secrets, et s’avança vers Lù Cāng. Ils étaient à peine à quelques pas l’un de l’autre, leurs hauteurs presque identiques. Leurs regards se croisèrent immédiatement, et Lù Cāng se sentit submergé par l’éclat presque irréel des yeux de Jìng. Ces yeux… D’une beauté insondable, capables de fendre son cœur en un instant. Un frisson incontrôlable parcourut Lù Cāng alors qu’il se battait pour contenir l’accélération de son pouls, son cœur battant à tout rompre.

    Mais il se força à reprendre le contrôle.

    «  Tu veux que je te le donne ici  ?  » La voix de Jìng vibra de taquinerie. Il s’avança encore, réduisant la distance entre eux, avant de passer un bras autour de la taille de Lù Cāng. Son autre main, presque trop audacieuse, se posa sur les fesses de Lù Cāng, les pinçant avec un geste aussi intime que provocant.

    Lù Cāng se figea, un instant déstabilisé, avant que ses souvenirs ne le frappe de plein fouet. Il se souvint de la manière dont cette pilule, cette torture silencieuse, était entrée dans son corps. Un rougissement incontrôlable monta en lui, mais il réussit à contenir sa honte.

    Il tenta de garder une apparence calme, mais sa voix trahit son embarras. «  A-Alors… As-tu un endroit  ?  »

    Jìng capta immédiatement la panique sous-jacente dans les mots de Lù Cāng. Un éclat de rire s’échappa de ses lèvres, un rire léger et cruel, alors qu’il observait les signes évidents de fureur et de haine sur le visage de Lù Cāng. Il s’arrêta soudainement, voyant que la situation risquait de dégénérer.

    Son sourire s’effaça et Jìng se pencha légèrement en avant, sa voix devenant plus grave, plus intime. «  Viens avec moi.  » Il n’attendit même pas la réponse de Lù Cāng d’un geste de kung-fu aérien*, il s’élança dans les airs dans une trajectoire rapide vers la périphérie nord de la ville.

    Lù Cāng ne perdit pas de temps et se lança immédiatement à la suite de Jìng, déployant toute son agilité dans un effort désespéré pour le rattraper. Son kung-fu aérien était sa fierté, il était surnommé « l’Aigle » pour une raison. Et aujourd’hui, il ne permettrait pas à sa réputation de vaciller. Il s’éleva dans les airs avec une rapidité implacable, comme si sa vie en dépendait, chaque muscle tendu dans une danse de puissance et de vitesse.

    Mais, une fois de plus, la réalité le frappa de plein fouet. Malgré tous ses efforts, Jìng restait toujours trois pas devant lui. À chaque mouvement, il semblait se jouer de Lù Cāng, se déplaçant avec une aisance totale, comme s’il savait d’avance qu’il ne serait jamais atteint. Ce n’était pas simplement une question de vitesse, c’était comme s’il flottait au-dessus de la terre, insaisissable.

    Lù Cāng ressentit une vague de chagrin déchirer son cœur, une déception amère qu’il n’avait pas anticipée. Une frustration cuisante s’empara de lui, et sans y réfléchir, il serra instinctivement le poignard caché dans sa manche, comme s’il pouvait y puiser une force cachée pour combler le fossé entre eux.

    Il avait l’impression que, malgré tous ses efforts, il n’était jamais assez bon. Jamais assez rapide. Jamais assez fort.

    Finalement, Jìng s’arrêta devant une petite maison. C’était une résidence modeste, aux quatre côtés égaux*, mais la cour à l’intérieur dégageait une élégance qui contrastait avec l’apparente simplicité de l’extérieur. Une lumière chaleureuse s’échappait de la fenêtre en papier de soie, brillant doucement dans la nuit noire, attirant l’attention comme un phare.

    Lù Cāng suivit Jìng dans l’intérieur de la maison, ses yeux immédiatement attirés par un détail… Le lit. Il était plus grand que la normale, orné d’un matelas en soie rouge éclatante et de couvertures en satin blanc, brodées de fleurs qui semblaient prendre vie sous la lumière. Les tons contrastés de rouge et de blanc se complétaient harmonieusement, presque irréellement magnifiques, un cadre de luxe et de beauté qui paraissait aussi insensé que l’homme qui se tenait devant lui.

