Chapitre 01
by Ruyi ♡« Une minute, du calme tout le monde ! Non, ne sortez pas ! Hé, hé… Regardez là-bas ! »
Les agents de sécurité luttaient pour contenir la foule. Gérer les fans dans ce genre d’événement était toujours difficile, mais aujourd’hui, c’était particulièrement chaotique. Et bien sûr, ils savaient pourquoi. Ils s’y étaient préparés.
C’était à cause de la star annoncée. Depuis ses débuts, il avait attiré l’attention comme rarement d’autres avant lui — il avait littéralement secoué toute l’Amérique du Nord. Depuis, le nombre de fans n’avait fait que croître. Il était en pleine apogée, au sommet de sa gloire.
Autour de lui, il y avait toujours quelqu’un pour dire qu’il ferait n’importe quoi pour le voir au moins une fois dans sa vie — quitte à braquer une banque si ça pouvait attirer son attention. Rien que d’y penser, ça le faisait sourire.
La simple annonce de sa présence à l’événement avait suffi à mettre tout le monde en ébullition.
Les gardes du corps, engagés spécialement pour l’occasion, criaient des ordres par moments. Certains membres de la foule tentaient de franchir le cordon de sécurité pour se précipiter en avant. Les plus opportunistes, tels des hyènes, guettaient les moindres failles pour s’y engouffrer, tandis que les agents tentaient d’éviter les débordements.
Pourvu que ça se termine vite.
Tous les gardes du corps pensaient la même chose.
Les invités arrivaient un à un, mais le visage le plus attendu, lui, n’était toujours pas là. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il se montre rapidement, se présente, entre…
Ce serait le mieux, non ?
« Deux heures de présence suffiront. »
Lui dit calmement la secrétaire, Laura, qui se tenait à ses côtés.
« Ils aimeraient que vous mettiez cette montre en valeur. Un simple geste, comme passer la main dans vos cheveux, devrait suffire. Elle a été spécialement conçue pour M. Miller. Elle vous plaît ? »
Laura jeta un coup d’œil discret pour observer sa réaction. Jusqu’alors, il n’avait pas bougé d’un millimètre, mais pour la première fois, il baissa les yeux vers le bijou accroché à son poignet.
Le thème de la montre, « désert nocturne », attirait le regard, non seulement par son artisanat raffiné, propre à la marque, mais aussi par son design élégant et la brillance subtile des diamants encerclant les cadrans. À l’heure pile, un diamant glissait sur le cadran, captant la lumière de façon saisissante. Il ouvrit lentement la bouche :
« Pas mal. »
Et ce fut tout. Laura esquissa un sourire embarrassé. L’homme tourna à nouveau son regard vers la fenêtre. Bien que le verre teinté laisse voir son propre reflet plus clairement que l’extérieur, il fixait toujours le monde au-dehors.
Sans doute trouve-t-il son propre visage plus intéressant que n’importe quel paysage.
Laura devait bien admettre qu’il était un narcissique — mais comment l’en blâmer ? Cela faisait maintenant plusieurs années qu’elle travaillait à ses côtés, et pourtant, il lui arrivait encore de rester figée, comme foudroyée, chaque fois que leurs regards se croisaient. Du moins, tant qu’il gardait son calme.
Elle se surprenait parfois à lui être reconnaissante de son silence. Parfois, il passait toute une journée sans prononcer un seul mot. S’il avait été plus bavard, elle aurait probablement claqué la porte depuis longtemps.
Appuyé contre la portière, le menton posé dans sa main, Chase ferma lentement les yeux. Laura en profita pour observer son profil en toute liberté. Son visage pâle, empreint d’une fatigue apparente, dessinait des ombres nettes sur ses traits élégants.
Avant même de travailler pour lui, elle avait été secrétaire d’un autre acteur et côtoyé d’innombrables célébrités. Pourtant, jamais elle n’avait vu un homme aussi beau que lui. Sa chemise longue et sobre, boutonnée jusqu’au col, dissimulait sa gorge élancée, mais même vêtu avec une telle sobriété, quelque chose d’indompté émanait de lui.
Ses ongles soigneusement taillés reposaient sur ses cuisses, en harmonie parfaite avec ses doigts longs et gracieux. La première fois qu’elle l’avait vu, Laura s’était surprise à l’imaginer enroulant ces doigts autour de son cou. Heureusement, ce fantasme n’avait jamais dépassé le stade de l’imagination.
Il était beau sous tous les angles. Laura hésitait à utiliser le mot « joli » pour parler d’un homme, mais aucun autre ne convenait mieux.
Il poussa un léger soupir, puis ouvrit les yeux. Laura sortit aussitôt de sa rêverie. Le chauffeur les informa qu’ils étaient presque arrivés à destination. Immédiatement, Laura sentit la tension gagner les gardes du corps également. Ils allaient devoir le faire sortir sain et sauf de cette foule incontrôlable. Une simple erreur pouvait coûter cher — peut-être même la vie. Mais il n’y avait pas d’autre choix.
La voiture ralentit peu à peu. Soudain, Chase prit la parole :
« … »
Laura ne comprit pas ce qu’il disait, mais ne lui demanda pas de répéter. C’était sans doute un murmure pour lui-même, comme toujours. Il ne parla plus.
La voiture finit par s’arrêter complètement. Les cris des fans, dehors, n’avaient rien d’anodin. Laura inspira profondément et attendit que la porte s’ouvre.
Un garde descendit le premier, balaya rapidement les alentours du regard, puis ouvrit la portière du côté de Laura. Elle sortit, se plaça immédiatement sur le côté. Tous savaient déjà qui allait sortir après elle.
Une douce fragrance inhabituelle se répandit au sein de la foule. Et d’un coup, les cris redoublèrent d’intensité.
« Chase… ! »
Un hurlement si fort qu’elle crut que ses tympans allaient éclater. Puis enfin, il apparut.
Sous le soleil éclatant de Californie, les cheveux blonds de l’homme scintillèrent. Redressé de toute sa hauteur, il approchait les 1,95 m. Sa silhouette élancée était parfaitement mise en valeur par un smoking noir qui semblait épouser sa peau.
Il posa le pied sur le tapis rouge, balaya lentement les environs du regard. Il semblait fatigué, mais ne dit pas un mot. Sa main se leva, ses longs doigts effleurèrent ses cheveux dorés, dévoilant la montre à son poignet. Le bruit assourdissant des déclencheurs d’appareils photo se mêla aux cris, créant un tumulte chaotique.
À peine avait-il fait cinq pas que l’un des gardes, luttant pour contenir la foule, fut violemment repoussé. La ligne de sécurité céda aussitôt sous la pression.
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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