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Chapitre 06
par Ruyi ♡Hwayoung était toujours allongé sur Gyuwon, détendu. Il secouait légèrement son pénis, comme on le ferait après avoir uriné. À chaque mouvement, Gyuwon gémissait et tressaillait, interrompu juste avant d’atteindre l’orgasme. Il avait déjà perdu la tête, son corps frissonnant sous la torture délicieuse.
Hwayoung murmura doucement à son oreille :
« Tu dois me le demander poliment. Dis : ’Je vous demande la permission. ’Compris ? »
Sur ce, Hwayoung prit la main de Gyuwon et le guida jusqu’au lit. Après avoir été taquiné si longtemps, Gyuwon devait en ressentir le poids. S’il n’avait pas été en forme, Hwayoung aurait dû changer de position entre-temps. Son cou, rougi d’être resté courbé trop longtemps, lui faisait sans doute mal, mais il devrait s’en remettre.
« Je… Je vous demande… La permission, s’il vous plaît… Hmph. »
Gyuwon parvint à peine à sentir ses jambes et le supplia, luttant. Ce n’était pas qu’il manquait de patience, mais il semblait simplement être du genre a être vulnérable au plaisir. Il avait plutôt bien supporté le lavement, mais maintenant, il était presque en train de gémir. Hwayoung aida Gyuwon à se mettre à genoux, lui fit écarter les jambes, puis s’adossa tranquillement à la tête du lit, détendu, et donna son ordre.
« Maintenant, tu peux. »
Dès que Hwayoung le lâcha, Gyuwon commença à se caresser. Ses yeux étaient perdus. Mph, aaah, ang… Des gémissements vulgaires et désuets, presque introuvables même dans le porno d’aujourd’hui, glissèrent de ses lèvres.
« Ugh, ah… Mph, oui… C’est bon, tellement bon… Tellement… Booon… Je vais jouir… Aaah, ang ! »
C’était une scène provocante. Gyuwon, hors de lui, enfonçait ses doigts dans son intimité. Hwayoung pensa à l’arrêter, mais décida de ne pas le faire. C’était une bonne chose. Il avait décidé de dompter Gyuwon de toute façon, alors il était normal que le soumis s’habitue à jouir rien qu’en se remplissant l’arrière-train.
Gyuwon était tombé dans un gouffre sans fond, la bouche grande ouverte, bavant et haletant tandis que, sur son corps abandonné au plaisir, s’écoulaient les traces de son extase. Hwayoung soupira profondément, admiratif. Le sexe de Gyuwon se redressait à nouveau. Il touchait le fond une fois de plus. Il se mit à gémir, perdit toute dignité et commença à supplier. C’était le moment le plus exaltant pour un Dominant.
Gyuwon éjacula et regarda le pénis de Hwayoung. Ce gros chat, juste avant de sauter sur lui, fut pris de panique et essaya de lire le visage de Hwayoung.
« Vas-y. »
Lorsque Hwayoung donna sa permission, Gyuwon se précipita sur le sexe du Dom et l’engloutit dans sa bouche. Ses lèvres, trop sollicitées, se fendirent légèrement et saignèrent. Mais Hwayoung n’y prêta pas attention et le poussa encore plus profondément. Ce n’était pas un acte de brutalité, mais plutôt une affirmation de domination. Et Gyuwon était tout aussi avide. Il voulait à nouveau goûter le plaisir que Hwayoung lui offrait.
Sa gorge brûlait, asséchée à force d’avoir haleté la bouche ouverte. La sensation était presque douloureuse. Lorsque Hwayoung libéra son plaisir, Gyuwon perdit pied à son tour. Le liquide chaud coula dans sa gorge, à la saveur salée et musquée, le faisant frissonner. Le sexe imposant de Hwayoung lui arracha un haut-le-cœur, mais il ne chercha ni à reculer ni à s’arrêter. Même alors qu’il suffoquait légèrement, Gyuwon resta soumis, le désir toujours ancré en lui. Son corps réagit de lui-même, dur et vibrant, jusqu’à ce qu’il atteigne l’extase. Puis, haletant, il attendit les prochains ordres de Hwayoung.
« Arrête-toi. »
Lorsqu’il dut obéir à l’ordre de Hwayoung et retirer son sexe, Gyuwon fut laissé dans un état de manque. Il voulait le lécher à nouveau. C’était comme recevoir un amour immérité : délicieux à savourer, mais terriblement angoissant. L’angoisse de ne plus être désiré le rongeait, le poussant à en vouloir encore plus.