    Il fit, malgré lui, un pas en arrière. Lù Cāng était un peu mal à l’aise d’être dans la même pièce que cet homme, alors que le lit était juste devant eux.

    « Peux-tu me donner l’antidote maintenant ? » Lù Cāng ne le ressentait pas, mais sa voix commençait à manquer de force et à se faire plus douce.

    Une fois de plus, Jìng afficha ce sourire que Lù Cāng répugnait et dit : « Enlève tes vêtements et viens sur le lit, et je te donnerai l’antidote. »

    « Quoi ? ! » Lù Cāng sursauta de choc. « Tu… Tu… Tu vas trop loin…  » Sous la panique et la colère, il ne parvint pas à formuler quelque chose d’intelligible.

    « Comment veux-tu que je te donne l’antidote si tu ne retires pas tes vêtements ? Si tu traînes trop, tes entrailles finiront par te démanger au point de te rendre fou. Tu finiras par supplier des hommes de te pénétrer pour te soulager ! » Les paroles vulgaires qu’il prononçait ne concordaient pas du tout avec son apparence raffinée et sa beauté éblouissante. Malgré tout, Jìng continua à agir comme si de rien n’était.

    Lù Cāng resta cloué au sol, totalement choqué, ne sachant pas s’il devait partir la tête haute ou endurer une autre humiliation pour obtenir l’antidote.

    Sentant son hésitation, Jìng se leva et s’avança vers lui. Arrivé à son niveau, il tendit la main et attira Lù Cāng dans ses bras. « Āi yā, un homme avisé ne subit pas de perte inutile*. Pour l’instant, supporte juste un peu… Une fois l’antidote obtenu, que tu veuilles jouer les inaccessibles ou me tuer pour te venger, fais comme bon te semble…  »

    Alors qu’il parlait, ses mains n’étaient pas en reste. À chaque fois qu’il le touchait, Lù Cāng perdait un bout de vêtements, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que ses sous-vêtements. Le laissant à la fin dans sa sous-robe et exposant plus de la moitié de sa peau douce et soyeuse à l’air libre.

    Il se retrouva dans une proximité si intime quand l’homme l’enlaça. Ses yeux furent envahis par la vision de sa beauté (et il a fallu ce soit précisément celui qui le rendait vulnérable). Le parfum enivrant de l’encens, dont il ignorait la provenance, mais qui était néanmoins intoxicant. Cela combiné par l’effet de la drogue le rendit impuissant fasse à la situation. Lorsque le dernier vêtement, son seul rempart, lui fut enlevé, il se retrouva pressé dans le lit luxurieux qui avait été soigneusement préparé.

    Dès que les lèvres brûlantes de Jìng se posèrent sur sa poitrine, il sentit toute sa résistance fondre comme neige devant le soleil. L’endroit qui était maintenant inutile aux femmes, se dressa dès que Jìng le caressa d’un mouvant de main. C’était comme si elle était ensorcelée.

    Amusé par les paroles et la réaction contradictoires de Lù Cāng, Jìng renforça cruellement sa prise, renforçant les caresses qui lui prodiguaient. Lù Cāng ressentit une chaleur incontrôlable lui monter à la tête et se couvrit précipitamment la bouche de sa main, craignant de laisser échapper un gémissement honteux.

    « Ne te couvre pas la bouche ! », lui ordonna Jìng d’un ton impérieux. Puis, il saisit fermement la main de Lù Cāng et la tira violemment vers le bas. Ensuite, il lâcha la verge de Lù Cāng qu’il tenait dans sa main droite, puis il se frotta rudement contre lui avec sa propre longueur. Sa main désormais libre s’insinua perfidement à l’intérieur de Lù Cāng par l’arrière, le pénétrant ainsi de force avec ses doigts de manière répétée. Soudain, ses doigts s’arrêtèrent sur une zone sensible à l’intérieur de lui et il appuya…

    Sous une stimulation aussi impitoyable, Lù Cāng perdit tout sens de gêne. « Ah, ah, non, non ! Ah là, ah non, non – Ne fais pas ça, ne fais pas ça !  »Épargne-moi… Je t’en prie, épargne-moi… Arrête, je t’en supplie…  » Lù Cāng était tout simplement submergé de plaisir, au point qu’il ne pouvait plus parler. À la fin, il ne put que le supplier en criant pour obtenir sa clémence.

