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    Alors que Hwayoung regardait fixement dans le vide, les lèvres entrouvertes, Sungjoon s’approcha comme s’il allait l’embrasser. Mais au lieu de joindre leurs bouches, il murmura cruellement :

    « Dix ans, Yoon Hwayoung. Même les montagnes changent en dix ans. Alors des sentiments… Ils peuvent être déformés à tel point qu’on ne reconnaît même plus leur forme. C’est comme ça que je t’ai aimé, tout ce temps. »

    Face à la froideur de sa voix, Hwayoung ne put s’empêcher de ricaner, complètement abasourdi. Il attrapa Sungjoon par le col pour le tirer à lui, jusqu’à ce que leurs lèvres soient à peine séparées, puis grogna à voix basse :

    « Alors tu aurais dû t’épiler l’entrejambe et attendre d’être choisi, non ? »

    Même face à cette insulte, Sungjoon éclata de rire avant même de pouvoir se fâcher.

    « Bien dit. »

    « Ôtez votre main. »

    La voix résonna depuis le bout du couloir. En tournant la tête, Hwayoung et Sungjoon virent Gyuwon approcher à grands pas, sans même boiter, habillé exactement comme plus tôt. Il s’avança rapidement, attrapa Hwayoung pour le tirer en arrière tout en lançant à Sungjoon un regard méfiant. Ce dernier esquissa un sourire en coin.

    « Eh ben, tu es devenu une vraie Cendrillon, Yoon Hwayoung. Tu es content que ton prince soit venu te chercher ? »

    Derrière Gyuwon, Hwayoung répondit avec un sourire éclatant :

    « Ouais, trop content. »

    Ce sourire rayonnait d’une telle sincérité que Sungjoon en grinça des dents.

    « Même si c’est pas moi, d’autres viendront t’emmerder, enfoiré. Tu crois que tu peux vivre peinard dans ton monde tout mignon avec ton mec ? Flâner dans la rue en amoureux, baiser tranquille à la maison, et que personne viendra déranger votre petit cocon à deux ? Tu rêves… ! »

    C’est là que Gyuwon saisit Sungjoon. Et alors qu’il disait calmement : « Ne criez pas sur M. Hwayoung », Sungjoon le repoussa brutalement en hurlant :

    « Tu crois pouvoir me toucher alors que tu n’es qu’un simple soumis ? ! »

    Mais Gyuwon ne recula pas. Au contraire, il le maintint fermement, et murmura avec une voix toujours aussi plate :

    « Je suis pas ton soumis. Des types comme toi, je les supporte pas. Je me retiens déjà beaucoup, alors arrête ton cirque maintenant. »

    « Hyung, arrête… » murmura Hwayoung en tirant sur le bras de Gyuwon. Même s’il pouvait se permettre d’être brutal avec des types comme Cha Hyungil ou Hyungang, Sungjoon était un vieil ami de Hwayoung, et surtout, l’héritier d’un chaebol. Il avait trop de fierté. Si Gyuwon l’humiliait ici, ça pourrait lui coûter cher. Hwayoung tenta de l’arrêter rapidement, mais Gyuwon, loin de repousser sa main, la laissa là, posée sur lui, tout en continuant à exercer sa pression sur Sungjoon.

    Sungjoon lui demanda d’une voix sombre :

    « Tu sais qui je suis ? Mon père est le président de Gujin Semiconductor. Un mec comme toi… »

    Mais Gyuwon esquissa un sourire en l’interrompant :

    « Si tu crois que l’argent peut arrêter une balle, tu te trompes lourdement. »

    Hwayoung resta sans voix derrière eux. Jamais il n’aurait imaginé qu’un garçon aussi timide et doux que Gyuwon puisse dégager une telle aura menacent. Contrairement à lui, Gyuwon ne jurait pas, ne levait pas les poings. Mais il dégageait cette froideur propre aux hommes qui ont vécu dans des milieux hostiles. Les aînés appelaient ça le « qi* ».

