04. La tente
par Ruyi ♡Dans la salle d’activités de l’Institut Universel de Recherche, quelques mots étaient écrits à la craie sur le tableau noir : « Les trésors arrivent. »
Zhongjun saisit le livre du club de sa main gauche et laissa échapper un rire diabolique de profiteur.
« Zhongjun, il n’y a que moi et Yichen ? »
Mettant de côté le livre, Lei Zhongjun retrouva immédiatement son sérieux, s’approcha d’eux et déclara d’un ton grave :
« Bien sûr. »
Mubai soupira d’impuissance.
La porte s’ouvrit soudainement ; Jiang Jinteng et Zhegang firent leur entrée.
Il tourna immédiatement la tête vers Yichen, qui regardait Jiang Jinteng, perplexe.
Mubai se pencha vers lui et chuchota :
« Tu t’es endormi, et Jiang Jinteng était à tes côtés. Il a tendu son bras pour te protéger ! Dis-moi… En fait, vous aimez ça, vous courir après, non ? Je croyais que c’était toi qui le provoquais ! »
« Il était là à l’instant ? »
« Oui, mais c’est étrange. Il m’a vu arriver et il est parti. »
Zhongjun les regarda avec un sourire taquin.
Puis, fixant Jiang Jinteng, il lança :
« Jiang, tu es venu foutre le bazar au club ? »
« Je veux rejoindre le club. »
« Et pourquoi est-ce que je t’accepterais ? »
Sans un mot, Jiang Jinteng lui tendit une enveloppe.
Lei Zhongjun prit les billets, les étala et les compta. Huit billets. Il les glissa dans la poche de son pantalon avant de déclarer d’un ton sérieux :
« Xiao Mubai, prends le formulaire d’adhésion. »
Sans protester, Mubai alla chercher le document.
Jinteng regarda Yichen s’éloigner avec Mubai et voulut l’appeler, mais il se ravisa au dernier moment.
Bien sûr, Zhegang remplit le formulaire d’adhésion.
Et voilà, il était entré dans le même club.
Yichen était furieux.
Lorsque Jiang Jinteng lui tendit la main, Yichen eut un flash : il revit cette image du couple avec leurs alliances. Un malaise inexplicable l’envahit.
Il recula d’un pas.
Pourquoi ? Je ne comprends pas.
Ce jour-là, il y avait un événement à la Société de Recherche Universelle.
Le président avait trouvé un petit sanctuaire touristique, ressemblant à une petite forêt avec un paysage magnifique, et avait amené tout le monde en camping.
Il demanda à chacun de monter une tente par groupe de deux. Yichen et Mubai installaient une petite tente jaune pâle.
Alors qu’ils étaient en train de la monter, ils ressentirent soudain un regard posé sur eux. En se retournant, ils aperçurent une tente grise juste en face de la leur.
Jiang Jinteng et Zhegang étaient assis à l’entrée de leur tente, les fixant sans un mot.
Yichen fusilla Jinteng du regard avant de reprendre son installation sans un mot.
« Les élèves du fond, aidez-moi à installer la table ici. Merci, merci. Hey, Xiao Mubai, l’armature est en place, il ne reste plus qu’à la recouvrir ! » ordonna Lei Zhongjun.
« Il y a un moyen de se débarrasser de cet imbécile », dit Yichen avec malice.
« Lequel ? Lei Zhongjun, qui veut juste organiser un camp, ou Jiang Jinteng, qui achète tout le monde avec son argent ? »
Yichen regarda Mubai, exaspéré.
« Sérieusement, tu pourrais envisager d’accepter ? De toute façon, Jiang Jinteng te plaît. Quand il en aura marre, tu seras libre. »
« De quoi tu parles ? »
« Oh, Yichen, tu as remarqué à quel point tu es lunatique dernièrement ? Avant, tu me parlais posément, maintenant tu t’en fiches complètement… »
Qu’est-ce qui pourrait me ramener à mon époque ? Pensa-t-il. Je veux dire… J’ai eu un accident de voiture dans le passé, j’ai perdu connaissance, j’ai failli mourir. Cette fois-là, j’ai eu une révélation : je veux vivre, pour ma mère, pour moi…
Un bruit sec le fit sursauter. Il tourna la tête et vit Cai Yijun ramasser en hâte des objets tombés au sol. Il l’observa, hébété, une tristesse soudaine l’envahissant.
Cette fille était peut-être encore sa femme dans cette vie.
Il s’épousseta, se leva et s’approcha d’elle.
« Je peux t’aider ? »
Mais avant qu’il ne puisse agir, une autre voix intervint.