Hwayoung ne put s’empêcher d’éclater de rire en voyant Gyuwon fixer son sexe tout en déglutissant nerveusement.
« Le jeu est terminé. Je vais aller me laver en premier. »
En un clin d’œil, ce tyran impitoyable est redevenu un gentleman au sourire charmeur et au visage aussi éclatant que des fleurs en pleine floraison.
Dans l’esprit de Gyuwon, c’était un champ de ruines. Il ne voulait plus jamais se souvenir de ce qu’il venait de faire ! Jamais, au grand jamais ! Oublie tout ça ! ! Pensa-t-il, mais le problème était qu’il se rappelait chaque détail avec une clarté cruelle.
Il se couvrit le visage de ses bras et mordit sa lèvre. Remonter le temps était impossible… Mon Dieu, c’était impossible ! La gorge sèche, il se rappela soudain qu’il avait gémi devant Hwayoung, avouant sa soif. Cette seule pensée lui donna envie de disparaître sous terre.
Le sexe avec Hwayoung avait offert à Gyuwon, le Masochiste, un plaisir inouï. Mais pour Gyuwon, l’Homme de Raison, ce souvenir éveillait une honte si brûlante qu’il en ressentait presque une impulsion suicidaire.
« C’est bon, vous pouvez aller prendre une douche. »
Hwayoung sortit de la salle de bain, une serviette autour de la taille, et s’adressa à Gyuwon, toujours figé sur le lit, immobile comme une gargouille pétrifiée.
« Mais avant que vous n’y alliez, puis-je jeter un coup d’œil ? »
Gyuwon tressaillit violemment.
« J-… Jeter un coup d’œil à quoi ? »
Hwayoung sourit avec délice en voyant le visage effrayé du soumis.
« Votre derrière. Il a peut-être été déchiré. Et vous devriez aussi appliquer un peu de baume sur vos lèvres. »
Hwayoung tenait une trousse de premiers soins à la main. Gyuwon se redressa et répéta plusieurs fois : « Ce n’est pas nécessaire. Je vais bien. » Il tenta de se lever, mais Hwayoung le repoussa fermement. Déconcerté, Gyuwon finit par se rasseoir.
« Ce serait embêtant si vous vous blessiez. Appliquez simplement un peu de pommade, c’est tout. Tout le monde le fait. Maintenant, cessez donc de jouer les novices et allongez-vous », dit Hwayoung en le repoussant doucement.
Gyuwon, de nature timide et doté de bon sens, se laissait facilement convaincre par des phrases comme « tout le monde le fait ». Et Hwayoung le savait très bien. La plupart des masochistes, par nature, évitaient d’insister sur des sujets qu’ils ne maîtrisaient pas. De plus, il avait été son maître il y a seulement quelques minutes.
Gyuwon, les jambes écartées, fronça les sourcils. Hwayoung dut se faire violence pour ne pas replonger dans le jeu — aller plus loin aurait été éprouvant pour Gyuwon. Mais lui-même en avait eu sa part et était satisfait pour l’instant. Il décida donc d’en garder le reste pour plus tard.
Alors qu’il ouvrait doucement l’intérieur de Gyuwon, ce dernier se mit à se tortiller. Feignant de ne rien remarquer, Hwayoung retira le liquide à l’intérieur, l’essuya avec une serviette humide, puis appliqua une pommade. Gyuwon esquissa un léger sourire en observant le visage sérieux de Hwayoung, ses yeux baissés, concentrés sur ses gestes.
Lorsqu’il eut fini de soigner la partie inférieure du corps de Gyuwon, il passa aux lèvres avant de demander :
« Qu’est-ce qui vous fait sourire ? »
« C’est juste que… Vous avez l’air d’être habitué à faire cela… Et votre visage sérieux… »
Il est magnifique, c’est ce qu’il voulait dire, mais Gyuwon toussa et s’éclaircit la gorge. Incapable de prononcer ces mots, Gyuwon les remplaça par autre chose.
« … C’est impressionnant. » »
Après avoir appliqué un peu de baume sur les lèvres de son soumis, Hwayoung fouilla de nouveau dans la trousse de premiers soins, attrapa un autre tube de pommade et en étala sur les mamelons qu’il avait taquinés plus tôt. Dès que ses doigts effleurèrent ces points sensibles encore stimulés, Gyuwon cambra le dos et laissa échapper un gémissement.
« Hmm… ! »
Hwayoung esquissa un sourire en coin.