    Ayant grandi dans le palais royal, ce genre de jeu sexuel était monnaie courante pour Jìng. Bien sûr, il savait très bien que le « non » de Lù Cāng était en réalité une réaction due au plaisir qu’il recevait*. Quant à lui, entendre Lù Cāng crier de douleur ne faisait que l’exciter davantage. Il donna à cette région sensible un pincement agile. Sans surprise, Lù Cāng laissa échapper un cri irrépressible, puis tout son corps trembla violemment, puis s’immobilisa…

    « Déjà ? » Un sourire diabolique et moqueur apparut sur le visage de Jìng, il ne jeta aucun regard vers l’expression d’agonie et de honte sur le visage de sa victime après que celui-ci ait joui. Au lieu de cela, il se contenta de passer sa main sous son corps pour le retourner.

    « Qu-Qu’est-ce que tu fais…  » Complètement impuissant et vulnérable à cause de l’orgasme qu’il avait eu, Lù Cāng n’avait pas d’autre choix que de laisser Jìng faire ce qu’il voulait avec son corps. Contrainte sur le ventre, allongée sur les couvertures satinées du lit, sa position était pathétique et humiliante. « Pourquoi fais-tu tout ça— »

    Jìng tira sur sa taille, soulevant le bas de son ventre vers le haut. Lorsque Lù Cāng sentit une fois de plus son bas du corps être saisi et ferma les yeux de peur, impuissant face à la situation dans laquelle il se trouvait. Vu ce qu’il avait vécu la dernière fois, il savait déjà que, bien qu’ils soient tous les deux des hommes, il existait aussi de nombreuses façons de se faire humilier…

    Mais ce qui se passa par la suite était loin de ce qu’il avait vécu la dernière fois. Il sentit une soudaine fraicheur près de son intimité, suivi d’un chaud doigt entre en lui. À la grande surprise de notre bandit, son assaillant avait utilisé un lubrifiant doux et apaisant.

    “Shhhh, ne dit rien. » Les doigts tournant doucement à l’intérieur de son corps. On aurait dit que Jìng se demandait si le lubrifiant avait déjà couvert chaque recoin à l’intérieur de lui.

    Sentant les muscles sous ses doigts se détendre et s’ouvrir complètement… Jìng le pénétra sans l’avertir. Grâce au lubrifiant, il réussit à rentrer profondément dans son xxx* —encore enflé par violente pénétration de la dernière fois — en l’espace de quelques secondes.

    « Ah— » Bien que Lù Cāng avait déjà subi bien pire que ce qu’il vivait en ce moment, il ne put supporter le gros xxx qui envahit son intérieur. Ne pouvant plus le supporter, il cria et contracta son xxx de douleur.

    « Qu’est-ce que tu fais ? ! Arrête de serrer ! » Jìng donna quelques fessés, assez douloureuses, à Lù Cāng, n’arrivant pas à supporter prison dans lequel son xxx se trouvait.* Puis il força Lù Cāng à se relaxer.

    « Ça fait mal…  » Un grognement profond et tendu s’échappa de sa gorge. Lù Cāng sentit quand Jìng s’est mis à faire des va-et-vient en lui. L’extrémité de ses intestins, incapable de résister aux frappes continues de la dure longueur, se mit également à palpiter.

    Jìng s’était déjà perdu alors qu’il pénétrait violemment dans le corps en dessous de lui. En tant que souverain impérial, il avait partagé le lit avec d’innombrables personnes. Même les hommes les plus fins et les plus séduisants, légendaires pour leur expérience et leur expertise au lit, avaient fini en tas sur son lit impérial. Mais Lù Cāng était un artiste martial, ses muscles exquis et son intérieur préservé, quelque chose que ces autres hommes, depuis longtemps « brisés », ne pouvaient espérer égaler. En regardant les puissants et élégants muscles dorsaux se contracter à chaque plongée sauvage, il vit des perles de sueur de la taille d’un grain traverser la peau couleur miel du corps purement masculin de Lù Cāng. L’odeur sensuelle de sexe imprégnait l’air… Jìng n’était plus en mesure de se contrôler, totalement envoûté jusqu’au tréfonds de son cœur.