    Sungjoon et Gyuwon se firent face. Sungjoon tenta de lire quelque chose sur le visage de l’autre — une hésitation, n’importe quoi. Mais Gyuwon restait impassible, son expression impitoyable comme celle d’un juge prononçant une sentence. Finalement, Sungjoon recula d’un pas. Puis, comme repoussé par le regard de Gyuwon, il s’éloigna peu à peu… Et disparut.

    Une fois Sungjoon hors de vue, Gyuwon se retourna pour vérifier que Hwayoung allait bien. Son regard inquiet, accompagné d’un « Vous n’êtes pas blessé ? », fit fondre Hwayoung, qui se jeta dans ses bras. Pris de court, Gyuwon l’enlaça à son tour.

    « Hwayoung ? » appela-t-il doucement.

    Hwayoung leva les yeux avec un sourire radieux.

    « Hyung, je t’aime vraiment beaucoup. »

    La situation était assez cocasse… Mais Gyuwon était venu le chercher. Rien que ça, Hwayoung le savourait comme un bonheur pur. Gyuwon, front contre front avec lui, ferma les yeux et posa ses lèvres sur les siennes. Un baiser bref, fugace. Ce qui resta ensuite, ce fut le visage écarlate de Gyuwon.

    Il avait beau avoir déclaré des choses comme « Tu ferais mieux d’arrêter de faire le malin » ou encore « Si tu crois que des liasses de billets peuvent arrêter une balle, tu te mets le doigt dans l’œil », Gyuwon était bien vite redevenu ce garçon timide et réservé.

    « Tu t’en sors plutôt bien en intimidation, dis donc ? » avait lancé Hwayoung avec un sourire en coin.

    « Intimidation ? » avait répété Gyuwon, interloqué.

    Je n’ai jamais menacé quelqu’un, moi ? Ce regard innocent suffit à faire comprendre à Hwayoung que, oui, cette histoire de balle… Il le pensait sérieusement.

    C’est dangereux d’être aussi parfaitement dans mes goûts.

    Un sourire éclatant sur les lèvres, Hwayoung sentit une envie cruelle s’éveiller en lui, celle qui consume doucement l’intérieur. Un chaton qui miaule gentiment peut aussi sortir les griffes… Sept ans d’expérience en tant que dominant lui avaient appris une chose : quand l’excitation monte trop, la raison prend vite le large. Ce soir, il se dit qu’il ne devait pas poser la main sur son petit chat. Bien sûr, même en le pensant… Il savait qu’il n’y arriverait sans doute pas. L’expérience parlait d’elle-même.

    Je viens littéralement de creuser ma propre tombe. Pris à son propre piège. Encerclé de toutes parts. Quels autres proverbes pourraient encore résumer la situation ?

    Bras croisés, Hwayoung observait Gyuwon. À chaque fois que ce dernier s’arrêtait, la lumière orangée du porche s’éteignait dans un silence abrupt — comme pour protester ou les forcer à avancer. Alors, crispé, Gyuwon reprenait son mouvement et retirait un vêtement de plus. Lorsqu’ils avaient établi leur contrat DS*, Hwayoung lui avait donné un ordre très clair : entrer nu dans l’appartement. Hwayoung, lui, avait presque oublié cette règle. Pas Gyuwon.

    Et chaque fois qu’il ôtait un vêtement, Hwayoung savourait le spectacle. La chemise glissait le long d’un torse athlétique, durci par l’effort et marqué de cicatrices, comme autant de médailles silencieuses. Un léger sourire naquit au coin de ses lèvres — mais ses yeux, eux, restaient d’un sérieux glacial. Il n’y avait pas de doute pour Gyuwon : il était déjà excité.

    Il sentit ses tétons se durcir sous l’effet du froid. Gêné, il mordilla sa lèvre… Et le rire de Hwayoung éclata aussitôt.

    «  Ça se dresse. En haut, comme en bas.  »

    Depuis qu’ils avaient officialisé leur relation DS, quelque chose avait changé chez Hwayoung. Autrefois, il utilisait toujours le tutoiement strict pendant les sessions, et le vouvoiement scrupuleux dans la vie de tous les jours. Désormais, il mêlait les deux avec habileté. Ce vouvoiement qu’il réservait d’ordinaire au quotidien devenait parfois une arme de domination pendant leurs jeux. Il conservait la douceur de sa voix, sa gentillesse apparente… Mais ses yeux, eux, baignaient dans une cruauté exquise.

