Chapitre 00 – Prologue
par RuyiCe chapitre vous est présenté par la Dragonfly S. :
• Traductrice : Ruyi
• Correctrice : Ruyi
— Dynastie Dàtóng, Empereur Jìng Zōng*, An 5 —
La dynastie Dàtóng* régna pendant 300 ans et cette période fut marquée par une ère de paix et de prospérité qui perdura même lorsque l’empereur Jìng Zōng prit le pouvoir à l’âge de 20 ans. L’économie du pays fut alors plus florissante, surpassant tout ce qui avait déjà pu exister.
(N/T : Dàtóng 大同 est une dynastie inventée et Jìng Zōng 静宗 est un titre d’empereur, et non son vrai nom.)
La population baignait dans une profonde paix, où des chants joyeux et des danses douces étaient monnaie courante, répandant ainsi la joie et le bonheur à travers tout l’empire. Ces traditions emblématiques facilitaient grandement le travail de l’empereur.
Cependant, l’empereur était un jeune homme insouciant et plein de vie, qui saisissait la moindre occasion pour fuir la prison dorée qu’était son palais. C’est pourquoi de telles situations se produisaient fréquemment.
Chaque matin, dès que la cloche sonnait cinq heures, Xiǎo Guìzǐ*, un employé émérite, faisait son entrée dans la chambre impériale. Son rôle consistait à assister l’empereur dans sa toilette quotidienne.
(N/T : Xiǎo Guìzǐ 小桂子, littéralement « Petit laurier », est un terme couramment utilisé pour désigner les eunuques qui servaient en tant que valets de chambre au sein du palais royal. Les drames chinois anciens ont contribué à populariser ce terme en tant que nom commun spécifique pour l’eunuque qui restait aux côtés de l’empereur et l’accompagnait partout.)
(N/T : un eunuque est un homme castré, généralement employé pour servir dans les harems des palais impériaux en Chine et dans d’autres civilisations anciennes. L’eunuchisme était pratiqué pour assurer la loyauté des serviteurs, en particulier ceux qui étaient en contact étroit avec les femmes de la cour, et pour empêcher toute tentative d’intrigues ou de conspirations visant le pouvoir royal.)
Cependant, sur la table en Nánmù* se trouvait un rouleau de papier déroulé, sur celui-ci était éparpillé diverses feuilles volantes sur lesquelles étaient dessinés des plans d’attaques. Sur le papier déroulé, était écrit :
(N/T : le phoebe nánmù est un type d’olivier asiatique rare et coûteux.)
Moi, l’empereur*, j’entreprends un voyage vers Jiāngnán* et j’ai l’intention de revenir dans environ 2 à 6 mois. Pendant mon absence, le Duc Tóngxīn sera chargé de gérer les affaires de l’empire. Que cela soit décidé ainsi.
(N/T : moi, l’empereur — En réalité, l’écriture originale était simplement « moi », mais j’ai ajouté « l’empereur » pour faire une distinction claire. Il est important de savoir que chaque fois que l’empereur se réfère à lui-même, il utilise un mot spécial, « 朕 » (zhen), qui est le « moi” impérial, au lieu du terme courant « 我 » (wo) qui signifie simplement « moi ». Cette utilisation spéciale du terme « 朕 » est réservée à l’empereur, pour qu’il indique son identité. Donc, lorsque l’empereur parle en tant qu’empereur, et non sous un déguisement, il se réfère à lui-même de manière distincte en utilisant le mot « 朕 ».)
(N/T : Jiāngnán 江南 est une région chinoise réputée pour sa beauté et sa richesse, souvent mise en avant dans les légendes et les romans historiques chinois.)
« Bonté divine ! L’empereur a encore pris la fuite ! » , s’exclama Xiǎo Guìzǐ en sortant précipitamment de la chambre impériale. Il courut en agitant les bras jusqu’à l’administration centrale, provoquant un grand tumulte sur son passage, si bien que ses cris résonnaient dans tout le palais impérial.
Lorsqu’il arriva, l’administrateur, visiblement agacé, lui dit d’un ton exaspéré : « Arrêtez d’en faire tout un plat ! Ce n’est pas la première fois que cela se produit ! »
Cela ne faisait que cinq ans que L’empereur Jìng Zōng était au pouvoir et il avait déjà réussi à s’échapper à plus d’une dizaine de reprises, surpassant ainsi son propre record. Si le pays n’avait pas encore sombré, c’était uniquement grâce au génie et au dévouement du Duc Tóngxīn, qui était d’une loyauté sans faille envers Son Altesse.
Nul ne comprenait pourquoi l’ancien empereur avait confié le destin de toute la nation à un jeune prince qui ne pensait qu’à satisfaire ses propres désirs.
L’administrateur marmonna pour lui-même : « Ah… Quel ennui… »
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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