    « Tu es… Effrayant,  » remarqua Lù Cāng, constatant avec étonnement l’endurance impressionnante de Jìng qui mettait tous les autres hommes à l’épreuve. Constatant avec chagrin qu’il était incapable tenir même à moitié aussi longtemps que jìng au lit, fit monter une vague de jalousie dans le cœur de Lù Cāng.

    « Ah, vraiment —  » Jìng, qui haletait d’extase, accéléra soudainement le rythme de ses va-et-vient. « On dirait que tu as encore de l’énergie pour parler, hein ? Pas vrai !”

    « Ah—Ah— » Lù Cāng était vraiment impuissant face à l’intensité de ses coups de butoir. Le bras qui soutenait tout son corps tremblait dangereusement. Ses entrailles étaient remuées au point que son cœur et ses poumons étaient pleinement tourmentés de douleur. Mais Jìng maintenait fermement ses reins dans une étreinte mortelle et il lui pinça cruellement un mamelon. Les cris qui sortaient de la gorge de Lù Cāng se rapprochèrent de plus en plus à des cris aigus.

    « Lâche-moi ! Lâche-moi ! ! ! Je ne peux plus supporter, je n’en peux plus ! ! ! » Le bras de Lù Cāng ne pouvant plus supporter les attaques implacables de Jìng ; il s’effondra enfin sans défense sur le lit, les larmes coulant incontrôlablement sur les draps en satin. Mais Jìng refusait toujours de lâcher prise, continuant à aller et venir dans l’homme qui s’était affaissé sur le lit. La torture semblait s’étirer durant de nombreuses minutes…

    Après dieu ne sait combien de temps, au moment précis où Lù Cāng pensait qu’il allait mourir, Jìng poussa soudain un cri étouffé. Plusieurs puissants jets de fluide chaud jaillissent, inondant immédiatement tout l’intérieur de Lù Cāng.

    Lù Cāng n’avait même plus la force de crier ; il ne pouvait que laisser la chaleur déshonorante se propager librement, froissant ses entrailles comme si elle cherchait à submerger tout son corps.

    « Hngh…  » Après s’être agité ainsi pendant trois fois d’affilée, Jìng fut enfin épuisé.

    Les deux étaient étendus négligemment sur le lit, faibles et épuisés. Le corps d’une blancheur de neige de Jìng et de longs membres élancés à la peau couleur miel de Lù Cāng étaient entremêlés. Les draps de satin également emmêlés et enroulés dans un désordre sans nom. La pièce entière était imprégnée d’une lascivité piquante qui ne pouvait être dissipée.

    « Je ne t’ai toujours pas demandé ton nom…  » C’était toujours Jìng qui se remettait en premier. Celui-ci s’était redressé et il regarda de haut Lù Cāng, qui était étendu sans force sur le lit.

    « Lù… Cāng…  » Le son de sa voix était doux comme un soupir. Mais au moment où Lù Cāng ouvrit la bouche, Jìng engagea ses lèvres et sa langue. Après un entrelacement passionné de lèvres et de dents, Jìng concentra son regard sur les yeux embués de Lù Cāng. « Appelle-moi Jìng.”

    « Jìng —  » Lù Cāng se débattit pour ouvrir les yeux, mais réalisa que l’homme avait déjà quitté le lit et qu’il était en train de s’habiller rapidement.

    Lù Cāng fut brusquement réveillé de sa transe et se précipita en disant, « Ah, l’antidote — tu ne m’as pas encore donné l’antidote ! » La peur le fit bondir du lit, fixant du regard la beauté masculine qui, une fois de plus, avait réussi à l’humilier.

    « Antidote ? Ne t’ai-je pas déjà donné l’antidote ? » Jìng ne faisait attention qu’à enfiler ses vêtements, qui étaient toutes blanches, recouverts de broderies finement détaillées.