« Au lieu de l’aider, tu ferais mieux de m’aider. »
Jiang Jinteng parlait lentement, son regard sombre ancré dans celui d’Yichen.
Il posa ses mains sur les épaules de Yichen et les pressa doucement.
« Pourquoi as-tu si peur de moi ? »
« Je n’ai pas peur de toi », répliqua Yichen, repoussant ses mains avec un sourire forcé.
Jinteng croisa les bras et le fixa.
« Je ne veux pas que tu aies peur de moi. »
Il sourit malicieusement, puis, contre toute attente, il se baissa, passa ses bras autour de la taille d’Yichen, se redressa et le souleva.
« Jiang Jinteng ! Lâche-moi ! »
Jinteng ignora ses coups de poing et ses tentatives pour se libérer, marchant fermement en direction de sa tente.
« Je ne t’ai pas provoqué, alors pourquoi fais-tu ça ? »
« Je ne sais pas. »
Jinteng caressa doucement les joues d’Yichen, leurs regards s’accrochant. Puis, avec une cruelle sincérité, il murmura :
« Je veux que tes yeux ne voient que moi. »
Yichen se dégagea brusquement, le regard flamboyant.
« Tu crois pouvoir me duper avec ce genre de paroles une deuxième fois ? »
« C’est pourtant la première fois que je te le dis. Quand aurait-il pu y avoir une deuxième fois ? »
Il s’approcha lentement, ses yeux brillants d’intérêt.
« Ou bien… Quelqu’un d’autre te l’a déjà dit ? »
« Qui sortirait des absurdités pareilles ? Arrête de te moquer de moi ! »
« Je t’aime. »
Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de Jinteng.
« J’ai vérifié : tu étais au lycée avec moi. Ou alors… Tu étais mon fan ? »
« Qui serait assez stupide pour faire de toi une idole ? »
« Les feuilles restantes. »
« Quoi ? »
« Ce que tu as écrit sur moi. Il reste quelque chose ? »
Yichen blêmit.
« Comment tu sais ça ? »
Jinteng observa son expression et réprima un rire.
« Peu importe. L’essentiel, c’est où elles sont. Je veux les voir. »
« Je les ai brûlées… J’ai tout pris et j’ai fait des pommes de terre au four. »
« Tu as fait des pommes de terre au four. Donc, tu as beaucoup écrit. Tu sais aussi cuire des pommes de terre. »
Il se pencha en avant, près de son oreille.
Yichen recula, paniqué. Son corps tomba sur le sol. Heureusement, il y avait déjà des oreillers dans la tente pour se reposer.
Voyant là une belle opportunité, Jinteng fonça vers lui sans hésiter, le poussa au sol et plaça ses mains de chaque côté de Yichen.
Ce dernier poussa la poitrine de Jinteng avec ses mains.
Plus il s’approcha de son visage, plus son cœur se mit à battre plus vite et plus il avala sa salive nerveusement.
« Je suis vraiment désolé pour toi. »
Il baissa la tête et embrassa Yichen sur le côté droit de son cou.
Il continua à l’embrasser doucement, puis se mit à sucer.
Yichen ressentit des démangeaisons et des picotements sur le côté droit seulement.
Son corps avait déjà commencé à s’affaiblir et sa respiration s’était accélérée.
Jinteng sentit son corps changer, ses mains entrelaçant ses doigts, serrèrent fort, sa bouche suça et mordilla plus vigoureusement.
Il essayait de repousser Jiang Jinteng avec ses bras.
« Toi, Jiang Jinteng, tu es vraiment un pervers ! » dit-il amèrement.
Cependant, l’autre avait une expression amusée, comme s’il avait été griffé par un chat.
Il ne prit pas ses paroles au sérieux.
Il continua à appuyer sur lui, ses jambes écartées, emprisonnant et tenant fermement les jambes indisciplinées de Yichen, tandis que ses mains étaient sous la chemise du garçon.
« Tu as aussi des sentiments pour moi ! »
« Laisse-moi partir ! »
La leçon de la vie précédente ne suffisait-elle pas ? Je veux juste m’enfuir et sortir d’ici.
Pour arrêter les cris du garçon sous lui, le jeune Jiang baissa la tête et bloqua ses appels à l’aide avec ses lèvres.
« Tu ne me tromperas plus cette fois, je préfère mourir. »
Yichen poussa impulsivement Jiang Jinteng de toutes ses forces.
Il se leva ensuite et sortit en courant.
Il avait dit qu’il me détestait, mais en fait, il était aussi excité.
Cette fois, il le laissa partir, courba la bouche et sourit.
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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