« S’il vous plaît, ne me provoquez pas. Vous ne pourrez plus marcher si nous recommençons tout de suite. »
Hwayoung parlait avec un sourire, mais il ne se sentait pas à l’aise à l’idée que Gyuwon le considère comme un playboy. En réalité, tout Dominant se doit d’être compétent en aftercare*, et c’était la première fois que Hwayoung prenait soin de son soumis après un jeu aussi modéré. Le jeu précédent avait été très doux et léger, sans même une seule fessée. C’était… Juste de l’attention, dans l’espoir que Gyuwon ne soit pas blessé.
(N/T : l’aftercare est l’acte de prendre soin (care en anglais) après un rapport sexuel (after).)
Pourquoi ne vois-tu pas ce que je ressens pour toi ? Hwayoung se plaignit intérieurement, et il réalisa la raison au milieu de sa plainte. Juste un moment plus tôt, lorsqu’il avait allongé Gyuwon, il avait dit que c’était quelque chose que tout le monde faisait. Il eut l’impression de s’être signé son propre arrêt de mort.
« Restez dans cette position jusqu’à ce que le médicament soit absorbé, puis allez prendre une douche. Après votre douche, je l’appliquerai à nouveau. »
Après avoir dit cela, Hwayoung posa la trousse de premiers soins sur la table et retourna au lit. Il s’approcha ensuite de Gyuwon, toujours allongé d’un air inconfortable. Sans attendre, il posa sa tête sur son bras et l’enlaça de l’autre. Bien sûr, ce câlin n’avait rien de volontaire de la part de Gyuwon ; Hwayoung s’était simplement glissé dans ses bras.
Allongé contre lui, la joue pressée contre sa poitrine, Hwayoung sortit soudain la langue et lécha un de ses mamelons. Tous deux réagirent aussitôt — Gyuwon frissonna de plaisir, tandis que Hwayoung grimaça de… Dégoût. Le médicament avait un goût affreusement amer.
« C’était bien ? » demanda Hwayoung.
Ne comprenant pas immédiatement le sens de la question, Gyuwon resta silencieux, attendant la suite. Son regard tomba alors sur les cheveux mouillés de Hwayoung. Courts, encore légèrement humides, ils avaient l’air doux et frais. Instinctivement, il les caressa.
« Alors, j’étais comment ? Est-ce que j’ai réussi à être un bon partenaire de jeu pour M. Gyuwon ? »
Hwayoung leva les yeux vers lui et posa sa question. Son corps, imprégné d’une odeur de savon frais, se rapprocha doucement de celui de Gyuwon. Cette senteur propre et apaisante eut un effet ironique : elle raviva chez Gyuwon le souvenir de l’acte sale et indécent qu’ils avaient partagé plus tôt.
Prenant soudain conscience qu’il caressait encore les cheveux de Hwayoung, Gyuwon retira précipitamment sa main, pris d’embarras. Hwayoung, lui, ne quittait pas son visage des yeux. Il attendait une réponse. Mais Gyuwon, troublé, resta silencieux.
Il avait pourtant tout ce que Hwayoung recherchait : un physique idéal, une attirance pour les hommes, et par-dessus tout, une nature masochiste. Un véritable match fait au ciel. Pourtant, Gyuwon hésitait. Et cette hésitation, ce silence prolongé, laissa Hwayoung dans l’incertitude.
« J’étais nul ? » demanda-t-il finalement, son regard teinté de tristesse.
Gyuwon secoua la tête.
« Je ne parle pas du jeu. »
Je sais mieux que toi que le jeu t’a satisfait.
Hwayoung effleura les lèvres de Gyuwon du bout des doigts, les caressant distraitement.
« Ce que je vous demande, c’est si je suis suffisamment bien pour être votre partenaire. Peu importe à quel point le jeu est bon, vous pourriez quand même ne pas apprécier votre partenaire. Vous ne m’aimez pas ? »
Hwayoung murmura ces mots, le regard incertain. Il se souvint de ces hommes qui, par le passé, lui avaient demandé une relation D/s. Ils avaient dû être aussi anxieux qu’il l’était en cet instant. Pourtant, à l’époque, il les avait tous repoussés sans ménagement.
« Non, jamais. C’est absurde. Vous êtes tellement cool… »
Gyuwon réfuta immédiatement l’idée, sans laisser place au doute. Un soulagement discret passa sur le visage de Hwayoung. Contrairement aux nombreux partenaires qu’il avait éconduits, Gyuwon ne semblait pas du genre à le rejeter froidement. Et pourtant, Hwayoung, qui avait toujours été sûr de son charisme et de son attrait dans ce monde de désirs déviants, ressentait une nervosité inhabituelle.