    Lù Cāng n’était pas d’humeur à admirer ses beaux vêtements. Il se traîna hors du lit, ne se souciant même pas lorsque le drap de satin blanc glissa de son corps. « Toi– Toi ! Ne plaisante pas ! Quand est-ce que tu m’as donné —  » Il voulait s’approcher de Jìng, mais ses deux jambes molles ne pouvaient plus le soutenir et cédèrent malgré lui. Il s’assit par terre.

    Jìng sourit légèrement et glissa sa main à l’intérieur de l’endroit où ils ont été proches la moitié de la nuit. Puis il retira sa main couverte de fluide corporel et la brandit devant le visage de Lù Cāng pour qu’il voie. « N’est-ce pas l’antidote ? Quoi ? Tu trouves toujours que ce n’est pas assez ? Je t’en ai déjà tant donné…  »

    « Quel… Quel genre d’antidote est-ce ? ! » Fixant incrédule le fluide sur les doigts de Jìng, les yeux de Lù Cāng s’élargirent comme s’il se battait pour sa vie. « Toi… Toi…  » Tellement enragé qu’il ne pouvait plus parler, il se soutint malgré les protestations de son corps, voulant se forcer à se lever.

    « Tu ne me crois pas ? Eh bien, d’accord,  » Jìng plongea sa main dans le devant de sa robe et récupéra une autre pilule verte. Elle ressembla à celle de la dernière fois puis il la jeta devant Lù Cāng. « Celle-ci a été secrètement fabriquée dans le palais royal ; elle est vraiment précieuse. Mais peu importe, je t’en donne une. Va l’essayer sur un chien ou ce que tu veux et tu verras.”

    « Le quinzième du mois prochain, reviens me voir ici,  » lui dit-il froidement tout en resserrant sa dernière ceinture.

    Lù Cāng ne pouvait littéralement pas croire ses oreilles. « Qu’as-tu dit ? Ce n’était pas censé me guérir en une fois ?”

    Regardant Lù Cāng avec pitié comme s’il contemplait quelqu’un d’ignorant, Jìng lui dit, « Comment pourrais-je faire cela ? Ne t’ai-je pas dit que ce médicament était précieux ?”

    « Mais… Mais…  » Lù Cāng paniquait tellement qu’il n’arrivait plus à parler clairement. « Je vis à Hangzhou ! Tu t’attends à ce que je passe dix jours chaque mois à voyager de Hángzhōu à Tóng ān, puis encore dix jours de Tóng ān à Hángzhōu ? ! Juste pour… Juste pour que… Je dois venir à la capitale pour que tu… Pour que tu… ”

    « Pour que je te baise,  » Jìng esquissa un sourire glacial, son expression demeurant inchangée. « C’est ton problème. » Mais c’est ton choix.* »Il essuya ses doigts souillés sur le visage de Lù Cāng avant de faire un grand bond et de disparaître par la fenêtre…

    Lù Cāng se retrouva vidé et au bord des larmes alors qu’il agrippait impuissamment la pilule. Il s’effondra pitoyablement sur le sol, près du lit. Tout ce qui restait étaient ces mots qui l’avaient humilié au-delà de toute pensée et qui tourbillonnaient dans sa tête. :

    Va l’essayer sur un chien ou quelque chose…

    Viens me voir chaque quinzième du mois…

    Seigneur ! ! ! !

    Voici donc la fin de ce premier chapitre. Qu’en avez-vous pensé ?

    Voilà, jai enfin fini la correction de ce chapitre ! Ça a été un vrai travail de titan… Je tiens donc à m’excuser pour le retard. Entre les examens qui approche à grand pas et les devoirs, j’ai été complètement débordée. Désolée ! J’essaie de maintenir un rythme de publication toutes les semaines.
    Aussi, si vous trouvez la mise en paragraphes un peu étrange, c’est parce que j’ai suivi la structure du texte original. La grammaire chinoise étant un peu différente, j’ai choisi de ne pas « franciser » le découpage, car à mes yeux, la version chinoise reste plus cohérente ainsi.
    Et pardon aussi pour toutes les petites notes que j’ai glissées dans le texte… Elles m’ont semblé utiles pour éclaircir certains points, mais j’espère qu’elles n’ont pas trop gêné la lecture.

    Je vous dis à très bientôt pour la suite !

    °˖✧◝(⁰▿⁰) ◜✧˖°

    ・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・

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