    Gyuwon devait se dépêcher de finir de se déshabiller et s’approcher de lui. C’était l’ordre. Mais ce regard qui le tenait enchaîné lui gelait les mains, qui tremblaient légèrement sans oser bouger davantage.

    « Tu devrais commencer à t’habituer, non ? Je ne te ménage pas tant que ça pourtant. »

    Puis Hwayoung poussa un petit soupir.

    « Ou alors… C’est parce que je te torture que tu deviens si sensible ? Peut-être que… Tu en redemandes ? »

    Le ton montait, et son sourire s’élargissait. Gyuwon, bouche entrouverte, restait figé, sa main sur la fermeture éclair sans pouvoir la descendre. Tout son corps tendu, il attendait. Attendait la voix. Cette voix cruelle qui le couvrait de honte, cette humiliation purement verbale… Il la guettait, tremblant de tout son être.

    Mais Hwayoung, lui, n’avait pas cette patience. Il mourait d’envie de mettre ce corps en vrac sur-le-champ.

    « Déshabille-toi. Maintenant. »

    À ces mots, la main de Gyuwon s’activa brusquement. Lorsque son caleçon noir, déjà humide au centre, apparut, Hwayoung siffla avec malice :

    « Notre petit papillon est sacrément obscène. »

    Rougissant, Gyuwon se courba en avant pour retirer son dernier vêtement. Il allait le poser sur la pile quand la voix de Hwayoung claqua à nouveau :

    « Apporte-le-moi. »

    Aucune instruction n’avait été donnée pour ramper, alors il marcha. Mais il se dit que ramper aurait été moins humiliant. Marcher ainsi, nu, avec cet organe imposant qui oscillait à chaque pas… Et puis il n’était pas attaché. Ce qui donnait l’illusion que Hwayoung le traitait d’égal à égal. Cette fausse égalité rendait le tout encore plus honteux.

    Il ne faisait que marcher… Que retirer ses vêtements… Et pourtant, aucun désir d’égalité ne lui venait à l’esprit. Quand va-t-il exiger ma soumission ? Quand va-t-il m’ordonner quelque chose d’aussi doux que tranchant ?

    Son esprit n’était plus qu’une tempête d’attente fébrile.

    Lorsqu’il se retrouva face à Hwayoung, ce dernier leva les yeux vers lui. Bien qu’il fût beaucoup plus massif et plus grand, Gyuwon le fixait avec un regard confus, presque perdu.

    « Qu’est-ce que tu veux ? » demanda Hwayoung.

    Cette question provoqua une réaction immédiate chez Gyuwon, comme s’il avait attendu que ça arrive. Il ferma les yeux et murmura :

    « Faites-moi… M’agenouiller, s’il vous plaît. »

    Hwayoung leva une main et lui donna une petite gifle sur la joue.

    « Et où est mon « s’il vous plaît », hein ? » dit-il d’un ton narquois.

    Cette petite claque lui fit réaliser qu’il était complètement dur. Gyuwon mordilla sa lèvre à nouveau.

    Plus j’avance, plus je le découvre… Et plus je perds le contrôle.

    « S’il vous plaît…  » souffla-t-il d’une voix rauque.

    « Dis-le proprement : « Laissez-moi vous servir. » »

    Sans hésiter, Gyuwon obéit.

    « S’il vous plaît, laissez-moi vous servir. Je vous en supplie. »

    Hwayoung, attendri par cette supplique vibrante, sourit.

    « Très bien. »

    À cette simple autorisation, Gyuwon s’effondra à genoux comme si ses jambes l’abandonnaient.

    Son visage exprima un bref soulagement. Hwayoung, attendri, lui déposa un baiser sur le front.

    « Tu es obéissant. Sage. »

    Il lui caressa les cheveux, puis descendit lentement le long de son dos. La douceur du geste, presque comme s’il caressait une bête qu’il adorait, fit fermer les yeux de Gyuwon un instant. Mais soudain, les ongles de Hwayoung se plantèrent dans sa peau, le griffant avec lenteur. Les yeux de Gyuwon se rouvrirent brusquement avant de se plisser, frémissants. Ses épaules tressaillirent alors qu’il tendait le cou et relevait le menton, savourant la douleur avec une lente délectation.

