14. Chiot d’un jour ⋄ Partie 08
par Ruyi ♡Pourquoi t’es si en retard !
Aboya le chien dès que Yoon Chi-young franchit la porte.
Sous le regard perçant des six membres de l’organisation, Heeseong sentit son corps tout entier brûler. Chaque mouvement, aussi infime soit-il, était suivi par ces yeux de loups, rendant même le simple fait de remuer la queue laborieux.
À l’aboiement, Yoon Chi-young s’approcha tranquillement et souleva la boule de poils dans ses bras, le cajolant doucement.
« Tu m’as attendu ? »
Le chien détourna immédiatement la tête, montrant les dents. Une manière claire de dire : Ne me parle pas si c’est pour dire des bêtises.
Malgré tout, être entouré de six loups restait préférable à être seul avec Yoon Chi-young. Enfin… Normalement. Parce qu’en vérité, cette logique le dérangeait au plus haut point. Il ne voulait pas admettre qu’il avait attendu.
Comme s’il le comprenait, Yoon Chi-young berça Heeseong contre lui, le caressant avec une tendresse exagérée.
« C’est ma faute, d’accord ? Juste cette fois-ci, pardonne-moi. »
« … »
« Je te promets que je ne partirai plus jamais. »
Ne fais pas le mignon !
Si seulement il l’avait ignoré, ça serait passé. Il se serait calmé tout seul. Mais non, il fallait qu’il le provoque avec ce visage parfait et cet air faussement contrit. C’en était trop. Heeseong grogna et aboya furieusement, tentant d’attraper la main de Yoon Chi-young.
« Qu’est-ce que tu racontes ? Que je suis trop bien ? Que tu veux rentrer vite à la maison ? »
Tout en le caressant, Yoon Chi-young se tourna vers son subordonné canin, Ji Young-bae, avec un sourire amusé. Il continuait à laisser Heeseong mordiller sa main, visiblement ravi. Ji Young-bae, lui, resta fidèle à son rôle de traducteur.
« Hm… Non, monsieur. Il dit plutôt : ‘Espèce de salaud.’ »
« Il est trop mignon… »
Insensible aux insultes, Yoon Chi-young hocha la tête, satisfait.
« Très bien, rentrons vite. Juste toi et moi. »
Ji Young-bae ne comprenait que la moitié des paroles de Heeseong, mais il saisissait toujours parfaitement les insultes. Après tout, il n’y avait pas de dialecte dans les jurons.
C’était déjà un peu moins frustrant pour Heeseong. Le vrai problème, c’était que Yoon Chi-young, lui, ne semblait absolument pas affecté.
Fatigué, Heeseong abandonna la lutte et se tut lorsqu’ils montèrent à l’arrière de la voiture. Il n’avait même plus envie de voir son visage. Il enfouit donc la tête dans l’abdomen ferme de Yoon Chi-young et se concentra sur sa mission : l’ignorer.
Tout en lui caressant la tête – aussi ronde qu’une pomme de terre – Yoon Chi-young demanda soudain :
« Tu aimes les ramens ? »
Est-ce que j’aime ça ?
D’où sortait cette question ? Heeseong ne voyait même pas l’intérêt d’y répondre et resta immobile.
Il détestait les ramens. Il en avait trop mangé au casino. Rien ne valait un bon bol de riz chaud avec un filet de sauce soja.
Voyant qu’il ne réagissait pas, Yoon Chi-young posa une autre question, cette fois avec une douceur exagérée.
« Et l’anguille grillée ? »
Silence.
Il ne voulait pas répondre. Vraiment.
Mais sa queue, elle, décida autrement.
Au début, seul le bout trembla. Puis, malgré lui, elle se mit à remuer frénétiquement contre la cuisse de Yoon Chi-young.
Ce dernier éclata de rire devant cette réaction bien trop honnête et s’allongea tranquillement sur la banquette arrière, le chien toujours dans ses bras.
Heeseong, lui, aurait voulu disparaître.
… J’aime seulement l’anguille grillée. Juste l’anguille.
Il se le répéta intérieurement, obstiné, et tenta de plaquer sa queue contre lui avec sa patte avant.
Mais rien à faire.
Cette fichue queue remuait toujours, comme si elle appartenait à une autre créature.
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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