« Alors, est-ce que je peux supposer que nous sommes partenaires, avec une relation D/s en tête ? » demanda-t-il.
Cet homme magnifique, sûr de lui en toutes circonstances, attendait maintenant nerveusement l’approbation de Gyuwon.
Avant de franchir cette porte, Gyuwon s’était sérieusement demandé s’il ne devait pas recourir à la chirurgie esthétique, ne voyant d’autre solution pour vivre enfin une expérience comme celle-ci avant qu’il ne soit trop tard. Il était à deux doigts d’abandonner tout espoir et de s’effacer dans l’ombre.
Et c’est précisément à ce moment-là que Hwayoung l’avait trouvé.
Devait-il croire en cette chance inespérée et la saisir telle qu’elle se présentait ?
Hwayoung attendit l’approbation de Gyuwon, une prudence à peine voilée dans le regard. Il avait habilement formulé sa demande, évoquant une relation D/s avec une certaine légèreté, comme on dirait « une relation avec le mariage en perspective ». Une façon de rassurer sur le fait que rien n’était encore gravé dans le marbre, tout en sous-entendant qu’ils devaient se voir exclusivement. Hwayoung parlait doucement, évitant toute pression apparente, mais en réalité, il se comportait comme n’importe quel homme ayant trouvé son partenaire idéal. Au lieu d’un premier rendez-vous autour d’une tasse de thé, ils avaient partagé un jeu, et maintenant, le cœur battant, Hwayoung exprimait l’équivalent d’une confession amoureuse : « Je veux être avec toi. » Il suivait, à sa manière, les étapes classiques d’une romance naissante.
Tandis que Hwayoung réfléchissait sérieusement, Gyuwon, lui, luttait contre son propre sens moral. Était-ce vraiment acceptable d’entretenir une telle relation avec celui qu’il avait été engagé pour protéger ? Il savait qu’il devrait refuser… Et pourtant. Hwayoung était un maître trop beau et cruel, un Dom comme il n’en rencontrerait peut-être plus jamais. Même si, par miracle, Gyuwon pouvait réduire sa carrure imposante de six pieds six à cinq pieds dix et se transformer en un twink séduisant — ce qui relevait de la pure fantaisie, même avec les avancées médicales modernes — rien ne garantissait qu’il croiserait à nouveau un Dominant comme lui. Hwayoung était parfait. Du moins, aux yeux de Gyuwon.
« Ah… Pour l’instant, euh… »
De toute façon, Hwayoung ne lui demandait pas de plonger immédiatement dans une relation D/s. S’il refusait, ce charmant garçon s’en irait simplement. Gyuwon décida d’être gourmand, juste cette fois.
« Ce serait un plaisir pour moi d’être avec vous. »
Le visage de Hwayoung s’illumina. Gyuwon avait dit oui ! Un sourire radieux étira ses lèvres tandis qu’une joie sincère irradiait de lui. Il avait enfin mis la main sur cette bête féline insaisissable. Gyuwon, lui, le regarda, un peu hébété, alors que les lèvres de Hwayoung s’approchaient lentement des siennes.
Hwayoung ferma les yeux et pressa sa bouche contre celle de Gyuwon. Son baiser était doux, délicat. Il lécha plusieurs fois les lèvres closes de son partenaire, quémandant silencieusement l’accès, et lorsqu’il parvint enfin à s’immiscer dans sa bouche, sa langue explora chaque recoin avec ferveur. Il embrassa Gyuwon avec une tendresse presque religieuse, tel un pèlerin vénérant une terre sacrée.
Ses mains remontèrent lentement, effleurant les bras de Gyuwon comme pour s’assurer qu’il était bien là, tangible sous ses doigts. Puis elles glissèrent sur ses épaules, caressèrent son cou, jusqu’à se poser délicatement sur ses joues. Les paumes chaudes de Hwayoung enveloppèrent son visage tandis qu’il approfondissait le baiser.
Gyuwon ferma lentement les yeux. Son premier baiser était le plus doux et le plus merveilleux baiser du monde. Il était à la fois un geste de miséricorde, accordé par un puissant tyran à son serviteur loyal, et un baiser timide, empreint d’amour naissant. Un gémissement sourd roula au fond de sa gorge.
Ce chapitre vous est présenté par la Dragonfly Serenade : Traductrice • Ruyi ⋄ Correctrice • Ruyi
・.ʚ Voilà la fin du chapitre ɞ .・
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