    « Tu aimes ça… La douleur ? »

    La voix de Hwayoung, toujours aussi polie, n’en parut que plus cruelle. Comme Gyuwon hésitait à répondre, ses doigts remontèrent lentement, traçant des lignes brûlantes. Chaque passage sur une cicatrice en réveillait la mémoire et la chair. Bouche entrouverte, Gyuwon laissa échapper des gémissements étouffés :

    « Ah, ah… Mmh… Uh… »

    Lorsque les doigts atteignirent sa nuque, Hwayoung ordonna doucement :

    « Réponds. »

    Gyuwon finit par murmurer, en tremblant :

    « … J’aime ça. »

    Un grand sourire, s’étira sur les lèvres de Hwayoung. Sous ce visage dur et sévère, ses longs cils recourbés tremblaient doucement, et c’est sur eux qu’il posa ses lèvres. Gyuwon frissonna davantage quand il sentit ce baiser. Pendant ce temps, le bout de la chaussette de Hwayoung s’attarda sur son entrejambe, alors que sa bouche continuait de l’embrasser avec une tendresse trompeuse. C’était doux, presque affectueux. Mais Gyuwon, lui, tressaillait encore, incapable de se détendre.

    « Tu veux que je te fasse mal ? »

    Gyuwon ouvrit les yeux. De si près, ses pupilles noires semblaient incapables de contenir toute l’image de Hwayoung. Il ouvrit les lèvres.

    « Oui… »

    Sa voix était faible, tremblante, mais sa prononciation était claire. Et ce qui suivit, encore plus doux :

    « … Merci. »

    Hwayoung eut un petit sourire, puis sortit une paire de boucles d’oreilles de sa poche et les approcha de ses oreilles.

    « Tu seras joli avec ça. »

    Il alluma un briquet, chauffa le bout du bijou, le secoua un peu dans l’air pour le refroidir à peine, puis le pressa contre le lobe de son oreille.

    « Ngh… »

    Gyuwon baissa la tête sous la morsure de la douleur, pendant que Hwayoung murmurait doucement :

    « Ce n’est rien, ça. Les tétons, eux, vont vraiment te faire mal. »

    Les doigts de Hwayoung descendirent lentement sur son torse. Lorsqu’il atteignit sa poitrine, il pinça brusquement les tétons avec ses ongles.

    « Ngh— ! »

    Le corps de Gyuwon tressaillit violemment. Il ouvrit grand les yeux.

    Une autre forme de douleur s’installait. Quelque chose, sur ses tétons, pinçait fermement. Alors que Hwayoung levait lentement les deux mains, Gyuwon baissa les yeux pour comprendre. Ce n’était pas des piercings, mais de simples pinces blanches. L’instant d’après, l’autre téton fut aussi pris.

    « Position de lavement. »

    Aussitôt, Gyuwon bougea, mais se figea dans un gémissement.

    « Hnngh… »

    Le pincement devint un supplice. Chaque mouvement faisait osciller les pinces, ce qui intensifiant la douleur. Il se força à bouger le moins possible, s’agenouillant à quatre pattes, les fesses hautes, pour éviter que les pinces ne touchent le sol. Ce n’étaient que deux pinces accrochées à ses tétons, et pourtant, tout son corps se couvrit de sueur.

    À plusieurs reprises, il ravala les gémissements qui montaient à sa gorge en serrant les dents. La douleur devenait un picotement insistant. Et il savait — son corps le savait — que cette douleur se transformerait bientôt en plaisir. Déjà, ses muscles se tendaient dans l’attente.

    Il redressa lentement les bras et écarta les fesses de ses mains. Son anus, petit, fermé, semblait presque hors de place sur ce corps puissant. À première vue, cet orifice n’avait rien d’un passage déjà exploré. Ce corps, dur, robuste, invincible, semblait impossible à profaner. Et pourtant, il fondait, se liquéfiait dans la douleur et le plaisir qui s’entremêlait.

    Hwayoung ordonna :

    « Écarte. »


    ・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・

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